C’est l’heure de la sélection cinéma ! Et cette semaine, elle est encore et toujours placée sous le signe de l’éclectisme…
Marie Curie, quand le voile se lève
Marie Noëlle pose son regard sur l’immense scientifique qu’était Marie Curie.
Ce projet m’a séduite pour une raison principale : on y découvre la femme de science, mais aussi la femme derrière le microscope.
Tout est passé au crible : ses amours, son deuil, ses rencontres, ses emportements et ses heures de gloire.
D’elle, je ne connaissais qu’une découverte révolutionnaire. J’ignorais alors tout de sa vie privée, et de ce qui faisait d’elle une féministe avant l’heure.
Car Marie Curie, c’est aussi ça : un film féministe qui décortique une ère où les hommes ne sont pas encore prêts à voir une femme enseigner. Encore moins à recevoir d’illustres prix.
Marie, une battante qui évoluait le menton bien haut, a mis un gros coup dans les parties d’un milieu très masculin.
Bref, Marie Curie, c’est un film dont madmoiZelle est très fière d’être partenaire !
Verónica, l’horreur réaliste
Verónica (ou plutôt Estefania Gutierrez Lazaro dans la vraie vie), c’est une jeune lycéenne qui a décidé, un jour d’éclipse solaire, de faire une séance de spiritisme avec deux camarades de classe, dans la cave de son école…
Une séance qui a tourné au drame.
Inspiré du Dossier Vallecas, le seul cas d’activité paranormale officiellement reconnu par la police espagnole, Verónica m’a glacé le sang.
Car je ne saurai jamais ce qui relève du vrai et ce qui relève du fantasme. Entre imagination, folie et réalité, où se situer exactement ?
Verónica, dont madmoiZelle est cette semaine la très fière partenaire, joue sur ces ambiguïtés en permanence, ce qui rend le produit final passionnant et décontenançant !
Porté par Sandra Escacena, le nouveau bébé du réalisateur de [Rec] restera dans vos mémoires…
Fortunata, faire contre mauvaise fortune bon coeur
Fortunata élève seule sa petite fille Barbara.
Elle est coiffeuse et peine à joindre les deux bouts. Cependant, elle touche son objectif du doigt : ouvrir son propre salon de coiffure avec son ami et amant Chicano.
Alors qu’elle se voit contrainte d’emmener sa fille chez un psychiatre, elle tombe sous le charme de ce dernier. Entre un ex-mari violent, sa fille, Chicano et le psy, Fortunata doit essayer de garder la tête froide.
Ce qui n’est pas toujours évident…
Fortunata, c’est un film fort. Très fort.
Poignant, il suit les aventures d’une mère qui se bat pour conserver la garde de sa fille.
Ce long-métrage aborde des thématiques sociales très brutales : la violence d’un époux, le viol, l’amour et la mort.
Autant de sujets qui sont traités avec intelligence et grâce.
Esthétique, ce film l’est à 100%. Difficile parfois de ne pas voir dans le traitement des couleurs et du personnage principal, un peu du cinéma de Pedro Almodóvar.
Fortunata fait penser malgré elle à l’héroïne de Volver, interprétée par Pénélope Cruz. Une héroïne pleine de courage, de beauté, d’amour et d’espoir.
Fortunata est mélancolique et emprunte son style aux grandes tragédies grecques. D’ailleurs, la pièce de théâtre Antigone est au coeur du film et dicte les comportements de certains personnages.
Profond, mélancolique, et social, que demander de plus ?
Sugarland, une prise de conscience
Sugarland, c’est le documentaire passionnant de Damon Gameau, un jeune australien téméraire.
Son défi ? tester les effets d’une alimentation haute en sucre sur un corps en bonne santé. Pour cela, il ne cède pas à la junk food mais se contente de se nourrir de produits estampillés « sains ».
J’ai adoré Sugarland. J’avais peur de voir une redite de Supersize me, mais il n’en fut rien.
C’est avec intelligence que Gamon nous explique les dangers du sucre sur notre corps en utilisant le sien comme terrain d’expérimentation.
Armé d’experts et de son seul courage, il s’impose un régime alimentaire flippant : ingérer 40 cuillères de sucres par jour, qui sont cachés dans des ingrédients supposés être sains.
Plus le temps passe, plus le jeune homme ingère de sucre.
Son corps se dégrade rapidement, et le jeune homme devient accro.
Sans diaboliser toute une industrie, Sugarland met le doigt là où ça fait mal, mais le fait avec une bonne humeur toute rafraîchissante.
Ce documentaire est extrêmement didactique.
J’y ai moi même appris plein de choses que j’étais ravie de raconter à mes amis et à mon mec le soir venu.
Pour échapper à l’ennui, Sugarland sait également être très ludique. Il plaira du coup à un public jeune, qui s’astreindra peut-être à une alimentation réellement saine et surtout plus naturelle après visionnage.
Malgré quelques effets un poil ringard, Sugarland éduque par le prisme du fun et de la science !
The Greatest Showman, spectaculaire et ultra feel good
Coucou c’est Elise !
J’ai eu l’immense plaisir d’aller voir ce film en avant-première et moi qui adore l’univers du cirque, je trépignais d’impatience !
The Greatest Showman n’est pas un film au scénario surprenant. Mais après avoir râlé (et réfléchi), je me suis dit : qui a besoin d’un plot twist insolite quand on s’en prend autant plein les yeux et les oreilles ?
Les chansons oscillent entre empouvoirement et émotion (j’ai versé ma première larme au bout de 5 minutes, merci de contacter le Guiness World Records).
Les chorés sont top, les personnages extrêmement attachants, même ceux que vous serez amené•es à détester !
Mention spéciale pour Keala Settle, qui joue Lettie Lutz (la femme à barbe) et m’a vraiment vidée de mes larmes (de bonheur) avec LA chanson du film que j’ai eu envie de crier dans la rue en sortant du cinéma.
Voilà mes petites ouailles, on se retrouve la semaine prochaine pour de nouvelles découvertes cinématographiques !
À lire aussi : 3 films à voir cette semaine, entre drame incisif et comédie légère !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
J'écoute en boucle "Rewrite the stars" par contre j'aime bien "This is me" mais moins lol