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Face à la pandémie et les fêtes, les associations passent à l’action

A l’approche des fêtes qui s’annoncent déjà bouleversées par l’épidémie de Covid-19, les associations s’adaptent et organisent des actions solidaires à travers le pays.

Dire que 2020 a été l’une des pires années récentes est un euphémisme.

Entre le Covid-19, les confinements et le troisième qui nous attend en embuscade après les fêtes, difficile de pas avoir l’impression qu’on ne verra jamais le bout du tunnel.

Projets, voyages, mariages, travail… Nos vies ont étés chamboulées et nous avons dû dire au revoir à notre futur comme on l’imaginait et à la bise (qu’on regrettera pas).

Toutefois, ce bouleversement nous a permis de nous recentrer sur ce qui est le plus important : nos proches. En effet, les craquages ont été nombreux en ce qui me concerne, mais j’ai pu compter sur le soutien de mes amies et ma famille.

Or pour certains, c’est l’effet inverse: précarité et solitude font des ravages. Alors ,en cette année si particulière, associations et fondations ont dû faire preuve d’ingéniosité pour aider, alors que tout contact physique est toujours à proscrire.

Des nouveaux rendez-vous solidaires mis en place

Afin de rompre l’isolement des personnes les plus vulnérables et d’aider les personnes en situation de précarité, les associations proposent de nouvelles façon d’agir. C’est le cas du Secours populaire qui a dû se réinventer.

Un membre de l’association, explique :

« Cette année, contrairement aux autres, nous avons multiplié la collecte de jouets ainsi que les boîtes solidaires qui étaient à la marge l’année dernière. »

Afin que tout le monde puisse profiter de son colis alimentaire festif, l’association a étalé sur plusieurs semaines la distribution bien en amont des fêtes.

Pour faire face, le Secours populaire a renforcé des dispositifs déjà existants dont le Solidar’bus à Rennes. Plusieurs bus aménagés sillonnent la région et permettent aux équipes d‘aller à la rencontre des personnes éloignées d’antennes de association. En raison de la crise sanitaire, la flotte a été augmentée à travers le pays.

Autre aménagement à Orléans à l’occasion du réveillon : l’association a décidé d’enregistrer les personnes en situation de précarité qui le souhaitent et ensuite faire du porte-à-porte pour porter le colis. L’idée de passer un moment avec chaque personne tout en respectant évidemment les gestes barrières. Des moments de partage qui redonneront à coup sûr le sourire aux participants.

Et justement en raison des mesures de prévention, plusieurs antennes ont généralisé la distribution de colis alimentaires à défaut de pouvoir manger tous ensemble au restaurant.

A Marseille, le chef étoilé Ludovic Turac cuisinera pour les étudiants et étudiantes isolées le 24 décembre. C’est la même chose à Roubaix le soir du 31 : des traiteurs cuisineront des plateaux repas à venir récupérer au Secours populaire.

Agir localement, c’est également le mot d’ordre de la Fondation les Petits Frères des Pauvres. En cette période festive, l’organisme dont la mission est d’aider et soutenir les personnes âgées isolées en situation de précarité doit faire preuve de vigilance. Malgré l’épidémie de Covid-19, des repas seront organisés chez un ou une bénévole tout en respectant les gestes barrières avec port du masque.

Meryl Le Breton, attachée de presse, met en garde :

« Le but c’est quand même d’avoir un esprit de fête de Noël et de se rassembler à deux ou trois sans mettre en péril la santé des personnes les plus vulnérables. Le virus est là et ne disparaîtra pas le 24 et 25 décembre ».

À l’évidence, les associations ont réussi à adapter leurs projets de réveillons au contexte sanitaire en limitant le nombre de participants et dans le strict respect des gestes barrières.

Des appels à la solidarité et à l’entraide sont lancés

En cet fin d’année, n’essayons pas de se prouver qu’on a été productive malgré le confinement, mais plutôt qu’on a été utile.

En dépit de ces initiatives, la fin d’année reste pour certains un moment de souffrance, notamment après les périodes de confinement. Les personnes isolées toute l’année ressentent encore davantage la solitude :

 à la dépression hivernale s’ajoute celle liée aux confinements.

