On peut être aussi cyniques que possible, je crois bien qu’on a tou-te-s notre kryptonite. La mienne, c’est les personnes âgées. J’ai beau leur en mettre plein le pif à la première occasion, ils peuvent me faire chouiner en trois secondes dès qu’ils commencent à dire des trucs un peu beaux.
Alors forcément, l’histoire de Fred, vieux monsieur au regard pipou de 96 ans m’a fait faire des petits cris de chamois gambadant dans la vallée. Cet homme a vécu 75 ans avec la même femme, Lorraine, qu’il a rencontré en 1938. Ils se sont mariés en 1940 et ont, apparemment, connu une histoire d’amour comme elles existent principalement dans les films jusqu’au décès de l’épouse au printemps dernier, à l’âge de 91 ans.
Une relation de sept décennies et demi que Fred qualifie de merveilleuse : « J’ai souvent pensé que c’était irréel, comme un rêve ou autre. Mais c’était bien réel. Ouais. »
Dévasté par le décès de sa bien-aimée, Fred a décidé d’écrire une chanson en son honneur
, Oh Sweet Lorraine, avant d’envoyer son texte à un concours d’auteur/compositeur/interprète organisé par le studio Green Shoe Studio. Évidemment, avec une histoire pareille, les responsables ont décidé d’enregistrer le morceau et de poser une voix dessus (Fred étant apparemment un piètre chanteur).
Je te le donne en mille : j’aurais probablement préféré entendre la voix du nonagénaire posée sur une mélodie sans trop d’emphase. Là, pour le coup, le rendu (qui commence à 6mn) est excessivement sirupeux. On dirait un mélange d’Hoobastank et de Pierre Bachelet.
Mais qu’importe, les paroles sont jolies et simples et l’expression du visage de l’auteur après avoir entendu la chanson pour la première fois tord le bide.
http://www.youtube.com/watch?v=KDi4hBWsvkY
Oh Sweet Lorraine, J’aimerais que l’on puisse revivre tous les bons moments à nouveau, Oh Sweet Lorraine, J’aimerais que l’on puisse revivre tous les bons moments à nouveau, Les bons moments à nouveau Les souvenirs s’accrochent toujours à moi, Oh Sweet Lorraine, non je ne veux pas aller de l’avant, Les souvenirs s’accrochent toujours à moi, Oh Sweet Lorraine, et c’est pour ça que j’ai voulu écrire cette chanson.
Typiquement le genre de trucs qui pourra potentiellement te donner un peu moins envie de râler quand tu réaliseras que c’est toujours PILE quand tu trouves une place assise dans le bus qu’une personne âgée monte, t’obligeant à lui laisser sa place.
– via
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