Ce mercredi 21 juin, c’est la fête de la musique. Je m’en fiche un peu, parce que je célèbre cette fête tous les jours.
Pas en chantant ni en jouant d’un instrument, mais en en écoutant. Tout le temps.
Quand je vais d’un point A à un point B, il m’arrive d’être déçue d’arriver à destination parce que j’aurais bien aimé rester là, à marcher ou le cul sur un siège — dans le métro, le bus, le train ou à l’arrière d’une voiture — avec mes écouteurs enfoncés dans mes oreilles.
La musique m’accompagne depuis toujours. Je sais pas tellement chanter, je sais pas du tout jouer d’instrument, mais j’avais envie de célébrer cet art à ma façon : en listant tout ce que ça m’a apporté.
Si la musique était un humain et qu’on pouvait papoter, je m’assiérais à côté d’elle et je lui dirais merci, pour quelques trucs. Genre…
Merci de m’aider à créer
C’est bizarre parce que certaines fois, la musique me bloque un peu. Quand j’aime trop une chanson, je l’écoute en boucle.
Je dois écrire, je dois bosser, mais impossible : j’écoute le morceau le cœur battant à tout rompre et c’est comme si je tombais amoureuse.
(Chaque fois, c’est pareil. Je tombe amoureuse plusieurs fois par mois, du coup, sans souffrance, sans drama et ça, c’est quand même pas mal.)
Comme ça.
Je bosse pas et je perds en productivité de fou ! Je pourrais paniquer et ça a déjà été le cas d’ailleurs. J’ai lutté, j’ai essayé de m’y remettre… Rien à faire. Et puis un jour, j’ai arrêté de me débattre.
J’ai laissé cette sensation là venir en moi, et crois-le ou pas, mais j’ai eu un regain d’inspiration incroyable. Des idées d’histoires ou de vidéos sont venues à moi, direct, comme un canard à qui on propose du pain.
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Merci de m’aider à chialer
On est nombreux à le dire : pleurer un bon coup, de temps en temps, ça peut que faire du bien.
Je vais te dire, je pense que c’est ce qui m’a empêchée de devenir zinzin, parfois, tellement ça m’a fait relâcher la pression dans des moments un peu plus chauds du cul que d’autres.
Et puis comme j’aime pas trop chouiner en public, ça me permet de faire ça pépouze, posay, au calme. De gérer au maximum mes coups de mou, quoi.
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Et y a des chansons, elles sont parfaites pour ça. Tu les balances et bim, le nez qui pique, les yeux qui pleurent et la cascade.
Que ce soit parce qu’elles sont liées à des souvenirs ou parce qu’elles sont techniquement conçues pour procurer une émotion forte, y a l’embarras du choix.
J’irai même jusqu’à dire qu’il y en a pour tous les goûts (je sais pas, peut-être qu’il y a des gens qui pleurent vraiment en écoutant Maître Gims. Tout est possible).
Moi pleurant d’émotion quand j’entends Tchikita de JUL (c’est faux).
Globalement, ça m’aide à me lâcher.
Que ce soit pour me permettre de pleurer quelques heures avant de reprendre le contrôle de ma vie et de mes émotions.
Ou pour me faire faire du playback endiablé tout en m’imaginant que Raphaëlle Ricci est super fière de ma prestation et me mettra une super note en expression scénique (quoi ? Bah oui mais me juge pas eh, j’ai grandi avec la Star Ac).
Merci de me remonter le moral comme les meilleurs des copains
Y a des morceaux qui aident à chialer, et y a ceux qui aident à arrêter. J’ai toujours trouvé ça magique, à quel point il suffit d’entendre les premières notes de certaines chansons pour avoir d’un coup le sourire qui remonte et le cœur qui se desserre un peu dans la poitrine.
Bien sûr, ça suffit pas toujours à se remonter le moral, mais c’est une première étape. C’est comme un câlin du cerveau. Ou une blague de pet sur tes bleus à l’âme. Ou un plat de comfort food pour ton ventre noué.
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Merci de rassembler les gens
J’imagine que, tout comme plusieurs millions de personnes, tu as vu l’hommage de la Garde Républicaine avant le match France/Angleterre, le 13 juin dernier.
Si ce n’est pas le cas, dis-toi que c’est une reprise de Don’t Look Back In Anger, le tube d’Oasis, groupe originaire de Manchester, ville touchée récemment par un attentat.
Techniquement, c’est pas parfait (parce que c’est tendu d’adapter une telle chanson pour un orchestre d’harmonie), mais symboliquement, c’est tellement fort !
Ce mélange des genres, la sincérité dans la voix de Jean-Michel Mekil, les supporters en chœur… Ah j’ai chialé. J’ai bien chialé comme il faut. Est-ce que quelque chose d’autre que la musique peut fédérer à ce point de la solidarité, créer un lien aussi fort aussi rapidement ? Bah je te le dis tout de go : trop pas.
Y a rien de plus fédérateur que ça, et à un autre degré, et dans des circonstances bien plus joyeuses, je me le dis chaque fois que je suis à la We are the 90s et que j’entends toute la Machine du Moulin Rouge hurler ensemble des chansons comme Pour que tu m’aimes encore et que j’ai l’impression qu’on est tous copains.
Franchement, ouais, merci quoi. Et tout ceci compense pas mal toutes les fois où je me suis cassée la gueule en pleine rue parce que j’étais un peu trop confiante dans ma démarche en écoutant une chanson qui me donnait l’impression d’avoir le charisme de Beyoncé.
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Les Commentaires
Puis j'aime bien me péter la voix sur des karaoke.... je suis encore persuadée que mon chat s'est barré parce qu'il n'en pouvait plus de mes hurlements de Castafiore mdr
Même si je reste pas longtemps à la fête de la musique j'y fais toujours un tour, y a des endroits où on entend très bien. Le souci dans les petites villes parfois c'est qu'il y a un groupe ou un artiste à chaque resto et quand les dit restos sont tout les 5 ou 10 mètres ça fait une cacophonie dans les rues et on entend rien, ce qui est bien dommage parce qu'ils y a de bons artistes.