En partenariat avec la Commission européenne (notre Manifeste)
Initialement publié le 17 octobre 2019
La diversité culturelle est l’un des atouts principaux de cette union de plusieurs pays qu’est l’Europe.
Pour conserver cette variété de propositions artistiques, la Commission européenne s’engage, avec son programme Europe créative, à financer la culture.
De nombreux domaines peuvent profiter de ces subventions européennes : l’architecture, la littérature, la musique, ou encore le cinéma !
J’ai donc décidé de te faire une liste de films que j’adore, et qui sans les aides de la Commission européenne n’existeraient peut-être pas.
Je dois donc une fière chandelle à l’Europe.
Comment l’Union européenne soutient la culture
Entre 2014 et 2020, l’Union européenne a investi pas moins d’1,45 milliards d’euros dans le programme Europe créative, avec un but clair : renforcer son patrimoine culturel.
Des subventions venues de l’UE soutiennent les échanges d’artistes, la circulation des œuvres, et de nouveaux prix sont créés pour récompenser les jeunes talents.
Côté cinéma, depuis 1991, 43 films soutenus par la Commission européenne se sont vus remporter la Palme d’or, le Grand Prix ou le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes.
Ces trophées convoités ont été raflés par de grands réalisateurs comme Jacques Audiard, Ken Loach, ou encore Pedro Almodovar. Tous européens, ils profitent des aides à la culture dans la production et la distribution de leurs chefs-d’œuvre.
Mes films préférés soutenus par Europe créative
La liste serait bien trop longue si je devais te parler de tous mes films préférés soutenus par l’Europe, je me concentrerai donc sur la (déjà longue) liste de mes coups de cœur de ces deux dernières années.
Call Me By Your Name de Luca Guadagnino
Inutile de m’épandre sur ce film qui m’a complètement bouleversée et dont la bande-originale me hante encore aujourd’hui, car tu retrouveras ici la critique complète qu’en a fait Kalindi.
J’ai découvert et adoré ce film en toute discrétion la première fois au Festival international du film à La Roche-sur-Yon en octobre 2017, et je n’avais aucune idée du bruit qu’il allait faire par la suite.
J’en ai d’ailleurs été très surprise, car il s’agit d’un film d’auteur européen au budget restreint. Une production italienne, française et britannique, qui plus est !
Bien sûr, c’est son quatrième pays de production, les États-Unis, qui l’a propulsé sur le devant de la scène internationale et jusque dans la course folle aux Oscars, dont il a remporté le prix du Meilleur scénario adapté.
Une belle prouesse, et un film qui mérite amplement sa reconnaissance mondiale à présent.
La Favorite de Yórgos Lánthimos
madmoiZelle avait accompagné la sortie de ce film grandiose qui avait plus qu’enthousiasmé Kalindi.
Et je dois dire que moi aussi, il m’a émerveillée, dégoûtée, et impressionnée par plein d’aspects.
Je connaissais déjà The Lobster et Mise à mort du cerf sacré du réalisateur grec, avant de voir son chef-d’œuvre historique.
Ses pays producteurs, l’Irlande, le Royaume-Uni et les États-Unis ont permis au film, comme à Call Me By Your Name, de recevoir des subventions européennes et de connaître un rayonnement international.
Son actrice principale, Olivia Colman, a remporté tous les prix qui ont croisé son passage, de l’Oscar à la Mostra de Venise, en passant par les Golden Globes ou les BAFTA !
Visages Villages d’Agnès Varda et JR
Ce documentaire qui touche par sa simplicité et son authenticité fait partie de ces films qui n’auraient vraiment jamais pu voir le jour sans des financements comme ceux d’Europe créative.
Et j’ai été complètement transportée par ce tour de France qu’ont entrepris la cinéaste historique de la Nouvelle Vague et le photographe-plasticien JR, pour tirer le portrait et rendre hommage à tout un tas de gens.
Ils sont partis pratiquement sans financement, car sans scénario, et donc sans aucune assurance que le film verrait le jour.
C’est ce qu’expliquait Agnès Varda lors de l’avant-première de son avant-dernier film. Et son discours m’avait beaucoup touchée, et inspirée.
Elle est décédée en ce début d’année 2019, et le Festival de Cannes a décidé de lui rendre hommage pour sa 72ème édition en la plaçant littéralement en haut de l’affiche.