Cette année, une vague de dépression a touché la France. D’après une enquête faite par Santé Publique France, le taux d’anxiété des Français a doublé en passant de 13,5% à 26,5% au mois de novembre. La part des dépressifs, elle aussi a doublée. Avec le second confinement, on constate que 21 % de la population est en état dépressif.

Un constats alarmant qui pousse les associations  à tout mettre en œuvre pour que les fêtes soient solidaires et surtout à inviter les citoyens et citoyennes à aider. La clé : maintenir un lien et rester positif.

Meryl Le Breton affirme :

« On invite chaque citoyen à remporter la solidarité envers les aînés isolés. Chacun a son échelle peut contribuer à la lutte contre l’isolement des personnes âgées et sonner chez un voisin envoyer une carte postale ou un petit dessin par un enfant ou offrir un livre. L’idée est de créer un maillon de solidarité comme on a pu l’observer pendant le premier confinement. »

Il est vrai que beaucoup de Françaises et de Français avaient fait preuve d’un élan de solidarité durant le premier confinement, notamment avec des petites attentions. Si comme moi, certains ont découvert leurs voisins durant cette période, nous avons vite perdu les bonnes habitudes à cause du déconfinement, certes. Mais aussi parce qu’il fait froid et qu’on est bien sous la couette à bingewatcher The Crown.

Puis, j’ai pensé à ma voisine âgée du premier étage qui, en raison de sa santé fragile, ne célèbrera pas les fêtes avec sa famille. Alors, j’ai décidé de reprendre les bonnes habitudes : je suis allée à sa rencontre. Et j’ai laissé un mot dans l’immeuble afin de souhaiter des bonnes fêtes aux voisins.

Cette année, le leitmotiv est ne pas rompre la solidarité.

Meryl Le Breton souligne :

« Les associations ne vont pas être présentes tout au long des fêtes. Nous ne pouvons pas agir seuls avec un grand mélange de solidarité, on peut tous contribuer pour éviter que nos aînés soient seuls pour Noël ».

D’une autre façon, Entourage appelle les citoyens à participer à leur projet innovant « Le fat’coeur est passé ».

Pour apporter un peu de douceur aux personnes sans-abri, l’association organise une collecte de cartes de vœux auprès de particuliers, entreprises, mais aussi d’enfants dans les écoles.

Puis, elle les transmettra aux personnes sans-abri qui recevront ainsi des mots encourageants et chaleureux pour les fêtes de fin d’année.

Les dons sont nécessaires mais les attentions sont vitales. C’est très mièvre à écrire (et sûrement à lire à haute voix) mais un sourire est suffisant.

Des budgets en baisse et des privations pour les familles

Avec la crise sanitaire, nombreux et nombreuses sont celles qui ne célébreront pas les fêtes.

D’après un sondage Ifop pour Dons solidaires, 33% des parents en France déclarent qu’ils dépenseront moins que d’habitude pour les achats de Noël et 20% affirment même y renoncer, faute d’argent.

Pour s’assurer de déposer des cadeaux sous le sapin des parents, 52% vont se priver d’autre chose. Parmi ces familles, 1,9 millions de parents compteront sur une aide extérieure : associations, famille… Un triste chiffre qui fait écho à la situation actuelle.

Car la pandémie a entraîné une explosion de la pauvreté. D’après le 14e baromètre de la pauvreté du Secours populaire réalisé par Ipsos au mois de septembre, 45% des personnes qui fréquentent le Secours Populaire depuis le premier confinement sont des nouveaux précaires.

Étudiants, saisonniers, intérimaires ou encore les personnes en CDD… Le visage de la précarité a changé.

Si le confinement pèse sur tout le monde, l’isolement touche davantage les familles les plus précaires avec des difficultés financières.

Cette période est le meilleur moment pour faire preuve de solidarité : il suffit d’un mot dans l’ascenseur, d’une part de bûche, de participer à une maraude le soir du 31 ou bien encore d’un don à une association !

Pour moi, ça sera une maraude le soir du réveillon afin de permettre aux personnes sans-abri débuter l’année 2021 avec un peu de douceur. Et vous ?

À lire aussi : En 2020, le nombre de jeunes pauvres et précaires a presque doublé


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

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