On parlait début mars des affaires qui entourent le Front National et plus particulièrement sa candidate à l’élection présidentielle, Marine Le Pen. Ce parti est au centre de l’attention médiatique. En effet, il a fait l’objet de deux enquêtes diffusées dernièrement à la télévision.
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L’affaire des assistants parlementaires : une enquête pour comprendre
L’une des affaires les plus importantes qui entourent le Front National à la veille de ces élections — et oui, il faut écrire « affaires » au pluriel, c’est celle qui concerne des soupçons d’emplois fictifs .
Pour aller plus loin sur ce sujet, l’émission Complément d’enquête a rempli sa mission, c’est-à-dire qu’elle présente une véritable investigation : les journalistes sont allés à la rencontre des assistants parlementaires du Front National qui auraient exercés ces fonctions au Parlement Européen.
Leurs témoignages, le rôle qu’ils ont tenu et le parti en arrière plan, ainsi que les méthodes d’enquête du Parlement Européen pour faire la lumière sur ce sujet ont fait l’objet de l’émission diffusée le 10 mars dernier sur France 2.
« Très chers assistants », l’émission Complément d’Enquête sur le Front National
L’un des exemples marquants est le test réalisé sur l’utilisation du badge dans l’enceinte du parlement européen.
Catherine Griset est soupçonnée de n’avoir passé que très peu de temps au Parlement Européen alors qu’elle était censée y être l’attachée parlementaire de Marine Le Pen. Elle avait expliqué pour sa défense entrer par le parking, et donc ne pas utiliser son badge.
Mais le test du trajet utilisé par les députés européens et leurs assistants pour entrer dans l’enceinte du Parlement montre qu’il faut franchir des portiques AVEC un badge individuel.
La tentative montrée par les journalistes de Complément d’Enquête peut donc mettre en doute les explications de Catherine Griset.
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Le FN dédiabolisé, mais inchangé ?
Outre les affaires, une autre enquête s’est intéressée à la base militante du Front National.
Pour C8, Quentin Pichon, jeune journaliste, s’est infiltré dans les rangs du Front National de la Jeunesse (FNJ) à Nice.
Ce parti politique est un vrai réservoir de militants pour le FN :
« Le FNJ est le parti le plus populaire auprès des jeunes de 18-25 ans. […]
Avec 25 000 adhérents, le FNJ bat largement le MJS (ndlr : Mouvement des Jeunes Socialistes) et les Jeunes Républicains. »
Le but de cette infiltration était de montrer l’envers du décor, au delà de l’image policée que Marine Le Pen et Florian Philippot se donnent tant de mal à maintenir.
En caméra cachée, le journaliste mène son enquête et va à la rencontre des jeunes militants qui constituent la base du parti, de quelques cadres aussi.
La face cachée du Front National, à revoir sur C8
https://www.dailymotion.com/embed/video/x5ewzdr
Et là, florilège. Outre les propos négationnistes de Benoît Loeuillet concernant la Shoah (qui lui ont d’ailleurs valu des sanctions), on se rend bien compte que les idées de la base militante du Front National sont toujours aussi radicales.
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