Mise à jour du 23 mars 2017 — Et si la petite fille de Wall Street qui fait face au fameux taureau pouvait s’installer de façon permanente ? Les voix en ce sens de font de plus en plus fortes.
Une pétition a été lancée dans ce but il y a deux semaines sur Change.org et approche de son objectif des 25 000 signatures.
Elle sera remise au maire de New York, Bill de Blasio, qui a déjà été confronté au sujet par une élue de New York, Yuh-Line Niou.
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Comme l’explique NBC news, cette dernière aurait insisté auprès du maire pour que la statue de la « Fille Sans Peur » (Fearless Girl, en VO) demeure, en rédigeant une lettre, signée par 50 autres élu•es de New York.
Voici un extrait traduit de ladite lettre :
« La Fille Sans Peur a montré qu’il y a besoin de femmes en leadership (dans la finance et le gouvernement), et en tant que Ville et État, nous devrions encourager ce dialogue en permettant à l’exposition d’être permanente.
[…] il est crucial que nous embrassions les symboles d’empouvoirement féminin. »
Initialement publié le 8 mars 2017 — Le taureau de Wall Street est devenu au cours des années une véritable attraction touristique new-yorkaise
: on vient se photographier devant cette sculpture en bronze qui trône au sud de Manhattan.
Pour la petite histoire, on dit que les testicules de cet animal portent chance alors de nombreux passants s’amusent à les toucher.
En fait, il s’agit d’une œuvre de l’artiste Arturo Di Modica. Il l’avait installée sans autorisation préalable en face de Wall Street en 1989, deux ans après le krach boursier de 1987.
Selon le HuffingtonPost, le créateur expliquait alors qu’elle représentait la force et la puissance du peuple face à l’argent.
Ce taureau est donc tout un symbole, chamboulé par l’arrivée le 7 mars dernier d’une statue de petite fille, fière et mains sur les côtes, défiant l’animal.
D’où vient la petite fille qui défie le taureau de Wall Street ?
Selon Le Monde, cette mise en scène a été montée par State Street Global Advisors, l’un des plus gros gestionnaires de fonds de la planète.
Et il y a bien un message féministe à y lire : cette entreprise se bat pour un plus grand nombre de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises. Il faut dire que, jusque-là, la parité n’est pas toujours respectée.
À titre d’exemple, selon le même article, environ 25% des 3 000 plus grands groupes cotés américains ne comptent aucune femme dans leur conseil d’administration.
En France, les chiffres sont meilleurs. Il faut dire que depuis le 1er janvier 2017, les entreprises sont chargées de respecter un taux de 40% de femmes dans leur conseil d’administration. Certes, ce taux n’est pas encore toujours respecté mais il encourage à l’amélioration.
Cette lutte pour la parité n’est pas faite que de symboles
Mais l’installation de cette statue de jeune fille n’est pas la seule action de State Street Global Advisors en ce sens. L’entreprise a parallèlement envoyé des lettres à 3500 sociétés pour les sensibiliser au problème.
Le Figaro relaie l’explication de Ron O’Hanley, PDG de State Street :
« Pour assurer l’efficacité et l’indépendance du conseil d’administration, la diversité des opinions est un élément essentiel, et celle-ci exige des administrateurs apportant des compétences, des expériences et des expertises différentes.
Aujourd’hui, nous invitons les entreprises à prendre des mesures concrètes pour accroître la mixité de leur conseil d’administration, et avons publié des orientations claires pour les aider à s’engager dans cette voie. »
En espérant que cette action motivera au changement.
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Les Commentaires
En plus la première statue de taureau ayant été déposée par l'artiste sans autorisation, exactement comme celle de petite fille, c'est vraiment le même esprit, bref tout ça n'a aucun seeeeens omokun: