Décidément, cette année, CanneSéries propose un panaché de séries plus engagées que jamais.
Entre Red Light, traité féministe qui explore les dérives de la prostitution aux Pays-Bas, Shadowplay qui dépeint la violence des hommes dans un Berlin de l’après-guerre et la série courte #FreeRayshawn, dont on vous parlera dans un instant, le festival marche sur le fil tendu du drame social, pour le meilleur, et seulement le meilleur.
#FreeRayshawn, de quoi ça parle ?
L’homme parvient à semer les flics un instant et à se réfugier dans son appartement, où vivent sa femme et son fils. Il se barricade, protège sa famille du mieux qu’il peut.
Alors que la police encercle sa demeure, en haut d’une barre d’immeuble, Rayshawn commence à streamer sa furtive cavale pour prendre à parti les internautes et tenter de blanchir son nom.
Bien décidé à prouver son innocence dans une affaire dont pour l’instant on ignore tout, il accepte l’aide de Steven Poincy, un flic au cœur plus gonflé que ses camarades.
#FreeRayshawn, le poing levé
Pas de doute possible : après visionnage des premiers épisodes du programme dont chaque chapitre ne dure que quelques courtes minutes, il est ici question de violences policières.
Violences dont on est, nous public, les premiers témoins. On est ainsi immédiatement propulsées au cœur de l’enfer que vit Rayshawn, de sa cage d’escalier à son petit appartement, qu’il barricade comme il peut avec ses quelques meubles. Impossible alors de ne pas se sentir soi-même traquée, prise au piège dans un jeu du chat et de la souris dont on ne sait pas, pour l’instant, qui en sortira vainqueur…
Le rythme effréné du programme permet de ressentir l’urgence du héros pourchassé, de faire grimper une adrénaline affreusement mortifère.
#FreeRayshawn, vous l’aurez compris, n’a pas pour simple visée de divertir ses spectateurs mais bien d’éveiller les consciences sur les violences policières, tristement d’actualité. Le premier épisode se clôt d’ailleurs par les noms de trop nombreux Afro-Américains qui ont été tués par les forces de l’ordre…
En quelques minutes seulement, #FreeRayshawn a glacé l’ambiance de l’auditorium Louis Lumière, dont les spectateurs ne s’attendaient sûrement pas à voir un tel aplomb dans un programme si court. Difficile alors de se contenter de seulement deux épisodes, qui se terminent sur un cliffhanger haletant.
La bonne nouvelle c’est que les 15 épisodes sont d’ores et déjà disponibles sur Quibi !
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