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Culture

3 films à voir cette semaine : une dramédie, une comédie et un vrai drame

Kalindi vous propose sa sélection des films de la semaine. Et il y a de tout ! Un peu de marrade dans Le Redoutable, pas mal de tendresse dans Mary et beaucoup de tristesse dans Home. De quoi coller à toutes vos humeurs du week-end.

L’heure de la sélection cinéma de la semaine a sonné !

Et aujourd’hui, je vous propose une balade tout en éclectisme.

L’occasion de vous confronter aux difficultés de l’adolescence, de vous marrer en apprenant des trucs sur Godard et de verser une larme de tendresse devant une gosse surdouée.

Mary, la petite fille surdouée qui a conquis le coeur de la rédac’

Cette semaine, madmoiZelle est la fière partenaire de Mary, un film qui a conquis le coeur de… pratiquement tout le monde à la rédac.

Chris Evans a rangé son bouclier et son attirail de mec parfait (et parfaitement insupportable) de Captain America au placard !

Il le troque contre un rôle tout en douceur et en sobriété, loin de l’univers Marvel qui envoie de la grosse image pleine de codes à tout-va.

Mary se penche sur l’histoire d’un homme qui fait tout pour obtenir la garde de sa nièce, une petite fille surdouée — interprétée par la jeune Mckenna Grace.

Très douée (et c’est un euphémisme) pour les mathématiques, Mary n’a pas le quotidien d’un enfant comme les autres. 

Doux, sensible et intelligent, le long-métrage parle sincèrement de ce que signifie être différent. Et ça fait du bien !

Le Redoutable, ou le cynisme tendre

Le Redoutable, signé Michel Hazanavicius, créateur merveilleux et drôlissime de OSS 117 et de La classe américaine, s’intéresse au virage soixante-huitard de Jean-Luc Godard. 

Je connaissais Godard le cinéaste, je découvre désormais Godard le révolutionnaire et surtout l’amoureux. 

Amoureux, le réalisateur d’À bout de souffle l’a été passionnément d’Anne Wiazemsky, une actrice sublime dont il a été l’époux de 1967 à 1970. 

Le Redoutable suit leur relation passionnelle teintée de craintes et de déceptions.

Une histoire d’amour révolutionnaire, au coeur d’un Paris insoumis.

Louis Garrel y campe le rôle d’un réalisateur que l’on découvre drôle, engagé mais aussi insupportable.

Obsédé par la révolution, obnubilé par le fait de ne pas être comme tout le monde, Godard est un homme pluriel. 

Stacy Martin quant à elle campe superbement le rôle d’Anne Wiazemsky, une femme amoureuse et talentueuse, qui subit jour après jour les humeurs et les déceptions de son mari.

Michel Hazanavicius dresse un portrait féroce de l’homme qui a révolutionné le cinéma, mais teinte toujours son récit de notes tendres et délicates.

Un film qui m’a fait tant rire que j’aurais voulu le voir deux fois d’affilée.

J’ai aimé chacun des plans et adoré chacune des vannes balancées par Louis Garrel.

Car c’est la force du film : réussir à être hilarant en parlant d’un sujet et d’un homme très sérieux.

Le pari de rendre Godard accessible était ambitieux, mais a été accompli avec brio !

À lire aussi : Louis Garrel et Stacy Martin parlent du Redoutable, un film drôlissime sur Jean-Luc Godard (+ Interview)

Home, l’âpre adolescence

Il y a deux semaines, je suis allée au festival de courts-métrages Silhouette, qui a lieu tous les ans au parc de la butte du chapeau rouge, à Paris. 

Pendant une semaine, Silhouette a diffusé quelques petites perles qui ont bouleversé le public autant qu’elles l’ont fait rire.

Et au début de chaque séance étaient diffusées quelques bandes-annonces qui ne passent que très peu dans les grands cinémas.

Ainsi, j’ai pu découvrir les premières images de Home, qui résonnaient comme des coups de poing. 

Et il y a quelques jours je me suis enfin décidée (enfin j’ai fini par trouver le temps quoi) à visionner le long-métrage.

Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai découvert que Home avait toutes les qualités d’un film qui marquerait mon esprit. 

La production signée Fien Troch (une réalisatrice belge) appuie là où ça fait mal.

L’adolescence est un sujet mille fois exploré par le cinéma. Je me souviens encore de Mommy de Xavier Dolan avec émotion.

À lire aussi : J’ai rencontré mon premier vrai amour à l’adolescence — Appel à témoins

Dans Home, cette période est traitée avec un côté brut de décoffrage. Exit la gentille fable sur le passage à l’âge adulte et bonjour le récit incisif qui n’a pas peur de choquer.

Kevin a 17 ans et sort de taule. Il s’installe chez sa tante et se lie vite d’amitié avec son cousin et ses potes.

Une question se pose : est-ce que ces nouvelles fréquentations vont le sauver de la délinquance ?

Aussitôt que le film propose une réponse, il chamboule tout en faisant intervenir un événement inattendu.

Je vous conseille ardemment Home. Il vous divertira tout en vous faisant réfléchir, et laissera sur vous la marque des films inoubliables. 

À lire aussi : 8 films qui mettent une claque, et que tu n’oublieras jamais


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

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