Le 31 octobre 2017
Pour Halloween, tous les chats seront gris.
Dans la peau de Dr. Peter Venkman, de Michael Myers, d’un zombie sexy en diable ou juste d’un drap vêtue, vous irez sans doute engloutir quelques belles pintasses au nom du folklore Anglo-Celtes.
Laissez-nous donc accoucher d’une sélection de bébés horrifiques. Des bébés qui mangeraient avec leurs anus, auraient 12 bras, et un pénis sur la tête.
La Nuée, le renouveau du genre français
Le cinéma de genre français a connu un regain de popularité en 2017 au moment de la sortie de Grave, de Julia Ducournau. Inattendu, puissant, cruel, ce film souvent qualifié de féministe en raison de sa lecture possible sur la répression des désirs féminins, marquait un nouveau tournant dans le domaine
Depuis cette année-charnière, force est de constater qu’aucun film hexagonal ne s’est pourtant hissé au niveau de Grave. Enfin, jusqu’à récemment !
Car une autre fiction française est en passe de s’offrir les mêmes faveurs, et c’est largement mérité.
Ça s’appelle La Nuée, et c’est l’un des meilleurs films qu’on a vus ces derniers temps !
La Nuée, de quoi ça parle ?
Virginie (l’extraordinaire Suliane Brahim) est une agricultrice fauchée. Après avoir essayé d’élever des chèvres avec son mari, elle est désormais reconvertie dans un secteur novateur : l’élevage de sauterelles, un insecte très riche en protéines qui constitue l’alimentation de demain.
Mais ça, tout le monde n’est pas prêt à l’entendre ni à le comprendre. Ainsi, Virginie peine à vendre sa farine de sauterelles, d’autant plus que ces dernières se reproduisent de moins en moins.
En parallèle, la fille aînée de Virginie traverse une adolescence compliquée, car elle est sans cesse moquée par ses camarades de classe en raison du métier de sa mère. Les deux femmes entretiennent donc une relation conflictuelle, d’autant que l’éleveuse promet à sa fille qu’elle s’en iront bientôt, et recommenceront une nouvelle vie où Laura le souhaite.
Ravie, l’adolescente s’imagine déjà tout recommencer loin de cette ferme qui semble leur porter malheur…
The Witch, l’affreuse splendeur
Quand l’enfer flirte avec le sublime, notre verdict est forcément sans équivoque.
The Witch est un film indépendant réalisé par Robert Eggers. Sa puissance esthétique révèle toute l’ambition du cinéma de genre.
Dans un environnement glacial chargé de références religieuses, les héros inquiets de The Witch ont su nous émerveiller.
The Witch, ça parle de quoi ?
En Nouvelle-Angleterre, une famille très pieuse est bannie de sa communauté. Recluse dans une forêt, elle va devoir se confronter à d’étranges phénomènes…
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The Strangers, l’effroi made in Corea
Voilà pour nous l’un des meilleurs films d’horreur de la décennie.
Au delà de sa maitrise parfaite des codes horrifiques, The Strangers impressionne par son génie esthétique.
Maîtrisée à la perfection, l’image nous transporte dans les montagnes coréennes à la découverte de l’angoisse, la vraie : la xénophobie.
The Strangers, de quoi ça parle ?
Dans un petit village coréen perché tout en haut des montagnes, un meurtrier sévi.
L’enquête de police piétine alors qu’une épidémie de fièvre se propage et conduit les habitants à une folie meurtrière…
Je vous conseille le visionnage de The Strangers avec ardeur. Plus qu’un coup d’œil, il mérite une vraie implication cérébrale.
Car en filigrane se dessinent de vrais sujets sociétaux.
Un chef-d’œuvre !
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Pas un bruit, un film d’horreur angoissant
Pas un bruit, c’est une expérience sensorielle de haute voltige, qui tient son concept de A à Z sans jamais fléchir.
Une qualité beaucoup trop rare, dans le cinéma de genre, pour ne pas être soulignée !
Pas un bruit, de quoi ça parle ?
Une écrivaine sourde et muette se retrouve séquestrée dans sa demeure par un individu sadique et récalcitrant.
En dépit de son handicap, la jeune femme doit se montrer alerte, si elle veut échapper à son agresseur…
Conjuring 2 : le cas Enfield, l’horreur primaire
Réalisée par James Wan, la saga The Conjuring a été un vrai succès critique et commercial. À juste titre d’ailleurs, car elle a été écrite, réalisée et interprétée avec brio.
James Wan est, en effet, le grand-manitou de l’horreur moderne.
Friand du jump scare, dont on doit avouer ne pas être une grande adepte car c’est un mécanisme dont les cinéastes abusent, il joue sur nos peurs primaires pour nous foutre les miquettes.
Grâce au gros budget dont il dispose, James Wan peut innover techniquement.
Ainsi, sa caméra volante passe dans des trous de souris et survole les pièces de la maison hantée avec légèreté.
Un bonheur !
Conjuring 2 : le cas Enfield, de quoi ça parle ?
Tout comme son premier volet, Conjuring 2 relate une histoire vraie, cette fois issue des dossiers d’Ed et Lorraine Warren.
