Cogan (Killing Them Softly), d’Andrew Dominik
Le réalisateur de L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford retrouve Brad Pitt pour Killing Them Softly, adapté du roman éponyme de George V. Higgins. L’acteur y incarne Jackie Cogan, un tueur à gages engagé par la mafia pour retrouver les braqueurs d’une partie de poker illégale.
Les critiques sont globalement négatives, déplorant une critique sociale trop simpliste et manichéenne au sein d’un film qui se veut complexe. Même le jeu de Brad Pitt, pourtant correct, ne semble pas suffire à rattraper la prétention de Killing them soflty.
The Angels’ Share, de Ken Loach
Le cinéaste, récompensé de la Palme d’Or en 2006 pour Le Vent se lève, présente cette année The Angels’ Share, une comédie sociale bien sentie
. Il conte l’histoire de quatre délinquants de Glasgow, condamnés à des travaux d’intérêt général (non, ceci n’a rien à voir avec Misfits), et initiés à la science du whisky (de la distillerie à la dégustation) par leur éducateur.
Un succès unanime pour Ken Loach qui crée la surprise en réussissant à faire rire là où on ne l’attend pas, certaines critiques faisant le parallèle avec The Full Monty, autre comédie britannique sur fond de chômage et de galère. The Angels’ Share est aussi l’occasion de découvrir Paul Branningan, qui interprète Robbie, le héros du film, et qui a été repéré par l’équipe du film alors qu’il était sans emploi, avec un bébé sur les bras, tout comme le personnage qu’il incarne.
Les Commentaires
Je suis dégoutée de voir des réalisateurs talentueux se retrouver en marge de la compétition prestigieuse sous prétexte que c'est trop "cinéma d'auteur" (désolée, mais le Terence Malick de l'an dernier avait beau être sublime visuellement, il était à chier dans le fond, si bien que les 2 seules scènes qui me restent à l'esprit sont celle avec les dinosaures et celle du trip New Age sur la plage à la fin). Des mecs comme Delépine et Kervern mériteraient amplement des nominations pour la course à la Palme ou au Prix du Jury.
J'espère sincèrement que Wes Anderson recevra une récompense, car son cinéma n'est pas ordinaire, et véritablement poétique et magique.