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Cinéma

3 films à voir cette semaine : un drame, de l’horreur, et encore un drame

Kalindi vous propose sa sélection des films de la semaine. De quoi naviguer de salle en salle avec confiance et sérénité !

C’est l’heure de la sélection ciné hebdomadaire.

Je vous emmène en terrain miné, vous balader entre drame et HORREUR. Vous croyiez que vous alliez vous fendre la poire dans les salles obscures ?

QUE NENNI !

Vous vous en paierez une bonne tranche ce soir, devant une grosse pintasse, quand Pierre-Alain vous racontera sa dernière blague de prout.

Pour l’instant, c’est du sérieux.

Kiss and Cry, entre douleur et liberté

Cette semaine, madmoiZelle est la fière partenaire de Kiss and Cry, un film délicat réalisé par Lila Pinel et Chloé Mahieu qui a conquis le coeur de la rédac’.

Kiss and Cry, c’est l’histoire de Sarah, une étoile montante du patinage artistique qui va se retrouver tiraillée entre l’envie et le devoir.

Sarah n’a que 15 ans, mais nage déjà dans un monde impitoyable. Elle subit la tyrannie de son entraineur, de ses concurrentes, et s’astreint à une discipline sportive des plus violentes.

Seulement voilà, la jeune fille a des envies d’évasion. Des envies qui vont bien sûr la détourner de ses obligations sportives.

Bon, j’avoue n’avoir jamais pratiqué un sport au niveau de Sarah, mais j’ai quand même fait 6 ans d’escrime. Et bordel, j’ai détesté ça.

Qu’est ce que c’est que ce sport bon sang de bonsoir ?!

Pourquoi ai-je continué te demandes-tu, toi qui es une personne avisée ? Eh bien parce que ça faisait plaisir à mes parents.

D’ailleurs, eux étaient persuadés que je m’éclatais comme une folle avec mon fleuret à balancer des « ciel, vie, terre » à tout bout de champ.

La vérité, c’est que je me faisais profondément chier ! Je détestais mon prof (Maxime, je te hais toujours, si je chope ton adresse, je te démonte) car il bouffait des fraises Tagada devant moi, alors que je suais comme une truie dans ma combi pourrie.

Moi, tout ce qui m’intéressait, c’était d’aller draguer des petits mecs dans la piscine à balles du McDo. Mais je m’égare.

Kiss and Cry est un film sur l’émancipation, qui lève le voile sur la violence du sport de haut niveau. Un portrait tendre et juste qui saura plaire aux petit•es comme aux grand•es.

À lire aussi : Faire du sport de haut niveau quand on est ado, entre motivation et isolement social

Ça, des jump scares clownesques dans ta face

Je suis allée à l’avant-première de Ça, la semaine dernière, armée de mon seul courage et d’une Mymy pas franchement jouasse.

Dans la salle circulaient quelques gars déguisés en clowns, dont le seul et unique but était de nous coller les miquettes.

Un bien beau métier les gars, BRAVO !

Après 20 minutes d’attente et le trouillomètre au maximum pour ma chère rédactrice en chef adjointe, Ça s’est ouvert sur une scène forte, qui donnait tout de suite le ton.

Grippe-Sou (interprété par Bill Skarsgård), le clown infernal, a envahi l’écran seulement quelques minutes après le générique d’intro du film…

Et ensuite, c’est le bordel. On te sert du clown en veux-tu en voilà. Le mec apparait partout : sur une putain de photo, dans un connard d’égout, j’en passe et des meilleures, sinon tu vas m’accuser de spoiler, je le sens bien !

Côté scénario, l’oeuvre d’Andy Muschietti reste proche du bouquin de Stephen King, publié en 1986.

À Derry, dans le Maine (lieu de prédilection de l’auteur), 7 gosses forment le Club des Ratés ». À part l’amitié, c’est l’horreur qui les lie.

Ils ont en commun d’avoir tous aperçu une créature abominable, un prédateur métamorphe qu’ils surnomment Ça. Un monstre qui sort tous les 27 ans de sa tanière pour se nourrir de la terreur de ses victimes. Un bien bel objectif de vie !

Attendu comme le messir du cinéma horrifique, Ça a fait un carton aux États-Unis. Andy Muschietti parvient à allier humour et gimmicks horrifiques avec brio.

Devant Ça, j’ai parfois sursauté, parfois ri et j’ai surtout ressenti une immense tendresse pour les personnages, car les gosses sont franchement l’atout principal du film.

Ils ont tous une personnalité bien définie et s’envoient dans la gueule punchline sur punchline.

Ça a un côté vintage/moderne (si tant est que ce soit un style qui existe) et effraie avec douceur, car cet objet filmique reste centré sur les gosses… Et plaira aux adultes qui ont gardé leur âme de gosse.

A Ciambra, l’adolescence brûlante

A Ciambra m’a retourné les viscères. Il s’est emparé de mon cœur, l’a jeté par terre et piétiné à coups de Dr. Martens.

Je vous mets au défi de ne pas au moins un peu trembler du menton devant cette merveille.

Le réalisateur Jonas Carpignano a posé son regard de cinéaste sur les oublié•es du monde. Des hommes, des femmes et des enfants que la société laisse sur le bas-côté.

Il s’intéresse à Pio, un gamin de 14 ans qui aimerait être plus grand. Seulement adolescent, il fume, boit et arnaque déjà comme un pro. Le jour où son frère Cosimo ne peut plus veiller sur la famille, c’est Pio qui en prend les rênes.

Il devient alors le chef du clan, mais ce rôle est trop lourd pour un gamin de son âge…

A Ciambra, c’est un film brûlant et électrisant.

Les thématiques abordées ont trouvé en moi un écho particulier. Je ne me suis pourtant jamais retrouvée dans la situation de Pio, mais moi aussi, comme beaucoup d’ados, j’ai voulu tout faire trop vite, quitte à me brûler les ailes.

Je ne saurais que trop vous conseiller de filer en salles illico presto pour aller voir A Ciambra.

Rares sont les films aussi bruts de décoffrage, qui n’enjolivent pas la réalité, mais la retranscrivent au contraire avec honnêteté.

A Ciambra a foulé de ses baskets italiennes la Croisette lors du dernier Festival de Cannes. Il était présenté à la Quinzaine des réalisateurs, où le réalisateur s’était déjà fait remarquer en 2014 pour son bouleversant Mediterranea.

Jonas Carpignano réalise un cinéma sensible et social, qui colle toujours à l’actualité. Il se sert de sa caméra pour éveiller les consciences. Et bordel, c’est efficace !

Alors, on se fait une toile ?

À lire aussi : 3 films à voir cette semaine : une dramédie, une comédie et un vrai drame


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

1
Avatar de Agatha-Creed
22 septembre 2017 à 15h09
Agatha-Creed
Je compte voir ça dimanche, j'adore le livre.

En esperant que ce film présente un clown aussi marquant que la première adaptation...

0
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