On The Road, de Walter Salles
Le réalisateur brésilien de Carnets de Voyage a pris le risque d’adapter le roman cultissime de Jack Kerouac, dont Francis Ford Coppola détient les droits depuis trente ans. D’innombrables projets de scénarios se sont amassés avant que Walter Salles ne soit chargé du projet, auquel il n’osa s’atteler qu’après avoir tourné Looking For On The Road, un documentaire sur Kerouac.
Le pitch de Sur la Route ? Sal Paradise (enfin en vrai c’est Jack Kerouac hein), un écrivain amateur new-yorkais, rencontre Dean Moriarty (de son vrai nom Neal Cassady), un ex-prisonnier assoiffé de liberté, et sa femme Marylou (LuHanne dans la réalité). Ils partent tous les trois dans un road-trip à la rencontre du monde, des autres et d’eux-mêmes.
http://www.youtube.com/watch?v=fghUWGxTmqg
S’attaquer à une œuvre aussi emblématique que Sur la Route, c’est risquer, fatalement, de s’y casser les dents. Les critiques reprochent à Walter Salles d’être tombé dans la provocation facile, sans avoir réussi à rendre la relation particulière unissant les personnages. Trop de fesses, d’alcool et de drogues, et le roman de Jack Kerouac (forcément ?) dénaturé par son adaptation hollywoodienne
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Holy Motors, de Leos Carax
Leos Carax est un réalisateur atypique, gratifié d’un amour doux/amer par la critique mais d’un certain mépris du public. Treize ans après son dernier long métrage, Pola X, avec Gérard Depardieu, il revient à Cannes avec Holy Motors, une œuvre complexe et onirique. On y suit M. Oscar (le second vrai prénom de Leos Carax) à travers de longs trajets en limousine, où il joue toujours un personnage différent et se heurte à la beauté sous ses multiples formes. Il croisera notamment Eva Mendes dans le rôle d’une certaine Kay M. et Kylie Minogue interprétant Eva, une sorte de réminiscence de la Jean Seberg qui vendait l’International Herald Tribune à Paris dans À bout de souffle.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xr07m4_bande-annonce-du-film-holy-motors-de-leos-carax_shortfilms?search_algo=1[/dailymotion]
Les critiques sont globalement positives envers Holy Motors, une œuvre à tiroirs, « du cinéma sur le cinéma » qui mêle réalité, fantasme, fiction et fantômes. Sur Twitter, il se chuchote même qu’on évoque une Palme pour Leos Carax, l’artiste maudit qui signerait ainsi son grand retour. Cependant, c’est le caractère atypique du film qui semble faire son succès : il est donc certain que tous n’y trouveront pas leur compte.
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