Le Festival avait déjà présenté Visages Villages deux ans plus tôt en Hors-compétition.
Les films préférés des Européens soutenus par Europe créative
La Commission européenne, par le biais d’Europe créative, soutient aussi la distribution et la diffusion des films hors de leur pays natal, dans le reste de l’Europe.
Voici donc les trois films qui ont fait le plus d’entrées en Europe, hors de leur pays d’origine.
Paddington 2 de Paul King
Paddington coule des jours heureux chez les Brown, sa famille d’adoption, dans un quartier paisible de Londres, où il est apprécié de tous.
Alors qu’il recherche un cadeau exceptionnel pour les cent ans de sa tante adorée, il repère un magnifique livre et enchaîne les petits boulots pour pouvoir lui offrir. Mais lorsque le précieux ouvrage est volé, Paddington est accusé à tort et incarcéré.
Convaincus de son innocence, les Brown se lancent dans une enquête pour retrouver le coupable…
Avec plus de 4 500 000 tickets achetés pour Paddington 2 en Europe (hors Royaume Uni, son pays de production), la suite de la comédie d’animation prend la première place dans le cœur des Européens.
Demain tout commence d’Hugo Gélin
Samuel vit sans attaches ni responsabilités dans le sud de la France, près des gens qu’il aime et avec qui il travaille sans trop se fatiguer.
Jusqu’à ce qu’il découvre l’existence de sa fille, Gloria.
Incapable de s’occuper d’un bébé et bien décidé à rendre l’enfant à sa mère, Samuel se précipite à Londres pour tenter de la retrouver, sans succès.
8 ans plus tard, alors que Samuel et Gloria ont fait leur vie à Londres et sont devenus inséparables, la mère de Gloria revient dans leur vie pour récupérer sa fille…
Cette comédie dramatique tout droit sortie des fourneaux hexagonaux totalise plus de 3 700 000 places vendues en Europe (hors France).
Bel exploit pour Omar Sy et le jeune réalisateur français.
Valérian et la Cité des milles planètes de Luc Besson
Au 28ème siècle, Valérian et Laureline forment une équipe d’agents spatio-temporels chargés de maintenir l’ordre dans les territoires humains.
Mandaté par le Ministre de la Défense, le duo part en mission sur l’extraordinaire cité intergalactique Alpha – une métropole en constante expansion où des espèces venues de l’univers tout entier ont convergé au fil des siècles pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leur culture.
Un mystère se cache au cœur d’Alpha, une force obscure qui menace l’existence paisible de la Cité des Mille Planètes. Valérian et Laureline vont devoir engager une course contre la montre pour identifier la terrible menace et sauvegarder non seulement Alpha, mais l’avenir de l’univers.
Je suis allée voir ce film avec une irrépressible impatience d’en prendre plein la vue.
Et la carte postale était bel et bien au rendez-vous, bien que le scénario ne m’ait pas vraiment convaincue.
Valérian reste le film français le plus cher de l’histoire, et malgré les aides européennes, il a réussi à pratiquement ruiner EuropaCorp tant il a été démonté aux États-Unis, pays sur lequel Besson misait beaucoup.
En Europe, il parvient tout de même à se hisser à la troisième place en vendant plus de 3 600 000 places.
Si tu veux en savoir plus sur les projets de soutien à la culture d’Europe créative, clique ici pour leur rendre visite sur leur site.
Alors lectrice, quel film soutenu par la Commission européenne as-tu le plus envie de découvrir dans cette liste ?
À lire aussi : Faut-il aller voir Matthias et Maxime, le nouveau film de Xavier Dolan ?
Les Commentaires
Si la commission veut se greffer là-dessus, qui suis-je pour l'en empêcher ?
Un film qui n'aurait pas existé non plus sans l'Europe, c'est Adults in the Room, sur la crise grecque, à partir du livre de l'un des politiques de l'époque, Varoufakis. J'ai hâte d'aller voir ce que ça raconte sur la crise grecque. Y a cette critique (blog Médipart) sur le film, ou celle-ci sur le Figaro : "Costa-Gavras parvient à rendre constamment vivants ces va-et-vient qui pourraient être laborieux et abstraits. Le décor sans charme des couloirs, des bureaux, des salles de réunion devient un labyrinthe captivant, avec ses impasses et ses pièges - et tapi au fond, le Minotaure financier".