Il y a des films qui agissent comme un électrochoc dans notre cerveau, qui nous mènent à nous poser une question : « finalement, suis-je heureux•se dans ma vie » ?
Que ce soit en amour, avec nos potes, notre travail ou notre façon d’aborder la vie en général, ces longs-métrages nous ont ouvert les yeux. La rédac vous propose sa propre sélection.
La vie rêvée de Walter Mitty, quand mon envie de voyage s’est éveillée
- Le choix de Lise, rédac jeux vidéo
La vie rêvée de Walter Mitty raconte l’histoire d’un mec, joué par Ben Stiller, qui s’occupe des photos d’un grand magazine américain.
Alors que l’entreprise va fermer, il réalise qu’il a perdu le cliché qui devait figurer sur la couverture du tout dernier numéro. Il se lance alors sur les traces du photographe, incarné par Sean Penn. S’ensuit une aventure rocambolesque, à la limite entre l’épique et l’absurde.
Ce film est mon préféré de tous ceux que j’ai vus jusqu’à maintenant. Je crois que mon histoire d’amour avec lui a commencé dès que j’ai vu sa bande-annonce.
Walter Mitty est sujet à des instants d’absence pendant lesquelles il se met à rêvasser de trucs complètement absurdes.
De fait, on est en droit de se demander si les aventures qu’il vit dans le film sont réelles ou se déroulent entièrement dans sa tête (il se bat quand même avec un requin à coups de mallette).
C’est pour ça que des tas de gens n’ont pas aimé ce film. Mais moi, il m’a réveillée : le héros a une vie morne et ennuyeuse. Et pour la première fois, il prend les choses en main et change complètement. Il connaît enfin la joie d’agir par lui-même, de transcender son existence.
Quand j’ai vu ce film, j’avais 20 ans. Je n’avais jamais quitté l’Europe. Un an plus tard, sa bande son à base de José González et de Of Monsters and Men est devenue la musique de mon voyage en Asie.
J’ai visité les temples d’Angkor, plongé dans la moiteur des marchés de Bangkok, foulé le sable blanc des îles thaïlandaises et les rues poussiéreuses de Phnom Penh avec cette BO dans les oreilles.
Et quand j’ai l’impression de me reposer sur mes lauriers, je re-regarde La vie rêvée de Walter Mitty…
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Alice de l’autre côté du miroir, quand j’ai réalisé que ma famille me manquait bien plus que je ne le pensais
- Le choix de Laïla, développeuse Web
Après un voyage palpitant autour du monde à bord du vaisseau de son père décédé, Alice rentre à Londres et découvre que la société familiale a été vendue par sa mère. En parallèle, Absolem la retrouve et lui fait savoir que le Chapelier Fou est en danger.
Elle retourne alors au Pays des Merveilles pour sauver son ami.
(Attention aux spoilers pour la suite !)
Je sais que les critiques de ce film étaient assez mitigées. Expatriée pendant 4 ans très loin de ma famille, ce long-métrage a eu un sens important pour moi : la joie du Chapelier Fou lorsqu’il retrouve les siens a fait écho à ma situation.
Mais aussi Alice qui « pardonne » au Temps avec cette très belle parole : « Jusqu’à présent je pensais que le Temps était un voleur, mais avant de reprendre il donne chaque minute, chaque seconde. Le présent est un cadeau ».
J’ai réalisé que chaque minute passée loin des miens m’était moins savoureuse. J’avais déjà décidé de rentrer au moment où je l’ai vu mais ce film m’a réellement confortée dans ma décision.
En dehors de ce lien avec ma situation personnelle, j’ai adoré ce film qui était selon moi bien meilleur et plus profond que le premier.
Le concept du temps était bien imagé, les liens de cause à effet aussi sont impressionnants quand on regarde le personnage de la Reine rouge : un méchant ne naît pas méchant, il le devient. Puis la dédicace à Alan Rickman qui devient papillon…
J’ai pleuré comme une madeleine !
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Charlie et la chocolaterie m’a fait rêver à une autre vie
- Le choix d’Anouk, rédactrice feel good
Charlie et la chocolaterie raconte l’histoire d’un petit garçon ordinaire (mais très chanceux) qui visite la folle usine de chocolat de Willy Wonka, un homme haut en couleur.
