En partenariat avec StudioCanal (notre Manifeste)
À douze ans, j’ai découvert la famille Brontë.
Au détour d’une recherche dans la bibliothèque parentale, je suis tombée sur Les Hauts de Hurlevent. Un titre somme toute ronflant qui au départ ne m’inspirait qu’un ennui morbide.
Mais bon… comme c’était ça ou Belle du Seigneur, le choix était vite vu !
Au fil des pages, je me suis rendue à l’évidence : c’était bien plus intéressant que ce à quoi je m’attendais. C’était même passionnant.
À tel point que je suis tombée amoureuse en même temps que l’héroïne principale et découvrais quelque chose de fou : j’étais romantique.
Une fois ce fait embrassé, tout un tas d’œuvres s’offraient à moi.
Notamment Downton Abbey, dont j’ai dévoré la première saison en un temps record. Cette saga a connu succès planétaire facile à comprendre : elle possédait tous les éléments d’une intrigue réussie !
Voilà donc 5 œuvres qui ont renforcé mon amour pour les fictions anglaises en jupons, histoire que tu restes dans l’ambiance de cette série que j’aime tant.
Le Cercle littéraire de Guernesey, le plus incroyable
Tu n’as pas pu rater le phénomène du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, roman qui a fait un véritable carton lors de sa sortie en 2009.
Co-écrit par Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, ce livre a été adapté au cinéma par Mike Newell dans un film sensible qui sortira sur nos écrans le 13 juin prochain.
J’ai eu la chance de le découvrir il y a plusieurs semaines, et j’ai été séduite non seulement par son histoire mais également par ses décors : les collines et les falaises de l’île de Guernesey.
Un lieu autour duquel flotte un épais brouillard et un charme littéraire indéniable.
C’est le terrain d’immenses romances pour les personnages du Cercle littéraire de Guernesey.
Alors de quoi ça parle ?
Juliet Ashton, une jeune auteure en mal d’inspiration, reçoit une lettre d’un club littéraire secret créé en pleine Occupation, à Guernesey.
Elle décide alors de se rendre sur place, pour rencontrer les membres excentriques de ce club mystérieux.
De leurs confidences naît une vraie complicité, qui très vite renforce l’amour de Juliet pour l’île et surtout l’un de ses habitants…
Romantique et sociale, cette adaptation prend pour toile de fond l’Angleterre après la guerre, et lève le voile sur la vie de cette petite île aux mille histoires.
Chez madmoiZelle, on est très fières d’être partenaire de sa sortie !
Becoming Jane, le plus littéraire
Peu de temps après avoir découvert les soeurs Brontë et leur travail, je me suis mise aux bouquins de Jane Austen.
Tout dans ses histoires m’animait, du traitement des personnages féminins à la peinture de la société anglaise.
Alors par amour pour la femme derrière les romances, j’ai acheté le DVD de Becoming Jane, puis l’ai revu une bonne dizaine de fois (il passe régulièrement sur ARTE).
Ce film est librement inspiré de la vie de l’auteure.
On y suit le parcours de la jeune Jane, de ses passions naissantes pour l’écriture à sa gloire, en passant par la grande histoire d’amour qui a marqué sa vie.
Jane Austen était une femme moderne pour son époque (début XIXe siècle), qui croyait au mariage d’amour et non au mariage intéressé.
Sa vie entière, elle l’a consacrée à écrire des femmes qui comme elles croyaient à l’amour, le vrai, et faisaient fi des préoccupations pécuniaires.
On la saisit bien, cette auteure déterminée et romantique, dans Becoming Jane.
Portée par Anne Hathaway, James McAvoy, James Cromwell entre autres talents, cette œuvre signée Julian Jarrold prend au tripes car elle ose parler de l’amour, le premier, celui qui change parfois le cours d’une vie.
Je te le conseille mille fois !
Bright Star, le plus poétique
Je suis FAN de Jane Campion. La leçon de piano, quoi qu’on en dise, fait pour moi partie du club assez restreint des très grands films. Je le trouve audacieux, humain, complexe et ambigu.
Plusieurs années après l’avoir réalisé, la réalisatrice néo-zélandaise créait ce qui est selon moi son œuvre la plus sensible, Bright Star.
Il me faut t’avertir : c’est un peu long, assez contemplatif, à l’image du reste de la filmographie de Jane Campion. Mais accroche-toi, ça vaut le coup !
Le titre de cette merveille est tiré d’un poème de John Keats. Ce n’est pas un hasard puisque ce poète est précisément au cœur de l’œuvre.
En 1998, Andrew Motion publiait le livre Keats, et Bright Star en est la libre adaptation.
Dedans, on découvre l’amour de Fanny Brawne pour son voisin, John Keats. Ils tombent fous amoureux et le demeurent jusqu’au décès du jeune homme en 1821, à Rome.
Une mort lente et douloureuse causée par la tuberculose…
Bright Star, c’est l’histoire de leur passion sans limite de laquelle naîtront des poèmes sublimes.
C’est rare que j’écrive ça, mais : regarde la bande-annonce. Elle n’est qu’un tout petit avant-goût du chef-d’œuvre absolu qu’est le film entier.
Je mate le trailer plusieurs fois par mois, juste pour avoir une dose de romantisme. Il s’achève par l’extrait d’un poème que j’ai depuis appris par cœur :
« I almost wish we were butterflies and liv’d but three summer days – three such days with you I could fill with more delight than fifty common years could ever contain. »
Comprenez par là :
« Je rêve que nous sommes des papillons n’ayant à vivre que trois jours d’été, avec vous ces trois jours seraient plus plaisants que cinquante années d’une vie ordinaire. »
Si tu lis ça sur I Build a Home de The Cinematic Orchestra, je te garantis le frisson !
