On a discuté avec lui des sujets qui lui ressemblent et qu’il souhaiterait voir aborder dans nos colonnes, et la rédaction s’est emparée de ces thèmes pour vous proposer ces articles.
Vous ne le savez peut-être pas, mais cet artiste belge est un grand amateur du genre de l’horreur. Il vous a concocté une sélection de quatre films qu’il affectionne particulièrement.
En fait, le cinéma est une véritable source d’inspiration pour le chanteur de Million Eyes.
Quand certains films nous traumatisent, lui, dans sa démarche artistique, il coupe le son et ne regarde que les images pour trouver des idées.
Comme je fais partie de la team flippette, j’ai demandé à notre spécialiste films d’horreur, Amélie, d’intervenir pour expliquer pourquoi les quatre titres de la sélection valent le coup d’être regardés !
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La Dame en noir
- Ça parle de quoi ?
La légende urbaine de la dame en noir n’est pas à confondre avec celle de la dame blanche, qui est une personne différente.
Un jour, une femme du nom d’Aïcha Quandicha décède… Tout de noir vêtue, elle hante les ruines et les maisons abandonnées et n’est visible que par les hommes.
Et cette vision n’est pas sans conséquence puisque les hommes touchés sont pris de l’envie de s’automutiler. Ils ne se lavent plus et restent isolés…
La version de James Watkins modifie un peu la légende puisqu’elle est adaptée du livre éponyme de Susan Hill.
Dans le film, Daniel Radcliffe incarne un jeune homme qui croise la dame en noir, dont il ne faut pas prononcer le nom car cela entraînerait la mort de son invocateur — vous y voyez un lien avec Harry Potter ?
Vous l’avez compris, c’est Celle dont on ne doit pas prononcer le nom ! Alice Drablow en l’occurrence, dont la silhouette donne froid dans le dos.
Reconversion réussie pour Radcliffe dont c’était l’un des premiers rôles qui l’éloignait de l’univers magique du sorcier à la cicatrice.
- Pourquoi c’est bien ?
Parce que ça fait vachement peur ! Regarder La Dame en noir, c’est comme rentrer dans la maison hantée de Disneyland : au début tu fais la maline et puis, bon, une fois dans la file d’attente tu ne sais plus trop si c’est une bonne idée.
En plus d’une superbe photographie froide, aussi glaçante que les habitants, le film donne une nouvelle dimension au mythe du fantôme.
Daniel Radcliffe livre une prestation juste dans ce long-métrage oppressant qui monte crescendo. Une vraie montagne russe, quoi.
Conjuring : les dossiers Warren
- Ça parle de quoi ?
La particularité de Conjuring, c’est que la franchise s’inspire de faits réels. Ed et Lorraine Warren ont vraiment existé et ils étaient connus pour être des enquêteurs de paranormal.
L’une de leurs affaires les plus célèbres concernait un exorcisme qui est décrit dans le premier volet. Dans une ferme un peu isolée, une famille est terrorisée par une sorte de force démoniaque que les Warren vont tenter de repousser.
Je me suis souvent demandé si les chasseurs de paranormal croient fermement en l’existence de ces phénomènes inexpliqués ou s’ils n’y croient pas et veulent prouver qu’une explication scientifique se cache derrière.
Après, il y a une explication bien plus terre à terre : les gens sont toujours fascinés par ce qu’ils ne peuvent pas expliquer et des charlatans en profitent pour gagner de l’argent. Le cycle de la vie. Et si ça se trouve c’est le cas des Warren.
- Pourquoi c’est bien ?
Gros gros succès lors de sa sortie en salles, le premier volet de Conjuring est un vrai bon film d’horreur. Avec des jump scares, oui, mais pas seulement.
Là où certains se contentent de pousser une porte en séquences de trois minutes et d’ajouter un trémolo de violon, Conjuring ajoute des éléments cruciaux : une vraie histoire pour laquelle on aimerait se passionner et, surtout, des personnages attachants.
Le couple Warren a beau faire figure de « justiciers chez le Demogorgon », il reste très humain et très bien interprété.
Le côté télé-réalité donne à Conjuring une dimension très réaliste, quasi-documentaire. Flippant.
De plus, certaines scènes — et c’est là où le film sait être intelligent — jouent sur la peur viscérale du spectateur et pas seulement sur sa surprise. Prépare-toi à suffoquer.
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Insidious
- Ça parle de quoi ?
Quand Insidious est sorti, ça avait fait un gros carton. L’histoire suit Josh, son épouse et leurs enfants qui débarquent dans une nouvelle maison.
Et bien entendu, des phénomènes surnaturels surviennent soudainement quand l’aîné tombe dans le coma. Un médium leur explique que l’âme du fils erre entre la vie et la mort et que des forces maléfiques veulent s’emparer de son corps.
Et il n’y qu’un seul moyen de le sauver, partir dans l’au-delà pour récupérer l’âme du jeune garçon. Josh va devoir se sacrifier.
Interdit aux moins de 12 ans, Insidious a marqué un renouveau du genre de l’horreur. Et c’est bien pour ça que trois suites ont vu le jour, même si le casting principal a changé depuis.
Je confondais carrément Insidious et Conjuring car Patrick Wilson (excellent dans les films d’horreur) joue dans les deux. Même si son acolyte est Rose Byrne pour le premier et Vera Farmiga pour le second.
En plus, ce n’est pas leur seul point commun, puisqu’on retrouve également le même réalisateur : le fameux James Wan, qui a démarré la franchise Saw. Un maître de l’horreur ? On peut dire ça.
- Pourquoi c’est bien ?
Parce que passer « de l’autre côté » c’est super impressionnant ! Beaucoup de films évoquent l’endroit où les démons nous observent, les yeux pleins de haine, prêts à nous embarquer sous le bras, mais peu nous le montrent vraiment !
La saga Insidious te propose de faire un petit tour dans l’au-delà aux côtés de Lin Shaye, mi-rassurante mi-glaçante.
De l’exorcisme, juste ce qu’il faut d’humour pour relâcher la pression, une bande originale stridente et un twist final qui marque : la speed-recette pour un film d’horreur qui marche !
PS : big up au démon du premier film, sorte de Dark Maul (frisson dans le dos en plus).
Annabelle
- Ça parle de quoi ?
Le plus récent film de la sélection est Annabelle. Autant sur les titres précédents, on retrouvait un consensus critique, pour ce dernier les avis sont plus mitigés.
Annabelle = poupée = peur du siècle pour ma part. C’est bien pour ça que je n’ai pas vu ce long-métrage.
Le concept de la poupée vintage pour symboliser tes peurs, ça marche toujours. Chucky bonjour. Le pantin de Chair de poule bonjour.
- Pourquoi c’est bien ?
Parce que la poupée t’avait déjà traumatisé•e dans la séquence d’intro de Conjuring ! Elle avait presque volé la vedette au couple Warren à la sortie du long-métrage. Si bien qu’un an après elle a eu droit à son propre film !
Assez loin de la réussite totale de son grand frère, Annabelle n’est pas LE film d’horreur de la décennie à cause de ses ficelles déjà vues (et un peu revues). Mais il a le mérite de mettre en lumière une histoire originale.
L’identité visuelle de la poupée reste réussie et est l’une des plus terrifiantes de ces dernières années. Si ça c’est pas une bonne raison de sursauter devant le DVD !
Te voilà paré•e pour une nuit blanche 100% frissons estampillée Loïc Nottet !
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Les Commentaires
Annabelle j'ai vraiment pas aimé, à part des screamers, rien ne fait peur. La dame en noir j'ai jamais accroché et pourtant il y a Daniel Radcliff! bon faut dire aussi que je l'ai vu dans le bus sur un téléphone avec ma besta au collège. Et sinon Conjuring les deux sont géniaux <3 Mais ça ne vaut pas Sinister qui me fait encore trembler T-T