@Hannah-Scarlett : Malheureusement, je pense qu'elles en sont d'autant plus indispensables !
De plus, l'article en question ne vise pas à démontrer une quelconque supériorité, bien au contraire unno:. L'article original montre qu'il existe un biais de genre dans l'estimation des capacités scientifiques chez les autres individus par les hommes (et pas par les femmes).
Même pas qu'il y a une supériorité de compétences (l'article ne précise qu'il n'y a une différence significative des notes entre étudiantes et étudiants que dans une seule des 3 classes étudiées ) !
C'est important à savoir, ça pourrait même servir à déconstruire les stéréotypes injustifiés autour du genre : pourquoi les hommes pensent-ils que leurs pairs masculins sont plus compétents en sciences, alors que ce n'est pas une pensée partagée par les femmes qui nomment comme "meilleur étudiant(e)" des hommes et des femmes équitablement ? Comment faire en sorte de diminuer voire de faire disparaître ce biais qui semble injustifié au vu de leurs compétences réelles ?
... je sais que chaque étude est pour la science mais est ce bien nécessaire, dans une société ou on réduit déjà les femmes (elles sont gourdes, ne savent pas conduire etc.) ...
Ce n'est pas en laissant des stéréotypes courir avec le champ libre qu'on va les faire disparaître unno:
Une étude portant sur l'influence du genre sur tel ou tel facteur :
- au mieux invalide le stéréotype (ex. non les femmes ne sont pas plus dangereuses en voiture). Tant mieux, c'est cool .
- au pire, on identifie qu'il y a bien une influence du sexe / du genre et
1) on peut trouver un moyen de le compenser
2) tout en sachant que chez l'Humain, sexe biologique est quasi-assimilable au genre (sauf cas particuliers*), et le genre nous place sous une nette influence sociale ; donc que sexe biologique et influence sociale sont difficilement dissociables (et on ne peut pas encore élever un bébé humain en dehors de son milieu pour "pour voir" comment il va "tourner" selon son sexe, et encore moins à grande échelle :rire : sexe et influence sociale sont (presque) inextricables. Si jamais il y a bien une différence entre hommes et femmes, dans quelle mesure l'influence sociale, exercée différemment selon notre sexe, modèle-t-elle notre développement cérébral et cognitif ? Dans quelle mesure notre développement cérébral / cognitif forge notre personnalité ? Si l'influence sociale n'a pas cette répercussion, quel facteur biologique est le plus à même de l'expliquer ?
Sans compter qu'il n'y a pas que l'Humain d'intéressant à étudier de ce point de vue là !
* j'entends par là qu'on est souvent assigné(e) au genre qui est "censé" correspondre à notre sexe biologique et que souvent aussi, on s'y conforme.
De plus, on s'éloigne de plus en plus (du moins dans notre société) de la conception de la supériorité d'un sexe sur l'autre. J'ose espérer que les scientifiques du XXIe siècle font ces études par curiosité scientifique pour mieux comprendre comment nous fonctionnons tous, et non pas dans l'optique uniquement de dire que les hommes sont plus doués pour telle ou telle tâche par rapport aux femmes. Et quand bien même les hommes seraient (je prends un exemple inventé au hasard) plus doués pour jouer au bilboquet que les femmes, cela n'empêcherait pas des femmes d'être douées au bilboquet et d'avoir le droit de réussir au championnat intergalactique mixte de bilboquet sans avoir à se heurter à un plafond de verre unno: !
Cependant, mettre en avant les inégalités (de fonctionnement cognitif ou purement sociales... ou les deux !) pour diminuer les inégalités ou les faire disparaître... ça, ça peut être cool !
En outre, doit-on s'empêcher d'étudier certaines questions à cause de la mauvaise utilisation (ou pire : mauvaise interprétation) que d'autres peuvent en faire ?
Doit-on s'interdire d'étudier l'impact de divers facteurs sociaux / facteurs physiques / pathologies etc. sur le développement cérébral et les compétences cognitives ? en dehors de l'aspect homme/femme, doit-on s'interdire, par exemple, de faire des recherches sur des centrales nucléaires plus performantes et plus "propres" (imaginons) en déchet sous prétexte que des dictatures pourraient en construire d'identiques ? sur un médicament qui pourrait soigner des millions de vie au prétexte que ça pourrait être utilisé de nouveaux médicaments sous prétexte qu'un personne sur un million mourra d'un effet secondaire ?
Et je maintiens ce que j'ai dit plus haut (je crois) : ce sont les interprétations et les extrapolations qui sont dangereuses, pas les études en elles-mêmes.
