Le football américain, j’en avais vaguement entendu parler au lycée par un pote, mais c’est en classe prépa que j’ai vraiment accroché. Mon meilleur ami en faisait et m’en parlait souvent. Et l’année dernière je me suis décidée à aller le voir à sa finale.
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La découverte du football américain
Avant de voir le match, j’avais de ce sport l’image que beaucoup en ont : je le voyais comme le sport des États-Unis, avec des mecs hyper musclés qui se tapaient dessus sous prétexte de pourchasser un ballon. Il faut en plus savoir qu’en France c’est quand même décrit par la Fédération Française de Football Américain comme un « sport de combat collectif » !
Et mon meilleur ami ne contredisait pas franchement cette idée : il est dans les postes qui demandent de « taper » le plus.
Je suis donc allée voir sa finale par pure amitié, pensant surtout que j’allais m’ennuyer. L’idée de tester ce sport était loin, très loin de moi ; pour tout vous dire je m’étais foulé la cheville en allant le voir à sa finale, alors jouer…
Mais en fin de compte j’ai adoré le match, je n’ai pas vu le temps passer. Je me suis surprise à vouloir que ça dure des heures encore. Et il n’y avait pas que le match qui était génial, il y avait aussi l’ambiance : les animateurs au micro étaient un peu fous. C’était drôle ! Je suis tombée amoureuse directement.
Des muscles, de la sueur, du bourrinage.
L’équipe de mon ami était très inférieure en nombre. On aurait dit un remake de 300 version football américain. Il y a eu des vols planés et plein de testostérone partout sur le terrain ! J’ai aimé toute cette action, qui se passe en fait par phases de jeu. Ça m’a fait penser à un jeu vidéo avec son tour par tour, sa défense, son attaque…
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Le football américain, un sport qui se développe en France
Je voulais me défouler, et après ce match j’hésitais entre le roller derby et le football américain. Mais l’équipe de mon meilleur ami m’ayant si gentiment accueillie et au vu de mon amour qui venait de naître, j’ai choisi cette seconde discipline. J’ai fait des recherches, contacté des clubs, passé une initiation et testé un ou deux entraînements avant de trouver mon équipe !
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Aucune des équipes que j’avais contactées n’avait réellement d’équipe mixte. Celle de ma fac m’a envoyée paître. Celle à côté de chez moi m’a envoyée dans le club de mon meilleur ami… qui m’a laissée tenter avec eux.
En tant que fille j’étais déclassée, je devais jouer avec les juniors. Mais l’ambiance des jeunes de 16 à 19 ans m’a un peu saoulée. Ils étaient fermés d’esprit, et ça ne m’a pas plu. Si l’équipe de mon meilleur ami ouvre une section féminine, j’irai chez eux, c’est un peu ma famille de foot là-bas. Mais étant donné que je suis la seule fille intéressée dans leur coin, c’est pour le moment impossible.
Du coup j’ai contacté la seule équipe féminine du coin (avec une bonne heure de transports) que je connaissais : la première équipe de football américain féminine, les Sparkles.
http://youtu.be/WUjPpdA7qz0
Pourtant le football américain commence maintenant à se développer pour les filles : il y a deux équipes en Lorraine, une à Paris, une à Asnières, la nôtre à Villeneuve (même qu’on est trop cool), une vers Lille, une à Toulouse, une à Montpellier et une à Aix en Provence ! On a même un challenge 100% femmes cette année.
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C’est quoi exactement, le football américain ?
Le football américain se joue à 9 ou 11 ; moi je joue à 9 par exemple, mon ami à 11 et en National Football League (souvent connu par le Super Bowl) c’est à 11 aussi. L’unité de mesure est le yard, dix yards équivalant à environ neuf mètres. Au Canada, on appelle ça des verges !
Le terrain fait 120 yards. Au bout, à droite et à gauche on trouve la zone d’en but : c’est l’end zone où on marque les touchdown, avec les poteaux dans lesquels il faut tirer pour la transformation.
