« Des regrets d’avoir choisi ces études ? J’en ai tellement que je suis en train de faire les démarches nécessaires pour tout plaquer et partir élever des radis dans l’Aveyron. » Voici typiquement la phrase que je n’ai pas entendue quand j’ai demandé à nos 3 étudiantes en 1re année de faire un 1er bilan, un semestre après le début de leur cursus à l’IPSA, à l’ESME Sudria ou à l’EPITA. Alors : s’y sentent-elles heureuses et épanouies ? Sont-elles au contraire dépitées, regrettant soudain de ne pas avoir fait un choix totalement différent ? C’est ce que nous allons voir dans cet épisode.
Anne n’aime pas l’hiver
Si nos 3 étudiantes étaient dans Koh Lanta, disons que leur état de fatigue serait à peu près comparable à celui d’un candidat à la fin de la première semaine : la fatigue est là, mais la motivation aussi. C’est le cas d’Anne : l’EPITA lui plaît, les gens de sa promotion sont sympathiques, elle a envie de travailler mais elle reconnaît qu’il lui faudra du temps pour s’adapter à la masse de devoirs qui lui tombe régulièrement sur la tête. D’autant plus qu’elle a reçu pour Noël un tout nouvel emploi du temps un peu plus chargé, passant d’à peu près 8h30-16h à 8h30-19h (j’espère qu’elle n’avait pas commandé de poney : je vous raconte pas la déception). « Mais l’hiver joue également : on part en cours, il fait nuit, on sort, il fait nuit aussi. C’est sûr que ça n’aide pas pour avoir de l’énergie ». Ça me parle : j’ai le même problème. Malheureusement, j’ai beau chercher, je n’ai toujours pas trouvé la solution pour éradiquer la saison maudite. J’avais pensé à l’hibernation, mais mon patron n’est pas d’accord.
Fantine joue les ministres
La fatigue de Fantine, en 1ère année à l’ESME Sudria, n’est pas forcément liée aux cours : elle est très occupée à côté de ses études (elle fait partie d’associations dont nous avons parlé dans
l’épisode 7, a des activités extrascolaires et doit également trouver le temps de voir ses nombreux amis en dehors de l’école). Elle suit aussi des cours du soir et avoue se coucher tard. « J’essaie de trouver un rythme ». Elle n’éprouve pas de regrets d’avoir choisi cette école dont elle connaissait déjà les grandes lignes puisque son grand frère l’y a précédée. Elle savait donc qu’il y avait de grandes chances pour qu’elle trouve les 1ères années un peu trop scolaires à son goût, « mais je sais que ça va changer avec le temps », dit-elle, confiante. « Et puis, c’est une voie royale pour faire tout ce qu’on veut après. »
Mélissa, la tête dans les étoiles
Mélissa, de son côté, émet un bilan on ne pourrait plus positif : « Je n’ai aucun regret, vraiment. Je suis totalement épanouie et je compte bien continuer et faire mes 5 ans d’études à l’IPSA. Les gens sont super sympa, je me suis fait plein d’amis dans l’école (je reviens tout justement d’un week-end à Nancy avec quelques uns d’entre eux). Je ne pense pas que j’aurais pu trouver mieux ailleurs ». Si je devais la comparer à quelqu’un, je dirais qu’elle est un peu l’anti-Booba sur les plateaux-télé : elle est contente d’être là et elle le fait savoir.
Voilà donc un bilan plutôt positif pour les nouvelles arrivées : aucune n’est proche du burnout et personne n’a éclaté en sanglots au téléphone. Ça m’a rassurée.
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