Parmi les sorties du 23 novembre, Chloé s’est prise une grosse claque visuelle cinématographique avec Alliés de Robert Zemeckis qui réunit quand même Brad Pitt et notre star nationale Marion Cotillard. Mais bien sûr, ce n’est pas le seul film qui vaut le détour !
Du coup, comme la semaine précédente quand je vous présentais quatre autres films à voir, voici une nouvelle sélection qui pourrait se transformer en rendez-vous hebdomadaire pour vous encourager à visiter les salles obscures…
La Fille de Brest dénonce l’affaire du Mediator
- Avec Sidse Babett Knusden, Benoît Magimel, Charlotte Laemmel…
La réalisatrice Emmanuelle Bercot s’attaque ici à une grosse affaire très médiatisée qui a chamboulé le secteur pharmacologique français. Celle d’un médicament prescrit pour les diabétiques, mais qui servait aussi de coupe-faim à des personnes en surpoids : le Mediator.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, j’adore Sidse Babett Knusden (Westworld, L’hermine), je trouve que son regard est tellement intense que je dois détourner les yeux parfois, et il n’y a pas à dire, elle porte tout le film.
Son interprétation d’Irène Frachon, cette pneumologue qui a fait éclater au grand jour ce qu’on appelle aujourd’hui l’affaire du Mediator (expliquée en détail par Le Monde) et qui a déclenché son retrait du marché français en 2009, mériterait bien une nomination aux César pour un premier rôle. Ouais, je suis comme ça.
L’histoire dégage une force, celle de la solidarité humaine, et même s’il y a quelques maladresses dans la narration avec des effets de style un peu trop classiques et un parti pris trop moralisateur à mon goût, on s’attache très facilement à cette combattante.
C’est véritablement une lutte pour les gens, et l’accent est mis sur ce point.
Les Cerveaux pour une bonne marrade
- Avec Zach Galifianakis, Owen Wilson, Kristen Wiig, Jason Sudeikis
Vous connaissez l’humour gênant parfois de Zach Galifianakis qui anime notamment le segment Entre deux fougères de Funny or Die ?
Eh bien Les Cerveaux
n’échappe pas à la règle. Il s’entoure de pros de la blague comme Kristen Wiig ou encore Owen Wilson pour le casse du siècle… et se faire en même temps quelques millions de dollars.
Les comédies potaches américaines rentrent dans un genre bien précis. On aime ou on n’aime pas, il y a de la vulgarité et de l’absurdité… le film n’est peut-être pas parfait, mais en tout cas il comprend tous les ingrédients qui font le succès de l’humour de ces longs-métrages.
Avec la touche vintage en plus !
Dans Les Cerveaux, l’intrigue est bien bouclée, et même si le casse sert de prétexte à démarrer l’aventure, il ne se perd pas dans la mare et se résout à la fin. Donc le temps passe vite en compagnie de ces braqueurs pas forcément les plus malins de l’univers.
Seul dans Berlin montre une résistance comme on ne l’a jamais vue
- Avec Emma Thompson, Brendan Gleeson, Daniel Brühl
Les histoires de résistance, on les connaît, des plus tragiques comme La Rafle aux plus cultes comme La Grande Vadrouille en passant parmoins connues comme Elser, un héros ordinaire, mais il y a parfois une pépite qui sort du lot.
Cette semaine, c’est un film réalisé par Vincent Perez. L’acteur suisse passe derrière la caméra pour un drame fondé sur une histoire vraie.
Celle d’un couple qui, après avoir perdu leur fils, décide de déposer des cartes dans la capitale allemande pour dénoncer les méthodes d’Hitler et surtout sa véritable nature : un assassin. Sauf que cette protestation commence à taper sur les nerfs des autorités qui vont tout faire pour les arrêter.
Devant la caméra, un trio incomparable : Brendan Gleeson et Emma Thompson comme les deux membres du couple qui résistent, puis Daniel Brühl (le seul et l’unique) en inspecteur de la Gestapo (comme d’habitude, le nazi de service). Des gens lambda qui deviennent remarquables par des gestes simples.
Ça touche encore plus le spectateur qui s’identifie aux personnages en pensant qu’à son échelle, il n’est peut-être pas capable d’agir, mais pourtant, il existe toujours quelque chose à faire. Voilà comment Vincent Perez réalise un drame épique à l’échelle humaine.
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Le Disciple ou la crise existentielle à l’adolescence
- Avec Petr Skvortsov, Viktoriya Isakova, Svetlana Bragarnik
Comme la semaine dernière, je finis avec un film que je n’ai pas encore eu l’occasion de voir, mais la bande-annonce m’a fait de l’œil dans sa sobriété.
Une fois n’est pas coutume, un long-métrage russe débarque dans nos contrées. Et son sujet a l’air fascinant.
Veniamin est un ado plutôt charismatique qui s’est converti au christianisme, et clairement, il est devenu plutôt extrémiste. Entre prêche et jugement intempestif, homophobie et intégrisme, il se fraye un chemin dans la vie. C’est une de ses professeur•es qui va venir remettre ses croyances en question.
Son comportement, mis en rapport avec la société russe qui n’est pas célèbre pour sa grande tolérance, ouvre un monde complètement inconnu. Cette culture est un paradoxe pour moi : les Russes sont si avancés technologiquement et pourtant si conservateurs au niveau sociétal !
Je reconnais que Le Disciple n’est pas diffusé dans énormément de salles, mais quand il sortira en DVD, au moins, ça vous rappellera quelque chose.
Qu’est-ce qui vous tente cette semaine ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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