Cette série d’articles est publiée avec l’aide du groupe IONIS, qui nous a mis en contact avec 10 de ses étudiantes, pour monter cette opé non-commerciale. Pour en savoir plus sur l’état d’esprit dans lequel on lequel on l’a réalisé . (vous pouvez aussi lire le Manifeste pour en savoir + sur notre éthique)
Les cours, c’est bien. Préparer son avenir en étant assidue, c’est responsable. Mais il n’y a pas que les études dans la vie : il y a la nourriture, aussi. C’est pourquoi la pause déjeuner a quelque chose de sacré. Non seulement, c’est l’occasion de reprendre des forces pour mieux assimiler les informations que votre cerveau aura à retenir l’après-midi (que ce soit des algorithmes ou les prénoms des protagonistes d’un programme télé de qualité comme Yolo), mais c’est aussi un moment de détente au milieu d’une journée chargée. La pause du midi fait partie de la vie de tous les jours des étudiant-e-s en ingénierie. Pour visualiser au mieux leur quotidien, il fallait bien un épisode pour s’y attarder.
Temps de pause
Comme souvent dans l’enseignement supérieur, selon les écoles et les jours de la semaine, la pause dej’ est plus ou moins longue : les étudiantes interrogées m’ont expliqué avoir généralement 1h à 1h30, parfois 2h.
Sarah, en 3e année à l’ESME Sudria et Maïté, en 1re année du cycle ingénieur de l’EPITA, racontent qu’il leur est arrivé – assez rarement tout de même – de n’avoir que 30 minutes. En entendant cela, j’ai commencé à sentir la sueur perler sur mon front : je fais partie de ceux qui aiment manger plus que tout et qui ne peuvent pas envisager d’avaler un truc sur le pouce, en si peu de temps. Pour moi, avoir 30 minutes pour déjeuner, c’est comme avoir droit à 2h d’oxygène par jour ou regarder Titanic sans jamais pouvoir voir la fin. Mais trêve de réflexions stomacales : retournons dans le concret.
La cafétéria : l’antre du mal ?
À moins de vivre juste à côté de l’école et de pouvoir rentrer chez soi tous les midis, tout le monde a mangé au moins une fois à la cantine de son établissement scolaire. Comment apparaissent les réfectoires aux yeux et aux papilles de nos étudiantes ? Leur sert-on des yeux de perdrix, ou du plastique frit ? L’une d’entre elles a-t-elle déjà trouvé un bout de doigt dans son sandwich au pâté ? Cyril Lignac jugerait-il les menus « croquang », « gourmang » et « ludiques » ?
De son côté, Maïté n’en est pas mécontente : « Au final, il y a des plats assez bons et du choix. Des menus hamburger ou panini, ou des assiettes « plat du jour » qu’on peut accompagner de féculents, de légumes et/ou de frites ».
Mélissa, qui habite à côté de l’IPSA
et peut donc rentrer déjeuner et décompresser chez elle tous les midis, n’en a pas un souvenir impérissable : « Ce n’est pas exceptionnel. Disons que ça dépanne. ».
Sabrine, elle, a essayé de trouver une alternative : sa solution est un hypermarché à côté de l’école : « Il y a beaucoup d’attente à la cafétéria. Du coup, je préfère m’acheter quelque chose de plus équilibré et sans avoir à attendre. Je le mange soit sur une table dehors, soit dans une salle de l’école vide. Tant qu’on remet la classe en état après notre repas, on ne nous dit jamais rien ».
Économiser son budget
Quand elle n’a pas envie de manger des repas préparés par les cuisiniers de la cantine, Maïté ramène son repas le midi. Tout comme Sarah : depuis cette année, un micro-ondes est à leur disposition à l’ESME Sudria et elle en profite pour ramener son repas dans une boîte à réchauffer (dite « tupperware », soit le mot qui n’est jamais prononcé de la même façon selon les personnes). Cette technique peut éventuellement permettre à ceux et celles qui ont un budget serré de faire des économies. Sauf si vous vous amusez à vous préparer des ris de veau à la crème de foie gras et aux truffes, mais c’est vous qui voyez.
Justement, en parlant de budget, combien coûte un repas à la cafétéria ? « Environ 5,80 € pour le menu complet », m’explique Maïté. « C’est équivalent aux promotions pour étudiants dans les commerces aux alentours ».
Pour l’IPSA, Mélissa y mange trop peu pour s’en souvenir, mais elle sait en revanche avec exactitude que le panini à la pâte à tartiner coûte 1,50 €.
Je vous laisse donc cette semaine sur l’image d’un pain croustillant, chaud et moelleux garni de pâte à tartiner à la noisette. J’espère que vous en avez à proximité ; il ne s’agirait pas de jouer avec vos nerfs et votre tolérance à la frustration gustative.
Retrouvez tous les épisodes de la série, les portraits mensuels et l’actu des femmes dans le secteur high-tech sur Femme Ingénieure.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.