Article initialement publié le 18 décembre 2015
J’ai arrêté de fêter Noël en famille après mon bac, quand j’ai commencé à travailler loin, dans le commerce. Dans ce secteur, le mois de décembre est intense. Comme je finissais tard le 24 et que je bossais le 26, ça nous arrangeait de faire ça en janvier, quand je pouvais prendre quelques jours.
Et pour tout dire, cela ne m’a pas vraiment dérangée de ne plus pouvoir fêter Noël en famille…
La pesante tradition du Noël en famille
J’ai notamment l’horrible souvenir d’un marathon de Noël avec mon copain de l’époque : nos parents à tous les deux étant divorcés, cela nous faisait quatre Noëls à la suite pour satisfaire tout le monde. L’enfer !
De plus, je dois dire que je ne suis pas très proche de ma famille, et je trouve les fêtes de Noël en famille un peu hypocrites : tout le monde est tout sourire comme si tout allait bien, et on est dans l’obligation d’y consacrer du temps et de l’argent (le trajet coûte cher et il faut faire des cadeaux) parce que traditionnellement il FAUT fêter Noël en famille.
Pourtant j’adore cette fête, comme ma mère qui fait toujours son sapin digne des grands magasins le premier décembre, peint des décorations dorées ou en fausse neige sur toutes les fenêtres et diffuse des chants de Noël en permanence.
Comme en plus, j’adore cuisiner (et manger), le repas traditionnel me fait saliver d’avance. Ce sont les côtés commerciaux et familiaux qui m’ennuient : pour moi cela doit être un bon repas avec des gens qui ont envie de partager un moment convivial.
Pourquoi fêter Noël entre amis ?
Ne pas fêter Noël, que le 24 soit une soirée ordinaire, c’était inenvisageable pour moi. Je voulais ma grande tablée débordante de victuailles, l’ambiance souriante et chaleureuse, la magie de Noël. J’ai donc retroussé mes manches et décidé que Noël existerait quand même.
Je ne devais pas être la seule esseulée ce soir-là : j’ai fait le tour de mes amis et j’ai trouvé des gens comme moi. Des gens loin de leur famille, qui n’en n’avaient pas ou ne souhaitaient pas passer les fêtes avec eux.
J’ai donc invité tout le monde et passé un super moment.
Passer Noël entre amis : d’excellentes soirées ensemble
Je l’ai ensuite fait plusieurs années et c’était trop bien. Généralement, je cuisinais des mets traditionnels (foie gras/saumon, dinde aux marrons, bûche…), mais il nous est aussi arrivé de faire plus original (comme des méga hamburgers de la mort).
On buvait de très bons vins, on se marrait, on faisait des trucs clichés comme mettre un fond d’écran « feu de bois » et passer des compilations de classiques de Noël.
Je faisais les courses seule ou avec une aide, je cuisinais et on partageait les frais. On s’en tirait pour une dizaine d’euros chacun.
Je suis toujours rayonnante ce soir-là, car j’aime recevoir et surtout j’aime Noël. Les gens ont parfois beau ne pas croire en sa magie, les sourires et la bonne humeur visibles sur tous m’ont prouvé qu’elle était bien là.
D’année en année, les habitués et les nouveaux, les amis ou les simples connaissances se sont succédés à ma table, et j’ai passé de très belles soirées.
De mes Noëls entre amis… à mon Noël à moi
Mon gros regret cette année, c’est que je ne vais pas pouvoir le faire. Cet été j’ai été mutée à l’autre bout de la France, près de ma famille.
Mes amis étant loin, je vais me contenter d’un repas en amoureux le 24 et d’un Noël familial le 25 — je ne veux pas faire d’histoires en ne m’y joignant pas.
Ma famille sait que je suis très attachée à mon Noël entre amis (ils trouvent d’ailleurs ça plutôt cool) mais je n’oserais pas leur dire en face que je le préfère, déjà qu’ils ne me voient pas très souvent…
J’ai dû prévenir tous mes « habitués » que cette année Noël sera sans moi ; ils vont donc retourner à leur film/pizza. Pour compenser, on se fait une sorte de colo entre potes pour le réveillon, on va passer quatre jours ensemble. Et j’ai bien l’intention de revenir dans ma ville d’amour l’année prochaine et de refaire Noël avec mes amis (ou d’avoir le temps de mieux m’organiser pour qu’ils viennent).
Je pense que même si je m’installe avec quelqu’un et/ou que j’ai des enfants, je continuerai à inviter ceux et celles qui ont envie de venir à Noël.
Parce que pour moi, les amis sont aussi importants que la famille : ils me connaissent mieux, me soutiennent et me font vivre mes meilleurs moments !
À lire aussi : Je suis seule pour Noël, je fais quoi ?
Crédit photo : Dorien Monnens / Unsplash
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Les Commentaires
PS: c'est génial de manger des hamburgers pour Noël! Ça change de la traditionnelle dinde au marron et au moins on est sur que ça plaise à tout le monde! (J'ai proposé des pâtes à la carbo pour Noël cette année mais ma mère n'a pas voulue unno