Mis à jour le 18 juin 2020
La semaine dernière, j’ai été choquée par le film 365 DNI, sorte de condensé de culture du viol, mis en ligne par Netflix.
Cette fiction polonaise, adaptée du premier volet d’une trilogie écrite par Blanka Lipińska, parvient tout de même à :
- Banaliser les violences faites aux femmes
- Glorifier un pervers narcissique
- Érotiser un prédateur sexuel
Ce film a bien sûr cartonné sur la plateforme, mais a aussi eu droit à pas mal de critiques assassines.
Parce qu’il n’existe, et heureusement, pas que des films érotiques de ce type, en voilà 5 autres bien moins nauséabonds et dont tous ont un vrai parti pris non seulement esthétique mais aussi scénaristique !
Article initialement publié le 14 février 2018 —
Mademoiselle, ou l’art de la langueur
Follement délicat, Mademoiselle, t’accompagne jusqu’en Corée, en pleine colonisation japonaise, à la recherche de sensations aveugles.
Fable en 3 actes, adaptée de Du bout des doigts, de la Britannique Sarah Waters, Mademoiselle propose plusieurs scènes d’amour plutôt osées mais toujours très élégantes.
Scènes lors desquelles deux femmes s’ébattent à grands renforts de caresses et d’accessoires…
Après la violence d’Old Boy, et le gothique de Thirst, ceci est mon sang, c’est avec romantisme que Park Chan-wook envisage désormais son cinéma et le mâtine d’érotisme.
- Mademoiselle, de quoi ça parle ?
Sookee, jeune escroc, est engagée comme servante d’Hideko, riche japonaise vivant recluse dans un manoir. Hideko vit sous le joug d’un oncle tyrannique et érotomane, passionné par les écrits du Marquis de Sade.
Les deux jeunes femmes vont se lier d’une amitié ambigüe et envisager une autre vie…
Love, loin de la branlette intellectuelle
En 2015, j’ai passé dix jours au Festival de Cannes avec d’autres étudiants de mon école de journalisme. C’était la première fois que je foulais la Croisette, et j’avais des rêves de cinéma et de paillettes plein la tête.
J’ai alors découvert, en séance de nuit, le dernier film de Gaspar Noé, qui a suscité de vives réactions au sein du public, et des critiques.
C’est que Love est explicite, et emprunte son aspect cru au porno.
L’affiche, sur laquelle des langues se nouent langoureusement, donne déjà le ton du produit. Pendant 2h20, Noé l’impertinent dresse le portrait d’amours impétueuses, loin des conventions.
Interdit aux moins de 18 ans, Love a divisé son audience. Certains criaient au génie, d’autres à la branlette intellectuelle !
Pour ma part, j’ai trouvé Love terriblement haletant, sensuel, et sensible.
- Love, de quoi ça parle ?
Au cours d’une journée pluvieuse, Murphy, un jeune homme de 25 ans, va se remémorer sa plus grande histoire d’amour. Celle qu’il a vécue avec Electra.
Une passion contenant excès, jeux, et dangers.
Je vous conseille vivement Love, à coté duquel Fifty Shades of Grey vous semblera plus fade que jamais.
9 Songs, l’odyssée des sens
Réalisé par Michael Winterbottom, 9 Songs est une sorte de porno musical, qui a fait beaucoup de bruit dans le milieu ( un peu cul-serré, il faut bien l’avouer), du cinéma.
Basé sur le triptyque très classique sex, drugs & rock’n roll, cet objet filmique a été décrié à cause des scène de sexe non simulées entre les deux acteurs principaux.
Classé X en Australie, 9 Songs est pour moi délicieusement sexy et insolent !
- 9 Songs, de quoi ça parle ?
Lisa et Matt s’aiment passionnément pendant un an et demi. Michael Winterbottom filme cet amour impudique avec une caméra franche et intrusive.
Tout à fait excitant, ce film est rythme par des images de concerts des Von Bondies, de Franz Ferdinand, de Black Rebel Motorcycle Club, des Dandy Warhols, d’Elbow, de Primal Scream et des Super Furry Animals !
Rock’ Cul’ Roll !
L’Inconnu du lac, un thriller bandant
Il y a quatre ans, je me suis rendue complètement par hasard voir L’Inconnu du lac, avec une pote. La séance du film que nous voulions voir à l’origine, était complète, et nous avons donc choisi celui-ci par dépit.
Absolument pas au courant du type de produit que nous allions voir, nous avons trouvé les premières scènes pour le moins surprenantes.
Gros plans sur un homme procurant une fellation à un autre homme, éjaculation faciale, et tripotage ardent dans les buissons, L’Inconnu du Lac y va franco !
Passée la surprise des premières minutes, ce long-métrage se révèle passionnant. Alain Guiraudie réalise un thriller ambitieux, aussi intense que déstabilisant.
- L’Inconnu du lac, ça parle de quoi ?
Franck tombe amoureux de Michel, au bord d’un lac où viennent s’ébrouer des naturistes principalement homosexuels.
Michel est beau, puissant et mortellement dangereux ! Franck en est conscient mais ne peut s’empêcher de vivre sa passion…
Les Rencontres d’après minuit, partouze poétique
J’ai rencontré les créatures de nuit de Yann Gonzalez en 2013, dans un petit cinéma de Châtelet, en séance du soir. De ce film je n’attendais rien de particulier.
La beauté sans équivoque du produit m’a laissée ébahie, sorte de surprise langoureuse qui distribue des fessées délicieuses.
Infiniment graciles, les corps de Kate Moran, Niels Schneider, Nicolas Maury s’entrelacent au rythme du parnasse.
- Les Rencontres d’après minuit, de quoi ça parle ?
Au cœur de la nuit, un jeune couple et leur gouvernante travestie préparent une partouze.
Sont attendus des personnages qui semblent tous sortis de comptes érotiques : La Chienne, La Star, L’Etalon et L’Adolescent.
Une merveille à voir et à revoir, pour rougir chaque fois un peu plus.
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