Cette mystérieuse histoire de fraude et d’usurpation d’identité ressemble à celle de Attrape-moi si tu peux… Pourtant, elle n’a rien de fictive.
Ancien employé dans une grande maison d’édition
Un trentenaire italien a avoué avoir usurpé l’identité de plusieurs personnalités du milieu de l’édition afin de voler plus de mille manuscrits à des auteurs célèbres, selon les informations du Courrier International.
Âgé de 30 ans, Filippo Bernardini est un ancien employé de la prestigieuse maison d’édition américaine Simon & Schuster, qui publie notamment les travaux de Stephen King. Bernardini travaillait à Londres comme responsable des droits étrangers. Le 7 janvier 2022, il avait été accusé d’usurpation d’identité et inculpé pour fraude électronique. Ce vendredi 6 janvier 2023, le faussaire a reconnu devant la justice américaine avoir volé plus d’un millier de manuscrits d’auteurs en vogue, entre 2016 et 2022.
Contacter les auteurs grâce à de fausses adresses mails
Quelle méthode Filippo Bernardini a t-il employé pour dérober les précieux ouvrages ?
Ce dernier a reconnu devant la justice avoir créé plusieurs fausses adresses électroniques, usurpant l’identité de responsables de maisons d’édition ou d’agents littéraires connus de ses destinataires. Pour être discret, il ne changeait parfois qu’une seule lettre de l’adresse mail originale des personnes pour qui il se faisait passer. Au total, il aurait créé plus de 160 fausses adresses. Grâce à elles, il écrivait à des auteurs prestigieux pour leur demander de lui transmettre leurs manuscrits avant publication.
Selon le New York Times, l’écrivaine canadienne Margaret Atwood, à qui l’on doit l’un des plus grands succès planétaires, le roman dystopique La Servante écarlate aurait été approchée par le faussaire, tout comme Sally Rooney ou encore Ian McEwan, sans pour autant tomber dans son piège.
Pour l’heure, les motivations de Filippo Bernardini restent mystérieuses puisque les manuscrits volés n’ont, à la connaissance des autorités, jamais été mis en vente par ce dernier. L’homme a été condamné à verser une amende 88 000 dollars à la justice et risque vingt ans de prison. Il connaîtra sa sentence le 5 avril prochain.
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Crédit de l’image à la Une : © jaredd craig / Unsplash
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