J’ai vu ce film à 14 ans, alors que l’on commençait à me demander avec de plus en plus d’insistance ce que je voulais faire plus tard. Jusque-là, je ne savais pas trop. J’aimais plein de choses mais je n’avais pas d’idée fixe en tête.
Et puis j’ai vu ce long-métrage. Je l’ai tellement aimé, il changeait tellement de ce que je voyais habituellement qu’il m’a bouleversée.
Je me suis dit : bingo, j’ai trouvé. Moi aussi je veux faire rêver les gens. Je veux les faire voyager dans un monde imaginaire.
Je voulais devenir réalisatrice.
Alors j’ai choisi une seconde avec option audiovisuel. Bon, sans surprise, je n’ai finalement pas fait carrière dans le cinéma. Ce n’est pas bien grave parce que j’aime vraiment beaucoup ce que je fais aujourd’hui !
En plus, qui sait : peut-être qu’un jour je retournerai à ce plan de vie ?
Avec le recul, je m’amuse de cette anecdote. Elle est typique de celle que j’étais : une adolescente rêveuse qui se faisait facilement des plans sur la comète.
Pour être tout à fait honnête, je trouve aujourd’hui Charlie et la chocolaterie plutôt mauvais. En revanche, je suis restée une éternelle optimiste !
Joy, la self made woman qui m’a fait rêver au succès
- Le choix de Clémence, rédactrice en chef
J’ai (encore) pleuré devant Joy, l’histoire vraie de Joy Mangano. Et j’ai encore des frissons devant la bande-annonce.
Aujourd’hui, Joy est millionnaire, à la tête d’un véritable empire. Mais au début de sa vie, elle était une jeune femme ordinaire, malmenée par son entourage.
L’Amérique des années 60 n’offrait pas un tapis rouge aux mères célibataires divorcées, qui tentent d’améliorer leur vie (je ne dirais pas que l’Amérique des années 2000 s’est beaucoup améliorée à ce sujet). La famille de Joy n’était pas des plus encourageantes non plus.
Et pourtant, la jeune femme n’a pas renoncé. Elle a eu une idée, elle a poursuivi son objectif, ses ambitions, elle s’est battue, même quand son entourage lui répétait d’abandonner. Même lorsque personne ne croyait en elle, en son succès.
Alors en sortant de Joy, je n’avais qu’une seule envie : me faire confiance. Envoyer bouler sévèrement, une bonne fois pour toutes, toutes mes croyances limitantes, qui me font douter de mes capacités.
Ça m’a pris un peu de temps, mais j’ai fini par identifier que la personne la plus dure avec moi… C’était moi-même.
Demain, le film qui m’a fait retrouver l’espoir du changement
C’est encore Clémence, et je triche un peu dans cette sélection parce que Demain ne m’a pas donné envie de changer de vie, il m’a conforté dans mes choix et dans les changements que j’étais déjà en train d’opérer progressivement.
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Sorti le 2 décembre 2015, Demain le film a fait un démarrage catastrophique en salles. Cinq mois et un César du meilleur documentaire plus tard, Demain dépassait le million d’entrées ! Le bouche à oreilles très enthousiaste explique le succès du film au long terme.
Fascinée par cette enquête positive et motivante, j’ai voulu interviewer Cyril Dion, co-réalisateur aux côtés de Mélanie Laurent.
Une rencontre encore plus inspirante que le visionnage du film pour moi, et pour cause : je n’avais pas face à moi un super héros aux pouvoirs surnaturels, pas un milliardaire généreux par son chéquier, mais juste… un homme ordinaire, quelqu’un qui me ressemble par ses espoirs et ses angoisses, un modèle très proche de moi, très accessible.
Et je ne suis pas la seule à avoir été touchée par ce film : Demain le film a changé la vie de nombreuses personnes, qui ont lancées leurs propres initiatives, inspirées par les exemples montrés dans le documentaire.
C’était la première fois, pour ma part, que je voyais un film centré sur l’écologie qui ne soit pas dramatique, catastrophiste, mais au contraire, inspirant et encourageant.
Et vous, y a-t-il des films qui ont agi sur vous comme un électrochoc, qui vous ont permis de voir votre vie d’une autre façon ?
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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