Cette semaine, madmoiZelle a été partenaire de deux excellents films, Split et Noces, diamétralement opposés. L’un marque le retour en grâce du réalisateur M. Night Shyamalan et l’autre est un petit film indépendant sur un sujet important.
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Mais la semaine était vraiment chargée en sorties inoubliables, alors voici trois autres films sélectionnés pour vous dont Lion, nommé aux Oscars.
Certaines femmes, portraits de femmes de milieu rural
Cette année, Michelle Williams figurait au générique de Manchester by the Sea qui se déroulait dans une petite ville. C’est un peu le même concept dans Certaines Femmes, sauf qu’il s’agit de l’Amérique encore plus profonde.
La réalisatrice Kelly Reichardt présente des portraits de femmes bien différentes les unes des autres. Elle retrouve pour la troisième fois Michelle Williams dans un long-métrage.
Laura, Gina et Elizabeth sont des femmes complexes que l’environnement social empêche d’être libres pour certaines. L’histoire avance lentement, mais inexorablement, et chacune à sa manière va se rebeller contre son destin fataliste.
Je ne sais pas si vous aviez vu Wendy et Lucy
ou même La dernière piste — les deux collaborations précédentes entre Reichardt et Williams — mais si c’est le cas, vous reconnaitrez sûrement l’image photo avec un certain grain qui rend le film intemporel et intimiste.
Ses personnages et ses histoires sont écrits avec les tripes, et plus le personnage est commun, plus l’identification est universelle.
Véritable carte postale de l’Amérique profonde, accompagnez ces Certaines femmes à un moment de leur vie.
De sas en sas, presque la prison
Mélissa propose à son tour De sas en sas, le long-métrage de Rachida Brakni. Une visite au parloir un après-midi, un groupe de femmes allant d’une petite fille à une grand-mère, avec un unique homme, qui restera silencieux quasiment tout le film.
En première ligne, l’actrice Zita Hanrot qui avait remporté le César du meilleur espoir féminin en 2016.
Dans le film, ces femmes viennent visiter leur père, frère, compagnon, fils. Il fait extrêmement chaud et l’attente est interminable : les femmes passent de sas en sas et doivent se lester de leurs affaires, se contenter d’un ou deux bancs branlants, parfois sans même avoir le droit à un verre d’eau.
La tension monte, exacerbée par en surveillant en chef qui les chapeaute, condescendant et vicieux. Ça va aller jusqu’à la violence physique.
On a l’impression que la prison déteint sur les personnes qui se retrouvent dedans : il ne reste que la « vérité » de la personne dépourvue de ses artifices et sans retraite possible.
Cela met en exergue les effets d’une détention : la rétention pure et un dévoilement. Les fils reproduisent les erreurs de leur père/oncle/ami, aucune leçon n’est tirée de la détention car aucune n’est donnée.
Le surveillant en chef explique au petit nouveau que la prison n’est pas là pour « faire du social », même en aidant les visiteuses.
De sas en sas est fataliste et dépeint au plus mal le patriarcat : les hommes sont les décisionnaires, les femmes sont soumises tout du long…
Lion, l’histoire vraie qui prend aux tripes
Ici Mymy, coucou !
Comme souvent avec les films que je suis sûre de vouloir découvrir, j’ai vu Lion sans avoir regardé la bande-annonce, sans savoir de quoi il s’agissait. Je vous conseille de faire pareil.
En gros, c’est une histoire de liens du sang et de liens du cœur, l’histoire d’un enfant perdu devenu jeune homme déraciné, l’histoire vraie d’une quête vitale, de ces quêtes qu’on complète ou qui nous mèneront à notre perte.
Dev Patel a environ gagné 12 niveaux de nuance dans son jeu ces dernières années (et il était déjà bon), j’étais ravie de retrouver Nicole Kidman que je n’avais pas vue au cinéma depuis longtemps. De plus, Lion navigue entre l’Inde et l’Australie, ça change du sacro-saint paysage américain !
Prévoyez les kleenex, j’ai pleuré pendant 20 minutes non-stop après Lion. Mais c’étaient de bonnes larmes, de bons sanglots, de ceux qui allègent, qui libèrent.
Aki de retour pour finir par un mot sur Fences.
Ce film est sans aucun doute exceptionnel, mais reste une adaptation au cinéma d’une pièce de théâtre. Du pur copié/collé, et c’est fort dommage à mes yeux… Il faut plus que de belles performances d’acteurs pour me convaincre.
C’est pourquoi il n’est pas dans cette sélection.
Sinon, n’oubliez pas, ce vendredi 24 février se tient la cérémonie des César et dimanche, ce sera au tour des Oscars ! Vous n’avez pas fini d’entendre parler de cinéma, tchi-tcha.
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