Et je pense qu'en tant que scientifique ou chercheur, on a presque le devoir de rectifier, d'expliquer, et de vulgariser
correctement et le plus fidèlement possible les recherches menées et leurs conclusions, surtout quand elles peuvent être polémiques si mal interprétées .
Les Commentaires
De plus, l'article en question ne vise pas à démontrer une quelconque supériorité, bien au contraire unno:. L'article original montre qu'il existe un biais de genre dans l'estimation des capacités scientifiques chez les autres individus par les hommes (et pas par les femmes).
Même pas qu'il y a une supériorité de compétences (l'article ne précise qu'il n'y a une différence significative des notes entre étudiantes et étudiants que dans une seule des 3 classes étudiées ) !
C'est important à savoir, ça pourrait même servir à déconstruire les stéréotypes injustifiés autour du genre : pourquoi les hommes pensent-ils que leurs pairs masculins sont plus compétents en sciences, alors que ce n'est pas une pensée partagée par les femmes qui nomment comme "meilleur étudiant(e)" des hommes et des femmes équitablement ? Comment faire en sorte de diminuer voire de faire disparaître ce biais qui semble injustifié au vu de leurs compétences réelles ?
Ce n'est pas en laissant des stéréotypes courir avec le champ libre qu'on va les faire disparaître unno:
Une étude portant sur l'influence du genre sur tel ou tel facteur :
- au mieux invalide le stéréotype (ex. non les femmes ne sont pas plus dangereuses en voiture). Tant mieux, c'est cool .
- au pire, on identifie qu'il y a bien une influence du sexe / du genre et
1) on peut trouver un moyen de le compenser
2) tout en sachant que chez l'Humain, sexe biologique est quasi-assimilable au genre (sauf cas particuliers*), et le genre nous place sous une nette influence sociale ; donc que sexe biologique et influence sociale sont difficilement dissociables (et on ne peut pas encore élever un bébé humain en dehors de son milieu pour "pour voir" comment il va "tourner" selon son sexe, et encore moins à grande échelle :rire : sexe et influence sociale sont (presque) inextricables. Si jamais il y a bien une différence entre hommes et femmes, dans quelle mesure l'influence sociale, exercée différemment selon notre sexe, modèle-t-elle notre développement cérébral et cognitif ? Dans quelle mesure notre développement cérébral / cognitif forge notre personnalité ? Si l'influence sociale n'a pas cette répercussion, quel facteur biologique est le plus à même de l'expliquer ?
Sans compter qu'il n'y a pas que l'Humain d'intéressant à étudier de ce point de vue là !
* j'entends par là qu'on est souvent assigné(e) au genre qui est "censé" correspondre à notre sexe biologique et que souvent aussi, on s'y conforme.
De plus, on s'éloigne de plus en plus (du moins dans notre société) de la conception de la supériorité d'un sexe sur l'autre. J'ose espérer que les scientifiques du XXIe siècle font ces études par curiosité scientifique pour mieux comprendre comment nous fonctionnons tous, et non pas dans l'optique uniquement de dire que les hommes sont plus doués pour telle ou telle tâche par rapport aux femmes. Et quand bien même les hommes seraient (je prends un exemple inventé au hasard) plus doués pour jouer au bilboquet que les femmes, cela n'empêcherait pas des femmes d'être douées au bilboquet et d'avoir le droit de réussir au championnat intergalactique mixte de bilboquet sans avoir à se heurter à un plafond de verre unno: !
Cependant, mettre en avant les inégalités (de fonctionnement cognitif ou purement sociales... ou les deux !) pour diminuer les inégalités ou les faire disparaître... ça, ça peut être cool !
En outre, doit-on s'empêcher d'étudier certaines questions à cause de la mauvaise utilisation (ou pire : mauvaise interprétation) que d'autres peuvent en faire ?
Doit-on s'interdire d'étudier l'impact de divers facteurs sociaux / facteurs physiques / pathologies etc. sur le développement cérébral et les compétences cognitives ? en dehors de l'aspect homme/femme, doit-on s'interdire, par exemple, de faire des recherches sur des centrales nucléaires plus performantes et plus "propres" (imaginons) en déchet sous prétexte que des dictatures pourraient en construire d'identiques ? sur un médicament qui pourrait soigner des millions de vie au prétexte que ça pourrait être utilisé de nouveaux médicaments sous prétexte qu'un personne sur un million mourra d'un effet secondaire ?
Et je maintiens ce que j'ai dit plus haut (je crois) : ce sont les interprétations et les extrapolations qui sont dangereuses, pas les études en elles-mêmes.
Et je pense qu'en tant que scientifique ou chercheur, on a presque le devoir de rectifier, d'expliquer, et de vulgariser correctement et le plus fidèlement possible les recherches menées et leurs conclusions, surtout quand elles peuvent être polémiques si mal interprétées .