Bon, cette semaine, je ne vous le cache pas, on a été bien occupées par le cinéma, et c’était plutôt fatigant. Mais ça valait le coup.
Déjà, on s’est vraiment chauffé la voix avec Tous en Scène.
Ensuite on s’est bien marrées avec The Boyfriend, donc ça nous a fait les abdos. Et comme si c’était pas suffisant, notre compilation de témoignages de madmoiZelles dont les parents détestaient leur moitié nous a redonné espoir en nos propres relations.
Après, on a laissé quelques gouttes de sueur sur la piste de danse avec La La Land.
C’est pas anodin tout ça, non, non ! En fait, notre semaine nous préparait inconsciemment pour le numéro final du vendredi 27 janvier : la Grosse Teuf ! Où l’on va s’éclater, danser et chanter toute la nuit !
Du coup, cette semaine, je ne vais vous citer que deux films à voir en plus des trois dont on vous a déjà parlé tantôt.
L’ascension, une bouffée d’air frais
Fait divers réel, L’ascension est l’adaptation du livre Un tocard sur le toit du monde, une histoire absolument incroyable.
Comment un mec lambda qui vient de La Courneuve, sans expérience aucune, va grimper l’Everest pour l’amour d’une fille. Je sais, c’est dingue.
Le message est simple : même si je viens de La Courneuve — commune considérée comme une zone défavorisée avec une image négative de ses habitant•es — je peux me bouger et réaliser mes rêves. C’est hyper feel good.
Et le plus beau c’est que derrière ce type qui va se hisser en héros, c’est sa famille, son quartier, sa ville, son département et son pays qui finissent par le soutenir. Avec humour et sincérité.
En plus, les acteur•trices semblent super abordables, ce sont les gens de la vie de tous les jours, autant les animateurs de la radio qui font des blagues à la seconde que le héros. Et ça se voit qu’Ahmed Sylla, humoriste à ses heures perdues, tourne ici avec sa bande de potes.
Je trouve qu’Alice Belaïdi (qu’on voit un peu plus que dans Père fils thérapie) est juste l’une des meilleures actrices françaises de sa génération. Elle délaisse le jeu théâtral français traditionnel pour jouer avec naturel.
Sans parler de la beauté du paysage du Népal à couper le souffle, surtout quand on voit les pics cachés sous les nuages… Quand le protagoniste respire ou a la tête qui tourne, les spectateur•trices le ressentent avec lui. On veut qu’il y arrive, bon sang !
Tempête de sable, un destin pas comme les autres
Au début, je croyais en voyant cette bande-annonce que ce film allait encore être une histoire de mariage forcé. Sauf que… pas exactement.
Tempête de sable se déroule en Israël, dans un village bédouin, et démarre sur le second mariage d’un homme.
Sa première épouse est vraiment blessée, même si elle tente de ne pas le montrer, et l’histoire se concentre sur elle et sa fille aînée qui a une liaison avec un jeune homme qui ne vient pas du village. Quand son père va le découvrir, il va vouloir la forcer à se marier à quelqu’un d’autre.
C’est un film important car il fait découvrir une culture, parce que ça montre le quotidien que l’on n’imagine pas de femmes — qui n’ont pas le choix — à l’autre bout de la planète.
Ce qui est ironique c’est qu’au départ le père semble très ouvert d’esprit, il respecte sa première femme, il apprend à sa fille à conduire… mais il y a une pression sociale à laquelle il ne peut pas échapper.
Un énorme sentiment de fatalité se dégage du film. Ce n’est pas tant que les personnages vivent dans de mauvaises conditions, au contraire, c’est plutôt ce paradoxe qui montre que pendant que la technologie évolue, des gens gardent des notions presque archaïques comme la polygamie.
Vous allez voir quoi cette semaine ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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