Les 195 Françaises et Français, tirés au sort en octobre pour faire partie de la Convention citoyenne sur la fin de vie, « se sont accordés sur les 10 premiers enjeux prioritaires sur lesquels ils travailleront lors des prochaines sessions », ont-ils annoncé dimanche 18 décembre. L’objet de leurs concertations est de dire si la loi existante, dite Claeys-Leonetti, qui interdit l’euthanasie et le suicide assisté, doit être modifiée.
Les 10 thématiques principales
Les réunions de la Convention citoyenne ont débuté vendredi 9 décembre, au sein du Conseil économique, social et environnemental (Cese) qui pilote le projet. Dix thématiques principales ont ainsi été déterminées pour répondre à la question posée par le gouvernement : « Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? » Parmi elles, « la formation initiale et continue des personnels médicaux, paramédicaux et accompagnants », et l’ « information du grand public » sur les dispositifs existants.
Les membres de la Convention interrogeront également l’existence de « douleurs physiques chroniques intolérables et intraitables, silencieuses, qui ne seraient pas traitées par les soins palliatifs » et évalueront « le traitement de l’aide active à mourir pour les formes extrêmes de souffrance psychique (psychiatrique). » Les thématiques abordées concerneront également des sujets plus pratiques, tels que « l’économie de la fin de vie », notamment les moyens humains et financiers.
Des recommandations non contraignantes
Le 13 septembre, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’une Convention citoyenne pour réfléchir à une modification de la loi sur la fin de vie. Pourquoi passer par cette étape ? « Le sujet de la fin de vie nécessite l’ouverture d’un débat national, un dialogue entre citoyens issus d’horizons divers, représentatifs des différentes sensibilités qui s’expriment au sein de la société française, au plus près de la complexité des intérêts et opinions, a déclaré Claire Thoury, membre du CESE et présidente du Comité de Gouvernance. L’outil convention citoyenne est idéal pour mener ce débat, et permettre à chacun d’exposer ses avis, pour aboutir à des propositions communes en respectant toutes les libertés de parole. » Le compte rendu de la Convention citoyenne doit être délivré en mars, mais précisons qu’il n’aura pas de valeur contraignante. Le gouvernement n’aura aucune obligation d’appliquer les recommandations formulées.
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Crédit photo de Une : Rodnae production de la part de Pexel
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