Il y a quelques mois, Laura a commencé à organiser avec ses amis un voyage au festival de Glastonbury (qui se tenait fin juin).
Ça allait être la première fois qu’elle s’y rendait et la jeune britannique de 27 ans avait très hâte. Les billets ont été pris, une conversation de groupe a été créée. En bref, tout était prêt… Mais, malheureusement pour elle, tout ne s’est pas passé comme prévu.
En avril 2017, deux des membres du groupe d’ami•es avec lesquels elle était censée partir l’ontagressée sexuellement après une soirée, alors qu’elle était saoule.
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Quand une jeune femme contacte un festival suite à une agression sexuelle
Dès le lendemain de son agression, plusieurs de ses ami•es encouragent Laura à se taire, comme elle le raconte sur son blog.
« Ils me disaient qu’ils entendaient bien que le rapport n’était pas consenti, mais qu’ils ne voulaient pas ruiner le groupe d’ami•es ou le festival à cause de ça.
Je suis allé me faire soigner et les infirmièr•es qui m’ont reçue m’ont conseillé de porter plainte, mais je recevais quotidiennement 15 messages de menaces de ces mêmes « ami•es », me disant de ne pas le faire. »
Après avoir longtemps douté, Laura a choisi de se rendre dans un commissariat.
Le policier
qui la reçoit lui explique alors que pour sa sécurité personnelle, le temps de l’enquête, il était mieux qu’elle ne se rende pas au festival de Glastonbury.
C’est ainsi que la mort dans l’âme, cette jeune femme a envoyé un message au festival dans l’espoir de se faire rembourser, expliquant sa situation.
La réponse du festival au message d’une victime d’agression sexuelle
Laura Lane raconte :
« J’ai immédiatement reçu une réponse me disant que j’allais recevoir un appel du directeur en charge du festival.
Quelque jours plus tard, Adrian m’a effectivement appelée. C’est en fait un ancien officier de police. Il m’a demandé ce qu’il s’était passé.
C’était compliqué pour moi de raconter cette histoire à un inconnu au téléphone mais il m’a mise à l’aise.
Il m’a dit qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour être certain que je pourrais profiter du festival, et qu’il allait mettre en place une procédure de sécurité afin de s’assurer que tout se passe bien. […]. »
Et effectivement, comme la jeune femme le raconte, tout s’est passé à merveille pour elle.
Comment le festival Glastonbury a aidé Laura ?
Laura a été accueillie par l’équipe du festival à 8 heures du matin, et on lui a donné une enveloppe contenant une lettre.
« C’était une lettre d’Adrian, s’adressant à quiconque la lirait. Elle expliquait que je devrais être protégée immédiatement. Je pouvais la donner à toutes les personnes du staff que je croisais.
On m’a dit de garder cette lettre avec moi, avec tout un tas de numéros, au cas où. […]
Ouais, il y a eu des endroits où je ne me suis pas sentie suffisamment à l’aise pour m’y rendre (car je savais où mes connaissances campaient), et des groupes que j’aime que j’ai choisi de ne pas voir (car mes connaissances y seraient), mais je n’ai jamais eu à utiliser cette lettre.
J’étais en sécurité. J’étais vraiment en sécurité. […] »
En racontant son histoire (relayée par Refinery29), Laura a voulu rendre hommage à ce festival et tout particulièrement à ses organisateurs qui l’ont énormément soutenue.
« Je ne me suis pas sentie traitée comme une victime, je me suis sentie comme quelqu’un qui a finalement pu aller à Glastonbury. »
Et c’est finalement tout ce qu’elle voulait depuis le début.
Cette histoire redonne foi en l’humanité, après la série de témoignages dénonçant la récurrence d’agressions sexuelles en festival, dont je vous parlais début juillet : Les agressions sexuelles et les viols, ça arrive aussi dans les festivals français.
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