En France, il n’est malheureusement pas possible de régler ses frais de scolarité en Simflouze. Le coût d’une année scolaire peut ne pas être, au premier abord, accessible à tous les porte-monnaie. Mais qu’en pensent les principales concernées ? Comment règlent-elles cette dépense ? Ont-elles essayé de payer en billets de La Bonne Paye, ni vu ni connu ?
C’est ce que nous allons voir dans cet épisode placé sous le signe du dollar (de l’euro en fait, mais je trouve que ça sonne mieux, « dollar »).
Investir sur son avenir
Les 3 étudiantes à qui j’ai parlé de sous sont toutes d’accord pour dire qu’au départ le montant d’une année scolaire les a fait tiquer. « Forcément, idéalement, j’aurais aimé que l’enseignement soit gratuit pour tous et pour toutes. Alors oui, j’ai trouvé les frais chers, mais c’est finalement dans la moyenne. », déclare Sophie, en dernière année à l’IPSA. « C’est vrai qu’en premier lieu, j’ai trouvé ça exorbitant, d’autant plus qu’il faut rajouter au prix de l’année scolaire celui du logement et de la vie quotidienne », m’explique Fantine, en 1re année à l’ESME Sudria. « Mais finalement, c’est plutôt justifié : on a de bons professeurs, on travaille sur des projets avec du très bon matériel et l’école propose régulièrement des services supplémentaires… Alors oui, c’est cher mais je le vois comme un investissement pour l’avenir ».
Maïté, qui est en 1re année cycle ingénieur à l’EPITA, se dit que c’est certes un sacrifice non négligeable mais qu’elle ne regrette pas son choix d’études : « je sais où je vais, je sais que c’est vraiment ce que je veux faire
».
Du petit job au prêt, plusieurs manières d’y arriver
Moi, si j’avais dû faire des études dans une école privée, j’aurais probablement organisé une énorme collecte de fonds. Je l’aurais appelé le Sophie-thon (ce qui aurait à n’en pas douter engendré de nombreuses plaisanteries sur mon physique) et j’aurais fait le tour du pâté de maison en prétextant faire participer le voisinage à un loto moyennant finances. Évidemment, j’aurais tout gardé pour moi et on aurait porté plainte contre moi dès que le pot-aux-roses aurait été découvert. Les étudiantes en école d’ingénieurs ont de leur côté décidé de rester dans la légalité, et c’est tout à leur honneur.
Ainsi, Maïté a choisi de faire un prêt étudiant dans une banque partenaire de l’école et elle y voit l’avantage de l’indépendance financière vis-à-vis des parents : « Le prêt est à mon nom, je m’autofinance en quelque sorte. Je gère mon argent. Bon, évidemment, c’est dommage de se dire que j’entrerai dans la vie active avec des dettes mais quand on ne peut pas faire autrement… ».
En plus d’un prêt, la famille de Sophie, en 5e année à l’IPSA, l’a aidée à financer une partie de ses études. Même chose pour Fantine. Ce n’est évidemment pas le cas pour tout le monde alors elle se rend compte de la chance qu’elle a. Mélissa (en 1re année à l’IPSA), travaille quant à elle à côté de ses études (mais chut, on vous en parlera la prochaine fois).
Mais alors pourquoi ne pas avoir choisi une école publique, moins onéreuse ? Fantine, elle, ne voulait tout simplement pas faire de prépa classique, passage plus ou moins obligé pour intégrer une école publique : « La prépa intégrée me correspond beaucoup plus ». En ce sens, selon l’ambition qu’on a et le métier qu’on a envie de faire, les possibilités de parcours sont nombreuses et chaque personne doit trouver celle qui lui sied le mieux.
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Les Commentaires
Ce qu'il faut surtout regarder, ce sont les possibilités de l'école en fonction de ce qu'on a envie de faire : est-ce que l'école est bonne dans la recherche ? Est-ce qu'elle permet une bonne intégration dans le monde de l'entreprise ? Est-ce qu'elle spécialisée ou généraliste ? Le réseau est-il développé ? Qu'est-ce qui est proposé pour l'épanouissement de l'élève ? Très peu d'écoles sont performantes dans tous les critères et en fonction de leurs pondérations, une même école peut grimper du bas du classement au top !
Les seuls classements fiables sont les voeux émis après les concours, mais bon, ça vous intéresse vraiment de faire une école parce que tout le monde veut la faire ?
Cela dit, dans ce classement, il existe des écoles publiques et privées à tous les niveaux, donc c'est effectivement dommage que l'article ne mette pas ça en avant.
(D'ailleurs pour Elyana, certes, certaines écoles privées sont sûrement des arnaques, mais il existe aussi plein d'écoles privées de haut niveau, je pense à Supélec par exemple, donc les gens qui choisissent d'aller en école privée le font plus parce qu'une école en particulier est en adéquation avec leurs envies. De même il existe énormément de bourses, prêts à 0%, donc même quand on n'a pas de moyens, l'argent n'est pas un frein)