La sélection des sorties de cette semaine pioche dans cinq pays différents. Le blockbuster américain, le biopic allemand, la suite d’un film érigé en patrimoine écossais, le pan oublié de l’histoire danoise, et la vie d’un jeune chanteur français.
Il y a également eu mon film préféré de l’année, 20th Century Women, qui est sorti cette semaine dont j’ai rédigé la critique à ne pas rater !
Logan, la part sombre et violente de l’univers X-Men
Logan est le nouveau volet de la saga Wolverine au cinéma. Très honnêtement, j’avais vu le premier et il ne m’avais pas laissé un souvenir impérissable, mais j’avais hâte de voir celui-ci.
La raison est simple : le ton est radicalement différent des autres films de super-héros qu’on peut voir actuellement !
Logan est sombre, crado, haletant, violent. Le sang gicle, le héros souffre et repousse ses proches, les personnages phares sont en pleine décrépitude…
Et au milieu de ça, l’espoir si fragile de cette fillette (bravo à l’actrice qui livre une interprétation magistrale), blottie dans les bras de Logan comme un lionceau blessé, prêt à mordre mais aussi à ronronner.
Logan est vraiment une réussite et l’exigence dont ce film fait preuve me donne espoir. Le raz-de-marée Marvel peut se réinventer, ça fait du bien !
T2 Trainspotting, CHOOSE LIFE
Quand j’ai retrouvé ces quatre gamins paumés 20 ans après, ils n’étaient plus des gamins physiquement… mais dans leurs actions, on pourrait croire le contraire.
Renton, Sick Boy, Spud et Begbie sont de retour pour vous jouer un mauvais tour. Enfin, surtout pour se mettre des bâtons dans les roues. Renton était parti on ne sait pas trop où avec l’argent volé, et ses potes vont vouloir se venger.
Les mêmes acteurs reprennent leurs rôles respectifs et si leurs carrières les ont menés tous bien loin de Leith, c’est avec plaisir qu’on retrouve Ewan McGregor, Jonny Lee Miller, Robert Carlyle et Ewen Bremner.
Perso, quand j’ai appris qu’il y allait avoir une suite à Trainspotting, j’ai réagi avec un haussement de sourcils. Danny Boyle prenait des risques quand même. Celui notamment de revenir sur un film culte qui avec une suite pourrait perdre de sa puissance.
T2 Trainspotting n’est pas exactement l’adaptation de Porno
, la suite du premier livre qui se déroule 10 ans après les événements de Trainspotting. Danny Boyle y ajoute un nouveau twist.
Ce n’est pas seulement la corde nostalgique sur laquelle le réalisateur vient tirer ici. T2, c’est aussi son analyse de la société actuelle, vue par des garçons qui croyait être les rois du monde il y a 20 ans… avant d’être rattrapés par la technologie, et le reste de la vie.
Les Oubliés et le poids de la justice
L’Histoire inspire Les oubliés, celle de l’après-Seconde Guerre Mondiale, quand après la défaite allemande, il fallait bien « punir » les prisonniers de guerre.
De jeunes soldats sont envoyés au Danemark pour déminer les côtes. Une tâche plein de danger qui va créer des liens de solidarité inattendus.
La force des Oubliés repose dans ce sentiment d’universalité. Il n’y a plus de camp, de gentils ni de méchants, juste des gamins qui vont peut-être perdre leur vie et qui n’ont rien demandé. Ils ont eu la malchance d’être nés allemands à une époque où ça signifiait être l’ennemi à abattre pour une bonne partie du reste du monde.
Derrière chaque fusil se cache un garçon plein d’espoir qui croit en l’avenir. Et son monde s’écroule.
C’est un drame qu’on voit ici, mais le réalisateur ne va pas dans les détails gores non plus. Sans jamais tirer sur le mélo, même si des pauses bienvenues prennent le temps de laisser pleurer le spectateur, ce très joli long-métrage germano-danois mérite de ne pas être oublié.
Les paysages de la côte danoise sont magnifiques, et les moments de joie et d’insouciance qui arrivent parfois les rendent encore plus beaux.
Les Oubliés n’est peut-être sorti que cette semaine chez nous, mais le film date de 2015. Il n’est jamais trop tard pour se rattraper !
Paula, une peintre pas comme les autres
Paula Becker a 24 ans, son père veut qu’elle se marie mais elle s’y refuse. Non, elle veut peindre, devenir une artiste reconnue, visiter Paris et être indépendante.
Sauf qu’elle vit au début du XXe siècle, et clairement, l’émancipation de la femme, c’est pas pour tout de suite, même si son époux, le peintre Otto Modersohn, la soutient énormément dans ses démarches.
Malheureusement, le manque de reconnaissance de ses pairs et même de son mari va la pousser à partir de sa petite ville allemande pour aller à Paris où l’art connaît un renouveau.
La révélation de ce film, en plus de la personne de Paula Becker, c’est son actrice principale, Carla Juri, possédée par une joie de vivre contagieuse qui a su capter avec justesse la furieuse envie de liberté de son personnage. Vous la verrez prochainement dans le nouveau Blade Runner !
Becker est quand même la seule artiste peintre féminine à avoir son musée dédié. Son style atypique et avant-gardiste lui vaudra une reconnaissance tardive dans son domaine…
Et à part ça, il y a aussi en salles Patients qui raconte l’histoire vraie de Grand Corps Malade. Bonne séance !
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