« Je crois que je suis amoureuse là ». Voilà ce qui aura résonné dans ma tête pendant la « courte » heure et demi de concert que nous a offert Florence Welch à Lyon, ce mercredi 11 mars.
Revenons au commencement, un copain me propose d’aller au concert de Florence + The Machine car on lui a offert une place (une sale histoire de voisine un peu frappée connue depuis 24 heures).
Le nom du groupe est plutôt étrange, mais j’en ai déjà entendu grâce à l’article sur madmoiZelle. Je fais un tour sur Deezer écouter le phénomène, je m’emballe et file à la FNAC payer la bagatelle de 27 euros pour ma place.
Une semaine plus tard, c’est le grand soir, le concert n’est toujours pas complet, ce qui m’apparait curieux au vu de l’engouement qu’elle suscite en Angleterre (Brit Award choix des critiques 2009, Brit Award de l’album anglais 2010), et qui commence à prendre en France.
Dans la salle, les filles ont sorti leurs plus beaux apparats, une anglaise en corset et jupon noir crie en retrouvant ses amies (présence britannique d’ailleurs très importante). L’ambiance est à la couleur, aux paillettes, un peu comme pour coller à la personnalité décalée de Florence.
Et puis ça y est, Florence monte sur scène, portant une robe noire indéfinissable, elle a un peu l’air d’une sorcière, sa chevelure rousse est détachée et elle la secouera ensuite durant tout le concert. Dès la première chanson, tout le public est envoûté, elle balance les notes, les tient jusqu’à nous faire tourner la tête, elle fait tourner ses mains dans une danse mi-orientale, mi-mystique.
Elle nous a déjà tous embarqué dans son monde, des fleurs sont disposées un peu partout, sur son micro, près des instruments. Les fans au premier rang, déjà au courant de cette petite mise en scène ont prévu le coup et lui tendent des roses blanches, qu’elle mettra dans ses cheveux, qu’elle embrassera, sans cesser de remercier le public.
Elle a une puissance dans la voix incroyable, tantôt calme, tantôt déchainée quand elle se met à secouer sa chevelure comme une métalleuse. Elle a de l’énergie à revendre, et ne tient pas en place.
La prestation est très théâtrale, elle commence la plupart de ses chansons par de petites chorégraphies. Sur Drumming Song, elle récupère une baguette de batterie pour mimer le rythme. Plus tard, elle se penche sur la harpe avant tourner elle-même jusqu’à l’autre bout de la scène et commencer à chanter, un peu étourdie.
Elle enchaine ses succès Dog Days Are Over, Kiss With A Fist, et You’ve Got The Love, et nous improvise une petite activité collective à base de “1-2-3 Sautez !”. Même son rire est communicatif. Bref Florence nous emporte, le public est conquis. C’est même difficile de consentir à bouger son corps tellement on reste hypnotisé par le personnage.
Le rappel vient. Elle entame Rabbit Heart (Raise it Up), le public est en ébullition, on ne veut pas que ça finisse. Elle se déchaîne, attrape la main d’une fan et la fait monter sur scène, la petite anglaise en corset de tout à l’heure a bien gagné sa soirée. Les premiers rangs s’emparent de la scène, tandis qu’elle prolonge la chanson au milieu de ses fans. On finira le concert sous les confettis, et avec une dernière apparition de Florence derrière la batterie.
Je crois que je ne m’avance pas trop en disant que la quasi-totalité de la salle était à ses pieds. C’est le genre d’artiste qui nous fait passer par toutes les émotions, et qu’on ré-écoute en souriant parce qu’on repense au concert et qu’on a l’impression d’avoir vécu un moment unique.
Et voilà comment je me retrouve à faire une revue de concert sur une artiste que je n’avais jamais écouté il y a 2 semaines, et dont j’attends impatiemment de pouvoir assister à un autre concert (et de lui demander de m’épouser, accessoirement).
Avis aux madmoizelles, elle sera à Paris le 16 juin à l’Olympia, mais elle sillonnera également les festivals de France et d’Europe, notamment Musilac, les Arènes de Nîmes et Werchter.
– Retrouve toutes les dates de la tournée de Florence + The Machine sur son site
– Son album Lungs, sacré meilleur album 2010 aux Brit Awards, est toujours disponible
Les Commentaires
Bon en même temps Drumming Song, c'était le parfait titre pour l'faire aussi, j'ai une excuse ! ^^