Parler de sexualité librement, sans tabou et sans omettre les contradictions, les doutes, ou ce que représente réellement le plaisir pour soi, ce n’est pas toujours facile.
Il y a encore une quantité de préjugés et d’a priori qui entourent la sexualité, en particulier celle des femmes.
Alors lorsqu’un projet soulève des questions que l’on voit rarement abordées ailleurs, permet d’accéder à une forme d’échange qui ne verse pas dans le cliché mais n’omet pas non plus les sujets difficiles, c’est à saluer. Et c’est surtout passionnant.
C’est le cas du film Vénus : confessions à nues.
Vénus : Confessions à nues, un documentaire sur la sexualité des jeunes femmes
Lea Glob et Mette Carla Albrechtsen, deux réalisatrices danoises, ont interviewé de nombreuses jeunes femmes sur leur rapport à leur sexualité, à leur corps, à leur plaisir.
Le résultat est un documentaire où l’on aborde dans un cadre très sobre la première fois, le nom que l’on donne à son sexe, les fantasmes, le nombre de partenaires, le rapport entre sexe et sentiments, l’orgasme, la nudité et la pudeur, les pratiques qui font jouir et celles qui ne le font pas, le lien avec la morale, le désir, les relations romantiques, le porno
…
Tout cela sans jugement aucun, dans une simplicité et un dénuement assez cru. D’ailleurs, si je devais choisir un mot pour définir ce film, ce serait celui-ci : cru.
On ne fait pas de grands détours, on n’élude pas de questions difficiles, on se dénude – tant psychologiquement que physiquement.
La sexualité, ce terrain de contradictions
Ce qui m’a frappée au fil du film, c’est que bien que la sexualité est censée être un terrain de plaisir, elle soulève souvent quantité de difficultés, d’incertitudes, de questions sans réponses.
Certaines femmes évoquent la difficulté à atteindre l’orgasme, le fait que très peu d’hommes leur en aient donné comparé au nombre de ceux avec lesquels elles ont eu des relations sexuelles.
D’autres confient leur honte face à leurs fantasmes, expriment la difficulté à en faire part : parfois parce qu’ils sont très particuliers, d’autres fois parce que justement, ils leurs paraissent très classiques, presque ennuyeux.
Certaines admettent les complexes physiques qui les freinent, d’autres les difficultés qu’elles rencontrent face à leur propre nudité, à leurs poils aussi, voir les freins qui s’appliquent pour elles concernant certaines pratiques comme la fellation.
Ce qui en ressort, c’est une suite de confessions, des sujets qui n’ont parfois pas été abordés par ces jeunes femmes ailleurs que devant cette caméra, qui permettent de s’interroger soi-même sur son propre rapport à sa sexualité.
C’est lent, beau et passionnant, et si ça pique ta curiosité, sache que tu peux le voir en replay sur Arte pendant près de deux ans, jusqu’au 12 novembre 2019 ! Il sera aussi diffusé sur la chaîne ce mercredi 22 novembre, à 2h45 du matin.
À lire aussi : Comment on a découvert notre sexualité — L’Émifion avec EmmaCakeCup !
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