Orgueil et Préjugés, le plus acerbe
En 1796, Jane Austen écrivait secrètement Orgueil et Préjugés. Elle n’osera le faire publier qu’une dizaine d’années plus tard.
J’aime cette femme d’amour et ai acheté tous ses bouquins dans plusieurs éditions, j’ai appris par coeur des passages de Raison et Sentiments, j’ai vu TOUTES les adaptations possibles et imaginables, j’ai vu les films sur sa vie, j’ai acheté des robes à jupons et à fleurs.
J’ai TOUT fait.
J’ai adoré qu’Elizabeth dise non à Darcy sous la pluie. J’ai adoré qu’il lui dépose une lettre et s’en aille à cheval. J’ai adoré qu’elle soit fière et bornée, qu’il soit condescendant et sensible.
Alors tout ça c’est bien beau, mais tu ne vois pas de quoi je parle si tu ne connais rien au pitch du bouquin. Le voilà, et je vais essayer de faire court.
Sous le règne de George III, dans un petit village anglais, Madame Bennet n’a qu’un rêve : marier toutes ses filles. Et elles sont nombreuses.
L’arrivée de nouveaux voisins, M. Bingley et son ami M. Darcy, est une aubaine. Ils sont riches, beaux, bien élevés, et feraient de parfaits époux.
Ni une, ni deux, Madame Bennet et ses filles s’en vont courtiser les messieurs lors d’un bal dansant.
Elizabeth entreprend de parler à Darcy. Mais celui-ci est taciturne et ne lui porte que peu d’intérêt. Monsieur Bingley, en revanche, tombe immédiatement sous le charme de Jane, l’aînée de la famille.
Au fil des semaines, Elizabeth croise Darcy lors d’événements mondains ou de manière inopinée. Mais son orgueil l’indigne.
Et puis finalement, elle se rend compte que le seul type qu’elle ne peut pas blairer est le seul auquel elle ne peut pas résister !
Orgueil et Préjugés, c’est une histoire de famille, un clash social, une lutte pour l’amour sincère.
Jane Eyre, le plus dramatique
Je te parlais plus tôt des sœurs Brontë. L’une d’entre elles, Charlotte, a signé l’un des bouquins que j’ai le plus lu, si ce n’est le seul que j’ai dévoré plus de deux fois.
L’adaptation de Jane Eyre au cinéma, c’est Cary Fukunaga qui s’en est chargé (ce n’est pas le seul bien sûr, il existe plusieurs films).
Tu connais peut-être ce réalisateur car il a donné vie à l’excellente première saison de True Detective ou encore à Beasts of no Nation, le film coup de poing de Netflix.
Cette fois-ci, il s’est essayé à la romance tragique, presque shakespearienne.
Jane Eyre, c’est l’histoire d’une jeune femme détestée par sa famille, qui se fait gentiment expulser de chez sa tante pour atterrir dans un internat très peu accueillant.
Plus tard, elle intègre la grande demeure d’Edward Rochester, un homme très riche et taciturne, pour qui elle officie en tant que gouvernante.
Bien sûr, elle finira par tomber folle amoureuse de lui, et croira en une potentielle relation. Mais les choses seront loin de se passer comme elle le souhaite…
Jane Eyre, c’est LE personnage romantique par excellence. Elle se dédie corps et âme à son amour pour Rochester et se lance aveuglément dans une relation pourtant toxique.
Mais elle est comme ça Jane Eyre, elle place l’amour et les autres avant sa propre personne.
Elle me rappelle mon personnage littéraire préféré : Pauline dans La Joie de vivre de Zola. Elle accueille tous les orages avec un cœur ouvert et conserve un optimisme à toute épreuve même dans les pires situations.
Je l’admire beaucoup.
Raison et Sentiments, le plus vaudevillesque
Sorti en 1995 en France, Raison et sentiments est encore une adaptation d’un roman de Jane Austen.
Réalisé par Ang Lee, cette version est… elle est… un poil… vieillotte. Mais il faut lui pardonner. C’est un vieux film qui adapte un vieux livre !
L’image semble un poil passée, mais laisse-lui une chance, elle saura te séduire j’en suis sûre.
De quoi ça parle sinon ?
Eh bien des soeurs Dashwood et de leur mère qui se voient contraintes de réduire leur train de vie (de manière considérable) et de quitter leur propriété pour s’exiler à la campagne.
Au départ, ça semble être un enfer.
Mais rapidement, Marianne, la sœur cadette se prend d’amour pour le beau et aimable Willoughby. Son béguin crève les yeux et elle n’hésite d’ailleurs pas à en parler à qui mieux mieux.
Mais un jour, son preux chevalier disparait…
Ce sont Emma Thompson, Kate Winslet et Hugh Grant qui donnent vie aux personnages de Jane Austen. Et c’est un sans faute au niveau du casting.
Je te recommande chaudement cette adaptation !
Voilà mon bel esturgeon, c’est tout pour aujourd’hui.
J’espère que cette sélection assouvira tes envies de romances en jupons, et te laissera encore un peu dans l’ambiance de Downton Abbey, en attendant d’aller voir Le Cercle littéraire de Guernesey au cinéma le 13 juin.
N’hésite pas à me suggérer d’autres films dans les commentaires !
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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