Sur ce terrain il y a les deux équipes : celle qui a le ballon est en attaque, elle a son quarterback, ses receveurs, ses runnings, et la ligne. L’équipe qui a la balle est en attaque, l’autre en défense. Celle qui est en attaque doit avancer avec sa balle (et faire un touchdown en général), et la défense doit défendre son terrain en empêchant l’attaque d’avancer, par exemple grâce à des plaquages. Et quand on a la balle, on a quatre tentatives pour faire dix yards, sinon elle change d’équipe.
Chacun•e a un poste bien spécial : il faut par exemple éviter de mettre quelqu’un entrainé•e pour la course sur la ligne pour faire blocus. Chaque équipe a son escouade de défense et son escouade d’attaque.
Dans la défense, dans l’ordre inverse de leur proximité de la balle, on trouve ainsi :
- les cornerbacks/safeties, qui évitent que les passes (lancers) de ballon réussissent
- les linebackers, qui courent vite et sont plus sur les jeux de courses
- et enfin la ligne de défense face à celle de l’attaque, avec les linemen, ceux qui sont supposés être costauds.
Officiellement, il y a soixante minutes de jeu, mais avec les mi-temps, les quart-temps, les changements d’équipes et autres, cela dure en fait plusieurs heures. Mon premier match a ainsi duré deux heures, et c’est souvent le cas.
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Le plaisir de se défouler et de bourriner
On a un entraînement le dimanche de 14h à 16h, et régulièrement un autre le vendredi avec les mecs du club. L’entraînement consiste en un échauffement, les phases de technique par postes et la fin avec des phases de jeux pour se mettre en situation.
En plus, il y a l’entraînement d’avant match et celui d’après … et on n’aime pas trop celui d’après quand on vient d’essuyer une défaite. On fait trois matchs dans l’année, plus la finale si on est fortes !
En ce qui me concerne, je suis sur la ligne défensive, mais certaines joueuses font un double plateau : elles jouent en attaque et en défense. C’est crevant pour elles, je les admire !
Ce sport est génial parce qu’on s’y défoule à fond ! De plus cela développe sa sociabilité : il faut avoir confiance en ses co-équipiers. Le quaterback a par exemple généralement confiance en les gens qui empêchent sa mort éventuelle.
Le mauvais côté, c’est la collection d’hématomes que je me suis constituée depuis que j’ai commencé : c’est un peu cinquante nuances de gris sur mes avant-bras… C’est pourtant un sport que je conseillerais à tout le monde, sauf aux gens qui ont des contre-indications médicales, qui ont été récemment opérés ou ont les articulations fragiles.
Car il y a des bleus, et parfois des blessures graves… mais ce n’est finalement pas plus dangereux que les autres sports, il suffit de suivre les règles ! Et puis on est bien protégées : on a des épaulières, un casque, un protège-dents, un protège-genoux, un protège-coccyx, un protège-hanches et un protège-cuisses. Selon le poste que l’on occupe, on peut ajouter d’autres protections : j’ai par exemple des gants renforcés pour être bien protégée quand je dois bourriner, et les receveurs en ont des plus adhérents pour recevoir la balle.
L’émission On n’est pas que des cobayes s’est penchée sur la question.
Pour finir, j’aimerais vous raconter une anecdote révélatrice de l’ambiance de ce sport et de ce qui me plaît dedans. Lors de notre match contre des Anglaises (56-8, nous sommes beaucoup de débutantes), nous nous sommes retrouvées à la mi-temps dans les vestiaires. Malgré notre score catastrophique, le coach nous a dit :
« Il y a rien de plus extraordinaire que de jouer au foot, même si vous perdez on s’en fiche, allez sur le terrain avec le sourire et soyez heureuse d’être là ! »
Pour aller plus loin :
- La liste des clubs est sur le site de la Fédération Française de Football Américain.
- Vous pouvez suivre les Sparkles sur leur page Facebook et leur site !
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
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Les Commentaires
Moi aussi je voulais en faire plus jeune, mais je devais en faire avec les enfants du coup j'ai opté pour le flag.
J'en fais plus mais c'est trop bien de voir que les équipes féminine de football US se développent autrement qu'en bikini uppyeyes: