Je mets un point d’honneur à tirer la gueule tous les matins. TOUS LES MATINS.
Dès le sortir du lit, je souffle, grogne et regarde en biais l’animal tout chaud qui dort encore dans mon lit.
Mon rituel ?
- Une insulte proférée contre le bordel qui traine dans mon couloir, sur le chemin de la salle de bain
- Un grommelage quand j’ouvre Instagram aux toilettes
- Un soupir de désespoir quand l’eau de la douche ne chauffe pas assez vite
- 20 minutes de râleries dans ma tête en prenant le métro
Une vie saine de parisienne lambda, en somme.
Et puis le jour se lève, je sors du métro, et je rejoins mes délicates collègues rue du Faubourg Poissonnière. Là, enfin, j’arrête d’être une connasse et je souris à la vie.
Tu veux également sourire à la tienne ?
Alors laisse une chance à ces quelques films, qui n’ont peut-être jamais fait leur chemin jusque chez toi, mais te réchaufferont le cœur sitôt arrivés !
Tucker et Dale fightent le mal, bêtise et bonheur
Si tu lis cette rubrique de temps en temps, ça n’a pas pu t’échapper : je suis fan de films d’horreur. J’en aime chaque sous-genre et en avale des litres par semaine.
J’ai même un penchant pour ses pastiches.
Impossible donc pour moi de passer à côté de cette petite pépite qui n’a pas, en France, connu de rayonnement.
Aux États-Unis pourtant, cette fiction signée Eli Craig jouit toujours d’une belle popularité.
Alors, de quoi ça parle ?
Tucker et Dale, ce sont deux douchebags venus trouver un peu de calme et de paix en forêt.
Là-bas, ils font la connaissance de jeunes venus faire la fête. Tout se déroule bien jusqu’à ce qu’un ado meurt et que le reste du groupe tienne Tucker et Dale pour responsable.
Eux de leur côté sont persuadés que leurs ennemis font partis d’une secte et ne sont venus dans cette forêt que pour commettre un suicide collectif…
Huhu, ce malentendu crétin me fait toujours piailler de rire derrière mon ordi.
N’hésite vraiment pas à confier deux heures de ton temps à ces deux bons cons !
Hapiness, une vie meilleure, le docu indispensable
Il y a trois ans, j’étais encore sur les bancs de l’ESJ, une école de journalisme réputée. Tous les cours ne m’intéressaient pas, mais celui d’écriture de documentaire me passionnait.
À cette occasion, j’ai découvert Happiness, une vie meilleure, un documentaire édifiant, qui lève le voile sur la vie au Bhoutan.
De quoi ça parle ?
Piyangke est un petit garçon qui aime courir sur les toits, les bras écartés, comme un grand oiseau. À seulement 8 ans, il est contraint de vivre dans un monastère, dont la rigueur contredit ses désirs de liberté.
Pendant 3 ans, Thomas Balmès a écumé les montagnes du Bhoutan avec ce petit bout d’homme, pour capturer son histoire, l’emprisonner dans un film qui a d’ailleurs gagné le prix de la meilleure photographie à Sundance en 2014.
La réalité y montre son visage. Une réalité qu’on ne connait pas, ici.
Là-bas, l’électricité n’est arrivée que très tard, synonyme d’une promesse pour les habitants : avoir la télévision.
Un autre monde s’ouvre alors au petit Piyangke…
Regarde ce documentaire, parles-en à tes amis, à tes parents. Il faudrait que tout le monde le voit, et considère au moins d’un œil le pays du Bonheur National Brut.
Les Amants du Pont-Neuf, et leur amour
Allez hop, petit bond dans le temps.
Les Amants du Pont-Neuf est un film du génie Leos Carax, qui fait la peinture d’un ancien Paris, de 1989 à 1991.
Dedans, un homme et une femme s’aiment à en mourir.
Lui est cracheur de feu, elle est vagabonde.
Sur le Pont-Neuf, dans un Paris fiévreux et romantique, ils vont vivre comme jamais, poussés à toutes les folies sous l’impulsion de l’amour.
J’adore chacun des films de Leos Carax, qui tire toujours le portrait d’âmes abandonnées, que les gens ne voient jamais.
C’est un poète brillant, qui a signé plusieurs films prodigieux, dont Holy Motors, un OVNI du cinéma qui mériterait lui aussi d’être plus connu.
Patti Cake$, du rire au rap
Patti Cake$
, c’est du bonheur en barre, le genre de film qui te donne envie de poursuivre tes rêves et qui fait des gros fucks aux clichés sur le rap.
Réalisé par Geremy Jasper, cette fiction suit les aventures musicales de Patricia Dombrowski (l’extraordinaire Danielle Macdonald) qui espère devenir une star du hip-hop, rencontrer l’artiste O-Z, et surtout se barrer fissa de son New Jersey natal.
L’héroïne dévoile un soir tout son talent lors d’un battle sur un parking.
C’est le début d’une belle épopée faite d’humour, d’amour, de rap et de bonheur. Une fable sociale indispensable.
Max et les Maximonstres, l’amitié plurielle
Peut-être n’as-tu pas entendu parler de Where the Wild Things are, de son titre original ?
Pourtant, c’est un bijou précieux réalisé en 2009 par Spike Jonz, le créateur merveilleux de Her et Dans la peau de John Malkovich, qui s’affranchit des codes habituels de son cinéma.
Imaginatif et follement poétique, Spike Jonz réalise un film sensible, qui esquisse les contours des amitiés fictives d’un petit garçon…
Max et les Maximonstres, ça parle de quoi ?
Max a 9 ans et se sent incompris par sa famille. Un soir, après avoir été une nouvelle fois privée de dessert, le petit garçon s’enfuit. Au terme d’un périple, il atterrit dans une contrée bien étrange, peuplée d’immenses créatures au pelage réconfortant.
Max va se lier d’amitié avec les Maximonstres, qui finissent par le nommer roi de leur pays.
Terriblement touchant, rêveur et parfois cruel, Max et les Maximonstres a peuplé mes jeunes années de créatures extraordinaires.
Et j’ai avec eux entretenu une amitié intense, à l’image de celle que ressent Max. Une amitié qui se solde malheureusement par une déception, celle de s’être trompé.
Mais l’erreur fait partie intégrante de l’éducation.
Et Max s’en est allé du monde des Maximonstres en ayant grandi, prêt à se faire de vrais amis, et à goûter à la vie, la vraie, pas celle des romans et de l’imaginaire.
Your Name, entre rêve et réalité
https://youtube.com/watch?v=AROOK45LXXg%3Ffeature%3Doembed
Réalisé par Makoto Shinkai, Your Name a été mon coup de coeur de la fin d’année 2016.
Le récit est ponctué d’enjeux vraiment modernes, qui ont su trouver écho chez moi.
Le synopsis ?
Mitsuha, une adolescente, est coincée dans une existence qui ne lui correspond pas. Elle aimerait quitter ses montagnes natales pour s’installer dans la grand ville.
Taki, un jeune homme qui vit à Tokyo, ne veut quant à lui qu’une seule chose : vivre à la montagne.
Lorsqu’ils rêvent, Mitsuha vit dans le corps de Taki, à Tokyo et Taki vit dans le corps de Mitsuha, dans les hauteurs. Un rêve si limpide qu’il semble réel…
Tu vois le truc venir ? Eh bien tu as raison !
Mais l’évidence de l’intrigue et de ses rebondissements ne confisquent rien de l’aspect féérique de Your Name.
Alors laisse-lui une chance, tu ne seras pas déçue. J’y mets ma main à couper !
Voilà ma jeune truite en sucre glace, c’est tout pour la sélection du jour.
Quels sont les feel-good movies qui selon toi mériteraient d’être plus connus ? Raconte moi tout en commentaires.
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Les Commentaires
"Aaaaah Monde de Merde"