Le couple doit se rendre à Londres, pour secourir une mère célibataire qui vit avec ses quatre enfants dans une demeure hantée par un affreux démon.
Effrayant !
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The Door, l’effroi à deux pas
The Door a su nous réconcilier avec Sarah Wayne Callies (Lori Grimes dans The Walking Dead) et ça, c’était pas gagné.
Plutôt réfléchi, The Door est un film d’horreur qui pose une vraie question : est-il possible de survivre au deuil d’un enfant ?
En abordant des thématiques très dures comme la finalité et le désespoir, The Door nous emmène au-delà de l’horreur, et flirte avec la philosophie (si on extrapole un peu of course).
The Door, ça parle de quoi ?
Une famille américaine installée en Inde vit dans le confort et le bonheur jusqu’à ce que le jeune fils décède dans un accident de voiture.
Désespérée, la mère apprend qu’un rituel antique peut lui permettre de faire un dernier adieu à son fils…
Baba Yaga, quand l’horreur frappe à la porte
Ne vous laissez pas embobiner par ce titre à la mords-moi-le-noeud, Baba Yaga n’est pas un sombre film d’horreur réalisé par des adolescents en manque de budget et d’imagination.
Baba Yaga, c’est un film plutôt sensible sorti le 2 août 2017 en VOD, et qui n’a malheureusement pas joui d’un relai médiatique suffisant pour acquérir un peu de notoriété.
Alors je me charge d’en faire la pub ici, car s’il n’est pas un grand film, il faut lui reconnaitre son aspect divertissant. Dans son genre, il est même plutôt réussi !
Baba Yaga, de quoi ça parle ?
Jess est une artiste réputée, qui ne parvient pas à établir de communication avec sa fille de 17 ans nommé Chloé.
L’adolescente est en effet persuadée d’être possédée par une entité démoniaque, qui annonce sa présence en frappant deux fois aux portes.
Jess essaie de ramener sa fille à la raison, mais quelques événements impromptus l’obligent à réviser son opinion…
31, le retour de Rob Zombie dans un film d’horreur
Le cinéma de Rob Zombie est très puissant, original et surtout riche en symboles.
Si vous ne connaissez pas ce mastodonte du cinéma de genre, laissez-nous éclairer vos lanternes.
Ce grand chevelu à l’air patibulaire est, à l’origine, un chanteur et musicien de métal américain, qui s’est peu à peu mué en réalisateur de cinéma horrifique.
Très étranges, ses films surfent souvent sur la vague du malaise. Rob Zombie pose un regard acerbe sur la société américaine et ses dérives.
Connu pour avoir créé La Maison des 1000 morts, The Devil’s Reject ou encore Halloween (remake du film de John Carpenter sorti en 2007), il s’est plus récemment illustré dans la réalisation de 31.
Particulièrement grinçant et dérangeant, 31 se veut glauque, un rien gore et surtout très cynique.
Il nous était alors impossible de ne pas vous mettre ce film dans notre sélection.
Il s’agit d’un vrai film de genre qui vous déstabilisera sûrement si vous n’êtes pas coutumière de son créateur.
31, de quoi ça parle ?
Cinq personnes choisies au hasard sont enlevées et retenues en otage dans un endroit appelé Le monde du crime, le soir d’Halloween.
Elles vont devoir participer à un jeu macabre duquel seule une pourra s’extirper…
Love Hunters, la délicatesse au service du drame
Love Hunters, c’est un produit qui évolue sur le fil tendu de l’habileté.
Soigné, graphique et esthétique, il ressemble davantage à un thriller psychologique qu’à un film d’horreur à proprement parler.
Profondément réfléchi et jamais bâclé, ce film signé Ben Young revêt des airs de Prisoners et interroge l’humanité de ses protagonistes.
Love Hunters, ça parle de quoi ?
Alors que la jeune Vicki Maloney se rend à une soirée, elle est abordée dans la rue par Evelyn et John White, deux trentenaires qui l’invitent chez eux.
Elle se rend compte une fois arrivée chez eux, qu’elle a affaire à des psychopathes qui veulent la séquestrer.
Le seul moyen pour elle de s’en sortir ? Exploiter les failles du couple…
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It Comes at night, huis clos post-apocalyptique
It comes at night est loin d’intégrer notre top 10 des meilleurs films d’horreur de tous les temps. Cependant, son esthétique et son traitement de l’angoisse sont suffisamment intéressants pour qu’il ait sa place ici.
Encensé par la critique mais peu apprécié du public, il a su en tout cas susciter l’intérêt des spectateurs.
Et pour cause, It comes at night soigne son image, sa lumière et son propos.
Contemplatif, ce huis-clos post-apocalyptique nous emmène sur une terre horrifique déstabilisante. Il ne s’y passe pas grand chose, mais le peu d’action est sublimée par le regard d’un cinéaste rigoureux.
It comes at night, de quoi ça parle ?
Un homme vit reclus dans sa maison totalement isolée dans une forêt avec sa femme et son fils. Une menace silencieuse pèse sur eux.
Alors qu’une famille aux abois vient trouver refuge chez eux, leur équilibre se retrouve encore fragilisé…
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