Jeudi soir. 19h03. Je traîne au boulot en rafraîchissant ma timeline Twitter. Quand soudain, un flash de désir. Un coup de jus dans mon cerveau. Une musique pétillante en tête. Tout ça à cause d’un tweet…
https://twitter.com/Ilagee/status/692769942215745536
Je me suis empressée de répondre car OUI ce jeu est la meilleure chose du monde, on en parle trop peu, il est dans l’ombre de ses grands frères, les Final Fantasy classiques, et puis qui a une GameBoy Advance de nos jours ? Qui, en 2016, garde sur son bureau une GameBoy Advance SP en train de se charger et pourvue du Saint Graal qui est la SEULE raison pour laquelle cette console est encore utilisée ? Qui va passer son trajet de métro et la moitié de son temps libre à composer la meilleure des équipes ? Je veux dire soyons sérieu•x•ses on est quand même loin dans le turfu on a Steam et des consoles portables avec la 3D et…
TÛT TÛT LES RAGEUX
J’ai un problème d’addiction. Ne jugez pas.
Final Fantasy Tactics Advance, c’est quoi ?
Sorti en 2003 (BOUM le coup de vieux merci), Final Fantasy Tactics Advance est donc la version « moderne » de Final Fantasy Tactics, paru sur PlayStation six ans plus tôt. On le range dans les Tactical RPG : c’est du tour-par-tour, mais l’important n’est pas de devenir plus fort•e, d’explorer toute la carte ou de sauver une princesse. L’important c’est LA STRATÉGIE MA GUEULE.
Le héros, March (oui il a un nom de mois, écoutez, je suis pas prénomiste, je respecte), est un enfant vivant dans la petite bourgade de Saint-Ivalice, qui ressemble pas mal à notre monde. Un jour, son ami Mewt l’invite à regarder un grimoire découvert chez un antiquaire, et qui, selon la légende, pourrait faire revivre le monde oublié de Celtia, peuplé de créatures formidables, de magie et de mystères…
En compagnie de leur copine Ritz et de Doned, le frère de Mewt, handicapé et solitaire, ils se plongent dans le livre. Qui change leur univers en Ivalice, la réplique de Celtia
. March va tenter de revenir en arrière, mais les autres sont plutôt satisfait•e•s de ce changement de décor.
Ô joie, ô désespoir, ô immortelle addiction
Pourquoi ne me suis-je pas lassée, en tant d’années, de Final Fantasy Tactics Advance ? Pourquoi ce jeu finit-il toujours par retrouver le chemin de ma poche, de mon cerveau, voire de mes rêves ?
I ♥ les gros pixels
Dans Final Fantasy Tactics Advance, deux choses sont importantes :
- La stratégie en combat (par exemple il est parfois plus utile de passer son tour pour le voir revenir plus vite que d’effectuer une action — quitte à se rendre vulnérable pour un tour)
- La stratégie de construction d’équipe (trouver le juste équilibre entre des personnages capables d’attaquer de loin, mais souvent faiblement, d’autres qui tapent fort de près, les soignant•e•s, les magicien•ne•s…)
Et j’ai beau vivre, IRL (comme on disait en 2002), dans un bordel semi-permanent, en vrai j’ai un gros côté control freak. Je ne supporte pas d’avoir des onglets inutiles ouverts, des notifications non-lues sur mon téléphone (ou PIRE : deux lignes avec pas le même nombre d’applis dessus), ou encore un inventaire mal rangé dans un jeu vidéo. Final Fantasy Tactics Advance flatte cette mini-névrose, la chouchoute, la cajole, lui fait à dîner et l’invite à passer la nuit. Alors chaque fois, je dis oui.
Ce jeu, c’est un milliard de paramètres à prendre en compte à chaque tour (en plus des règles spéciales changent à chaque combat !), mais comme le tout est en pixels doux, en graphismes choupi et rythmé par une jolie petite musique (comme tous les Final Fantasy), on est loin de l’aspect très austère d’autres opus dédiés à la stratégie. Résultat, il est 2h du matin, on se dit « encore un petit combat et au lit », et on sait qu’on se ment.
On le sait. Toujours.
Allez, à toi : quel jeu vidéo fera toujours vibrer ton petit cœur, même des années après sa sortie ?
PS : Si tu n’es pas adepte du rétrogaming, sache que Final Fantasy Tactics Advance est aussi disponible sur Wii U via l’eShop Nintendo !
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Les Commentaires
En plus j'avais réussi à avoir un personnage qui s'appelait comme moi dans mes rangs. Grosse fierté