Mise à jour du 16 novembre 2017 — Le replay du documentaire Viols sur mineurs : mon combat contre l’oubli de Flavie Flament est désormais disponible sur le site de France 5. Rendez-vous sur ce lien pour le regarder !
Le 15 novembre 2017 — Quand elle avait 13 ans, Flavie Flament dit avoir été violée par le photographe David Hamilton.
Ce n’est que trente ans plus tard qu’elle a commencé à en parler publiquement.
Les heures de son agression avaient disparu de sa mémoire pendant des décennies, jusqu’à ce que tout remonte. C’est alors trop tard pour porter plainte : en France, le délai de prescription est de 20 ans après la majorité.
La présentatrice a décidé de partir de son histoire pour faire un documentaire pédagogique
, co-réalisé par Karine Dusfour.
Les deux femmes sont allées à la rencontre d’autres victimes du photographe, mais aussi d’hommes qui ont été abusés par des prêtres ou des animateurs pédophiles.
La bande annonce du documentaire
Viols sur mineurs : mon combat contre l’oubli, un documentaire réalisé pour faire bouger les lignes
La démarche de Flavie Flament est multiple.
Elle veut tout d’abord expliquer ce qui empêche les victimes de parler.
Elle souhaite aussi demander à ce que le délai de prescription soit allongé, afin de permettre de porter plaintes des années plus tard.
Le but est également de démontrer scientifiquement la sidération et le blocage traumatique qui empêchent les victimes de réagir, ainsi que les lésions générées par l’agression au niveau du cerveau.
Dans des propos repris par le Figaro, elle explique :
« Sur le scanner de mon cerveau, on voit qu’il est abîmé. J’ai tenu à le montrer même si, pour préserver ma pudeur, France 5 m’avait proposé de ne pas le faire. »
Toutes les informations pour voir Viols sur mineurs : mon combat contre l’oubli
Si vous êtes intéressé•es par ce documentaire, il sera diffusé ce soir, mercredi 15 novembre, à 20H50 sur France 5.
Sa diffusion sera suivie d’un débat animé Marina Carrère d’Encausse auquel participeront, entre autres, Flavie Flament, l’ancien rugbyman Sébastien Boueilh, lui aussi victime de viol ainsi que la secrétaire d’État Marlène Schiappa.
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Les Commentaires
D'un côté, cela me semble plus juste de laisser la possibilité de porter plainte car le viol, lui, était bien réel.
Mais en ce qui concerne les preuves... bon, là, il y a la lésion au cerveau, mais on peut toujours arguer que la cause est différente... après, pour un meurtre, les gens arrivent à trouver des preuves des décennies plus tard.
Et au final, c'est le choix de la victime de se lancer ou non dans des procédures judiciaires. Cela peut être extrêmement éprouvant pour les uns, et pour d'autres, un moyen au contraire d'évacuer ce souvenir, de lui donner une base tangible. Mais comme tu dis, si la plainte n'est pas reconnue, l'effet psychologique doit être affreux.
Du coup je suis aussi curieuse de lire ce qu'en pensent les autres madmoizelles.