Hé salut toi,
Ici Marie !
Quand je ne m’occupe pas des Grosse Teuf, des CinémadZ et des One mad show, je passe mon temps devant YouTube.
Il y a 2 ans, à force de voir toujours tourner les mêmes mecs dans mes abonnements vidéo, j’ai commencé à me demander ce qui empêchait les meufs de percer. Après tout, les meufs aussi sont passionnées par plein de choses et il n’y avait pas de raison qu’elles n’usent pas de leur liberté d’expression, non ?
C’est comme ça que Les Internettes sont nées et depuis, on n’a jamais autant parlé et légitimé la place des femmes sur YouTube. Ce combat dépasse selon moi les frontières du web puisqu’il touche au droit fondamental des femmes de s’exprimer sur tous les sujets et à leur droit d’être prises en compte dans la société.
Cette fois cependant, j’ai eu envie de prendre la problématique dans l’autre sens : je ne me suis pas penchée sur la parole des créatrices mais sur la consommation de vidéo par les femmes.
Comme je te l’expliquais dans mon appel à témoignages la semaine dernière, tout a commencé avec un message de Manon de la chaîne YouTube C’est une autre histoire et de Théo de Balade Mentale.
« Coucou Marie ! Avec Théo de la chaîne Balade Mentale, on comparait l’audience de nos chaînes et on se demandait pourquoi nos vidéos de vulgarisation étaient peu regardées par des meufs. »
Si mon premier article visait à ouvrir le débat et à poser des questions, j’ai pour ambition que celui-ci apporte quelques pistes de réflexion sur notre rapport à la culture et aux sciences en tant que femmes.
Un appel à (1400) témoignages
Quand j’ai ouvert le débat, je ne m’attendais pas à ce que le sujet marque tant les esprits : en 3 jours, j’ai collecté les retours de quelques 1 400 internautes à travers le formulaire en ligne, le forum de madmoiZelle et Twitter.
Un point sur la méthodologie tout d’abord.
Le recueil des données statistiques est biaisé par plusieurs facteurs :
- les répondant·es sont majoritairement des lectrices de madmoiZelle (à qui nous parlons régulièrement de création féminine sur Internet)
- vu l’angle de mon appel à témoignages, il est possible que la majorité des répondant·es ait une affinité avec les contenus vulgarisés
Contrairement au formidable travail de sourcing et de vérification que font nos ami·es qui vulgarisent sur YouTube, ces données statistiques n’ont pas de valeur scientifique et sont donc indicatives.
Prenons-les donc avec des pincettes !
Qui a répondu à l’enquête ?
Pour poser le contexte, première question : qui sont les internautes et quelles tendances d’utilisation de YouTube se dégagent de leurs réponses ?
80% des répondant·es ont affirmé avoir indiqué à YouTube être de sexe féminin, 5% de sexe masculin et 15% l’ignorent ou ont choisi l’option « Autre ».
La moyenne d’âge est de 26 ans, soit légèrement au-dessus de la cible de madmoiZelle, ce qui tend à confirmer que nous avons élargi le cercle des enquêté·es au-delà de notre communauté.
Comme attendu, la majorité des répondant·es regarde régulièrement des vidéos de vulgarisation et seulement 3% affirment ne jamais se retrouver dans ces formats.
Enfin, 10% des répondant·es reprochent à la vulgarosphère (ouais c’est un néologisme) de faire des vidéos… trop longues. C’est la caractéristique qui détourne le plus les viewers de ce type de format !
Dans nos abonnements YouTube, beaucoup de vulgarisateurs
Si tu suis un peu le YouTube game, je ne t’apprendrai pas que sur cette plateforme, les hommes prédominent et que le domaine de la vulgarisation en est une illustration parfaite.
Ça se ressent notamment dans la répartition des abonnements des personnes enquêtées : en moyenne, on suit 39 mecs pour 26 meufs, soit 60% de mecs pour 40% de meufs.
Selon mes résultats, les internautes sont abonné·es à 18 chaînes de vulgarisation (toujours en moyenne).
Dans les noms les plus cités, les hommes qui reviennent le plus régulièrement sont e-penser, DirtyBiology, Dans ton corps, Le Fossoyeur de films, Le Mock, Poisson Fécond, Nota Bene, Horizon Gull, le Psylab, HugoDécrypte et PV Nova.
Dans les femmes (et dans une moindre mesure), on retrouve Les revues du monde, C’est une autre histoire, Angle droit, Aude GG, Parlons Peu mais Parlons, Florence Porcel ou notre QueenCamille internationale.
