Passée l’épreuve de l’aéroport, il faut enfin se rendre à son hostel (auberge de jeunesse en bon français). Un conseil, ne pas faire comme moi, qui avait voulu faire la warrior en décidant de prendre le MTA Subway alors que je comprenais rien au métro et qui ai fini perdue en plein Harlem avec mes grosses valises à charrier. Prendre un taxi ou une navette c’est cher, mais au moins tu es sûre d’arriver.
Arrivée à l’hostel, soit je m’écroule, soit je sympathise avec les autres globe-trotters. Les rencontres dans les auberges peuvent être juste géniales, donc je conseille vivement à tous les voyageurs de préférer l’hostel à l’hôtel. En plus, c’est carrément moins cher, même si certains sont un peu limite niveau hygiène ou organisation.
The first day
Le lendemain, je me réveille avec la tête dans le cul, car trop excitée pour dormir profondément malgré ma fatigue. Bien sûr, je n’ai pas le temps de faire le tour de ma nouvelle ville. Je vais directement au boulot, en faisant de mon mieux pour être classe pour mon premier jour, sachant que le décalage horaire, les douches communes, les vêtements froissés dans mes bagages et le fait de ne pas pouvoir faire de bruit dans ma chambre de 8 ne me facilitent pas la tâche.
Le premier jour de boulot/stage, je n’ai aucun repère. Mais bon, vu que ma vie est complètement WTF à l’instant présent, c’est pas grave. Après avoir plus ou moins survécu au flux d’information qui a traversé mon cerveau pendant la journée, je quitte le bureau pour aller visiter les apparts trouvés sur Craigslist pendant la pause déjeuner. Quoi, tu connais pas Craigslist? Version américaine du Bon coin, ce site d’annonces est utilisé à l’international depuis des années. C’est ici que tu auras le plus de chances de trouver un appart. Il y a de tout sur ce site, donc n’hésite pas, même s’il faut toujours rester méfiante (voir l’histoire du Craigslist killer,
que je ne vous conterai pas de peur de vous terrifier ; que les curieuses cherchent sur Google).
La recherche d’appart, un pur bonheur !
Bon, je ne peux pas trop me plaindre de ce côté-là, parce qu’en fait j’ai toujours eu la chance de trouver un appart très rapidement. Faut dire que je suis pas difficile : un lit deux places, une connexion Internet, un accès rapide au centre-ville et des colocs qui ont pas l’air trop névrosés, ça me suffit. Car oui, bien que la colocation en France ne m’ait jamais fait rêver, je préfère toujours cohabiter à l’étranger. D’un point de vue financier c’est avantageux, mais aussi parce que dans une ville où tu ne connais personne, tes colocs sont souvent tes premiers amis. C’est pourquoi il faut toujours avoir un bon feeling avec eux, même si c’est dur à déceler quand tu ne connais pas la personne.
S’intégrer, finger in da noise !
Les premiers jours, si je n’ai pas d’amis ce n’est pas grave : j’ai pas le temps de sortir. J’ai l’impression de revivre ce qui a déjà été accompli avant le départ : prendre un forfait, ouvrir un compte à la banque, chercher un logement, aménager, payer la caution, s’acheter un pass subway/bus/skytrain, avertir l’ambassade française de ma présence (même si je l’ai jamais fait)… Quand l’euphorie de la recherche d’appart et de « Je comprends rien à ce qu’on me demande » au boulot est passé, je peux enfin me concentrer sur ma recherche d’amis. D’une nature assez ouverte, et maîtrisant la langue de Shakespeare depuis maintenant un bon bout de temps, je n’ai jamais eu de problème d’intégration. Je n’hésite pas à organiser des soirées entre stagiaires pour qu’on se connaisse mieux. Voilà comment je suis arrivée à passer mon anniversaire complètement bourrée avec des collègues de boulot rencontrés quelques heures auparavant devant la machine à café. Parce qu’il ne faut pas oublier que même si tu risques de passer pour une sans-amis, les autres stagiaires internationaux sont probablement dans la même situation : ils sont donc aussi open que toi pour sortir, découvrir ta culture et partager.
Voilà mon aventure internationale qui (re)commence enfin pour de bon, avec mon boulot, ma colocation et mes nouveaux potes internationaux. Let’s enjoy the ride.
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Les Commentaires
C'est mon histoire mais je ne peux pas m'attarder sur une expérience précise, car c'est toutes ces expériences qui ont forgé ma vision de la vie à l'étranger que j'ai à présent. La c'est encore le début, j'installe la chose, mais vous inquiétez pas après les thématiques seront de plus en plus précises et les articles aborderont un aspect à chaque fois, donc ce sera beaucoup plus simple à s'y retrouver
Des fois donc ca parlera à certains des fois non... suivant le thème de la semaine.
Oui ces voyages étaient énormes. Au grand canyon j'étais rémunéré (comme de la merde), à NYC non (mais ils me remboursaient le transport et la bouffe du midi) et à Vancouver je touchais 700 dollars par mois + transport + tél portable. Faut arriver à négocier en fait, et c'est plus ou moins difficile selon les pays.
Oui j'ai ouvert des comptes à chaque fois, beaucoup plus facile et moins cher que de faire des virements de france.