Désormais, rares sont les formations qui ne proposent pas de stage durant leur cursus. Et ce pour plein de raisons : ça permet de se confronter au monde du travail mais aussi de vérifier que son choix correspond bien à ce que l’on veut faire. Le stage, c’est donc avoir l’occasion de toucher de l’annulaire le domaine dans lequel on a choisi de travailler et soit de confirmer son envie d’y rester, soit de se donner l’occasion de crier « ARRÊTEZ TOUT JE VEUX DESCENDRE ».
Il est donc possible de comparer le stage à un arrêt de bus : on peut appuyer sur le bouton pour demander à s’arrêter ou laisser filer jusqu’au terminus. Terminons cette introduction sur cette comparaison excessivement poétique et profitons de ce nouvel épisode pour demander leur avis à 3 des étudiantes que nous suivons.
Un stage-café ?
Lorsqu’elle était en cycle prépa à l’EPITA, Maïté a dû faire un stage de découverte pour voir à quoi ressemblait le monde de l’entreprise et apprendre, par exemple, à trouver en un temps record la machine à café. Elle pouvait soit opter pour ce mode de formation, soit pour un CDD. « J’étais en stage dans l’association du théâtre, mais elle s’est dissoute. Il a donc fallu que je trouve une option de secours en moins de 2 semaines et j’ai eu la chance de trouver une entreprise où l’ambiance était très sympa. » Oui mais alors, quid du mythe du stagiaire préposé à déposer des thés sur le bureau des employés et à faire la vaisselle ? « Rien à voir », me répond-elle. « Je devais gérer le site internet de l’entreprise. Je l’ai modifié et leur ai expliqué des trucs en informatique. J’avais de vraies responsabilités. J’ai eu beaucoup de chances. »
Tout n’est pas non plus toujours tout rose
Tout dépend de l’organisme dans lequel on tombe. Car Sophie n’a pas un souvenir impérissable de ses stages-ouvrier de 1re année. « On n’y apprend pas grand chose et c’est peu épanouissant. Mais ça a au moins le mérite de nous aider à voir à quoi ressemble le monde de l’entreprise. ». Maintenant qu’elle est en dernière année à l’IPSA, elle doit bientôt commencer un stage. Problème : elle n’a pas encore trouvé. Pour aider les étudiants, l’école apporte son aide : « Certaines entreprises viennent vers l’école et les propositions d’emploi sont mises sur l’intranet. On doit aussi suivre des ateliers de ressources humaines pour apprendre à faire des lettres de motivation, des CV. On peut également assister à des forums de recrutement. »
L’appui de l’école et le soutien du réseau
Sabrine, en dernière année à l’
EPITA, a justement commencé son stage quelques jours avant qu’on discute du sujet. C’est ce qu’on appelle un bon timing. Elle avoue ne pas avoir eu de réelles difficultés à trouver : « L’école nous aide beaucoup mais on peut tout aussi bien chercher de notre côté. On est assez demandés alors j’ai été retenue pour tous les entretiens que j’ai passés.»
Plusieurs événements sont organisés par l’école : les entreprises viennent, présentent leurs offres de stage et les étudiant-e-s intéréssé-e-s peuvent ensuite en discuter avec elles. Il y a également ce qu’on appelle le « réseau EPITA » : des anciens de l’école qui font partie d’une entreprise et restent en contact avec leur ancien établissement scolaire. « C’est un canal de communication plus ou moins important selon l’intérêt que l’entreprise a envie de lui donner », m’explique Sabrine. En fait, c’est simple : c’est comme les candidats de Star Academy ou Secret Story qui finissent par se retrouver dans les Anges de la télé-réalité et forment alors un réseau de stars, mais en plus sérieux et sans chanson bègue.
Et dans quelques temps, nous parlerons des stages à l’étranger pour plus d’exotisme. Ce sera comme passer d’un verre de jus d’orange à du multivitaminés par inadvertance. Vous verrez, c’est bien.
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