Fez est sorti en 2013 sur PC. Depuis, c’est devenu une institution dans le milieu du jeu vidéo indépendant.
Dans Fez, on incarne un adorable petit personnage du nom de Gomez. Alors qu’il coule des jours paisibles dans son village suspendu, il apprend que sa vie n’était que mensonge depuis le début : le monde n’est pas PLAT !
La vie n’est pas faite de carrés, mais de cubes. C’est là que va commencer l’aventure de Gomez : car il semble y avoir eu une rupture dans l’équilibre du monde. Pour tout rétablir, nous devrons partir à la recherche des fragments de cubes.
Que l’aventure commence !
Bienvenue dans la troisième dimension
Le principe est finalement assez simple : il faudra évoluer dans un monde de pixels, et résoudre des énigmes pour récupérer tous les fragments de cubes sur notre chemin…
…tout ceci dans le but de franchir des portes jusqu’à la fin de l’histoire. Mais dans la pratique, c’est plus compliqué. Ce jeu est plus qu’un simple plateformer, puisque d’une pression de bouton, on passe à la 3D et on fait tourner la caméra.
Ça a l’air tout simple comme fonctionnalité, sauf que c’est le principe même de chaque énigme. Très vite, tout devient super ardu et les énigmes sont de plus en plus tordues.
Si Fez a eu un tel succès, c’est parce que c’est le level +++ du casse-tête. On peut aller assez loin sans trop se prendre le chou (et en passant à côté de plein de trucs cachés). Mais au bout d’un moment, il faudra se creuser les méninges pour progresser.
Et ne vous attendez pas à des énigmes traditionnelles à la Ibb and Obb : ici, on est sur des challenges bien obscurs, à base de langage spécialement inventé pour le jeu, de pressions de touches en rythme et de plate-formes en transparence.
Ici, on est sur des challenges bien obscurs, à base de langage spécialement inventé pour le jeu, de pressions de touches en rythme et de plate-formes en transparence.
En fait je l’avoue : il est venu un moment où je jouais avec ma manette dans une main et mon smartphone dans l’autre, histoire de garder un oeil sur les soluces. Les énigmes sont tellement alambiquées qu’à certains endroits, il faut presser certains boutons dans un ordre défini et à un certain rythme pour faire apparaître des lieux ou des items cachés.
Il est possible de finir le jeu à 200% : une fois l’histoire terminée, le/la joueur•se peut re-parcourir la map à la recherche de tous ses secrets.
Pour vous donner une idée, chaque hexagone est un endroit à explorer.
Vous connaissez pas Phil Fish ?
Parce que oui, ce n’est pas juste un jeu d’énigmes, mais tout un univers patiemment créé par Phil Fish. Fez, c’est plus ou moins l’œuvre de sa vie. Quand il a annoncé le pitch, les joueur•ses lui ont réservé un accueil très enthousiaste.
Mais aussi longue qu’est la durée de vie de Fez, sa durée de développement s’est elle aussi étirée en longueur. Le créateur n’a pas réussi à publier son jeu dans les temps, ce qui arrive finalement assez souvent dans le milieu du jeu vidéo, a fortiori indépendant.
Les joueur•ses l’ont plutôt mal pris et se sont mis à l’insulter sur les réseaux sociaux et les forums. Mais genre, très violemment. N’importe qui l’aurait mal pris, mais Phil Fish est particulièrement grande gueule, et le ton est monté. Le jeu a finalement été publié et a été un succès. Mais la grogne, elle, ne s’est pas totalement calmée.
Là par exemple il est pas très content.
Tant pis pour Fez 2
Lors de l’E3 2013, il a annoncé qu’il était en train de travailler sur Fez 2. Une super annonce en soi, sauf que l’Internet étant ce qu’il est, ça a de nouveau dégénéré. Excédé, Phil Fish a finalement annulé la sortie du second opus. Et on peut dire merci aux haters, sans qui on aurait peut-être pu avoir un autre chef-d’œuvre…
Si Fez a aussi bien marché, c’est parce que c’est un monument de level design et que ses graphismes pètent la classe, mais c’est aussi pour toutes les polémiques qui ont accompagné sa sortie.
Loin des ragots, tout ce que je peux vous conseiller c’est de vous le procurer sur Steam, et de passer une soirée (une semaine, un mois, un an ?) à vous triturer les méninges sur ce jeu !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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