La vulgarisation, ce n’est pas que pour les sciences dures
Les internautes étaient surpris que des chaînes analysant des œuvres de cinéma, de musique ou de littérature puissent entrer dans le champ de la vulgarisation. Cette interrogation de l’étiquetage « vulgarisation » s’applique particulièrement sur les chaînes traitant de sciences sociales, toujours moins considérées dans la société que les sciences dures.
Sur YouTube, la vulgarisation c’est aussi une histoire de marketing et lorsqu’une production n’est pas labellisée comme telle, elle est plus volontairement vue comme de la culture ou de la critique, mais pas comme un outil d’éducation ou d’apprentissage.
Fun fact : c’est dans les études de sciences sociales que l’on retrouve plus volontiers les femmes et dans les sciences dures que les hommes prédominent. Dès lors, que les sciences sociales ne soient pas reconnues à leur juste valeur, est-ce une surprise ?
Maintenant que le contexte est bien posé, rentrons dans le vif du sujet : pourquoi les femmes ne s’abonnent-elles pas aux chaînes de vulgarisation ?
Le compte YouTube neutre… est masculin
« Chez moi on regarde YouTube sur la TV, via un média center et le compte connecté est celui de Monsieur, mon compte perso ne me sert que sur le PC pour les trucs qui ne l’intéressent pas, donc ça fausse tout, parce que je regarde beaucoup de contenus de vulgarisation, mais sur son compte à lui. »
Quelques lectrices ont expliqué regarder des vidéos depuis le compte de leur partenaire ou de leur frère qui s’était chargé de l’installation du dispositif ou qui était propriétaire de la console.
Les décodeurs et les consoles intègrent en effet aujourd’hui une appli YouTube qui permet de caster les vidéos directement sur un téléviseur et dans ce cas de figure, il n’est pas toujours possible de configurer plusieurs comptes.
Cette explication m’a marquée parce qu’elle prouve une répartition toujours très genrée des responsabilités au sein des foyers hétérosexuels : sauf exception, c’est souvent « monsieur » qui joue aux jeux vidéo et configure la console ou se charge de l’installation des outils numériques.
Comme en grammaire, le compte masculin est neutre et les meufs se fondent dedans par défaut.
YouTube est une plateforme de divertissement
« Parfois j’ai la flemme et juste envie de me vider la tête. »
Avoir le cerveau connecté en mode apprentissage 24H/24, c’est épuisant.
Sur le forum de madmoiZelle comme dans le questionnaire, les répondantes ont pointé les limites de leur capacité de concentration. Après une journée à la fac ou au boulot, on recherche souvent des contenus plus légers pour regagner un peu d’espace de cerveau disponible.
« Ça demande de la concentration, et comme je suis doctorante je n’ai pas envie de me concentrer après une journée de travail. »
Mais elles ont aussi contrebalancé en expliquant qu’elles appréciaient se cultiver dans la voiture ou en faisant des corvées, en particulier avec des podcasts.
Ces pratiques sont confirmées par les études annuelles de YouTube. En 2017, 64% des viewers consommaient des vidéos pour se divertir et 52% pour s’informer, apprendre et progresser.
Le format vidéo n’est pas adapté à l’apprentissage
« Ça ne m’est jamais venu à l’idée de regarder des vidéos pour apprendre, si je veux apprendre j’ouvre un livre, les vidéos c’est pour s’amuser. »
Plusieurs commentaires s’interrogent sur le format : quand je veux apprendre des choses, je vais chercher des lectures, mais pas des vidéos. J’ai l’impression que l’idée intrinsèque, c’est qu’on ne peut pas vraiment apprendre en s’amusant… sûrement un vieux trauma de nos années à l’École ?
« J’ai réalisé que quand je souhaite m’informer sur des sujets en particulier, et bien je ne passe tout simplement pas par YouTube, parce que je ne privilégie pas le format vidéo en général.
Je vais privilégier la source écrite ou éventuellement un podcast si j’ai la flemme de lire. C’est aussi dû au fait que j’ai davantage de mal à me concentrer devant une vidéo, devant laquelle je papillonne la plupart du temps. »
Si aujourd’hui les profs sont de plus en plus nombreux à utiliser YouTube comme support pédagogique, on ne peut pas vraiment dire que la pratique se soit démocratisée. En plus des freins techniques rencontrés par les profs (pas de connexion, pas d’écran dans les classes), la vidéo sur Internet reste majoritairement considérée comme un passe-temps léger à faible valeur pédagogique.
J’avais d’ailleurs déjà écrit à ce sujet en 2015 sur mon blog dansmesinternets.fr.
Pour autant, retenons-nous moins d’informations en vidéo que sur papier ?
Ça reste à démontrer, surtout avec le recul que nous commençons à avoir aujourd’hui sur les MOOC, ces formations en ligne ouvertes à tous et à toutes. Il n’existe à ma connaissance aucune étude questionnant notre capacité de mémorisation entre la vidéo et la lecture.
Et qui sait, peut-être verrons-nous émerger dans une dizaine d’années une génération d’apprenant·es via YouTube ?
Les vidéastes en font trop ou pas assez (et c’est malaisant)
Parlons de pédagogie, justement. Les vidéastes prennent souvent le parti de casser le sérieux de leurs productions avec des blagues ou en introduisant des personnages. Malheureusement, ce n’est pas du goût de tout le monde et femmes comme hommes le remarquent.
« J’ai horreur des mises en scène à la con. Je trouve ça vraiment crispant, agaçant, déconcentrant et un peu bébête. Les blagues et jeux de mots à foison, le « jeu d’acteur », les déguisements, les private jokes…
Si je regarde une vidéo « sérieuse » « pour apprendre », je viens pour le contenu, pas pour voir Bidule faire le guignol, j’aime bien qu’on en vienne au fait. « Enjoliver » le truc, ça rend rapidement la vidéo chiante de mon point de vue. »
A contrario, des commentaires reprochent aussi aux vidéastes de ne pas faire d’efforts pour sortir du ton « barbant ». Une personne a même confié utiliser certaines vidéos « monocordes » pour faciliter son endormissement !
Bref, il semblerait que donner envie d’apprendre sur YouTube est un véritable jeu d’équilibriste.
Les inexactitudes agacent
« Si c’est un sujet que je connais bien, par mes études par exemple, j’y traque les erreurs ce qui m’épuise et ne me détend plus voire m’agace.
Et comme, en toute logique, je choisis des vidéos sur les sujets qui me plaisent le plus et donc que je connais le mieux, je leur reproche (peut-être injustement, puisque c’est de la vulgarisation ?) un manque de « fond », d’infos « solides ». »
Je ne l’ai pas appris en décortiquant les réponses au questionnaire mais c’est toujours intéressant à noter : les lectrices de madmoiZelle tendent à être de « bonnes élèves ».
Comme moi, elles ont une exigence intellectuelle envers elles-mêmes et envers les autres qui les empêche parfois de passer outre les simplifications voire les petites erreurs. Et quand on parle d’un sujet de niche, on peut en faire un paquet, des raccourcis.
D’autant qu’en vulgarisation sur Internet, on trouve de tout. Si certain·es vidéastes font vérifier toutes leurs sources et leurs scripts avant de tourner – je salue au passage le travail de la Vidéothèque d’Alexandrie –, d’autres se contentent de lire le contenu de pages Wikipédia ou pire, renvoient parfois vers des sources fallacieuses.
La méfiance et l’esprit critique sont donc de rigueur mais j’ai la sensation qu’ils s’additionnent à une forme de rejet injustifié pour tout ce qui n’est pas académique.
Des lectrices ont ainsi noté qu’elles avaient du mal à considérer comme légitimes des personnes qui n’attesteraient pas d’un diplôme ou d’une spécialisation dans le domaine qui les passionne.
Pour autant, les vidéos de Nota Bene, DanyCaligula ou Florence Porcel sont-elles moins précises sous prétexte qu’ils ne sont pas thésards en Histoire, en Philo ou en Astronomie ? Je ne le pense pas.
Mais cette vision vient aussi expliquer que si peu de femmes osent s’écarter des thématiques beauté, mode et lifestyle sur YouTube : tant qu’elles ne se sentent pas expertes et indémontables sur un sujet, elles font le choix de ne pas en parler.
Les hommes, eux, ne se gênent pas pourtant. Jusqu’à quand leur laisserons-nous le monopole du droit à l’erreur ?
La vidéo sur YouTube n’est-elle pas un des meilleurs formats pour se corriger et débattre ? Pourquoi abandonnons-nous ces contenus alors que nous pourrions en élever le niveau collectivement ?
Le sexisme, grand responsable ?
J’en arrive à la partie qui fâche. Très franchement, je n’avais pas envie de l’écrire parce que les témoignages à venir ne font que confirmer des pressentiments que j’avais… et ils prouvent que le chemin vers l’égalité entre les hommes et les femmes est encore long.
Je vais parler sexisme intégré. Ah, ça y est, je sens que je te perds. Mais reste, petit scarabée, tu vas comprendre !
Non, lire madmoiZelle ne fait pas de nous les meufs les plus déconstruites et empouvoirées de la Terre. Malgré nos réflexions, malgré la richesse de nos débats sur ce site, nous nous dégageons avec peine des rôles qui nous sont assignés « en tant que femme ».
Nous avons grandi dans une société genrée. Dans ce modèle de société, les mecs ont nettement plus de temps libre que les meufs.
Une lectrice de madmoiZelle l’a pointé, chiffres à l’appui.
« C’est statistiquement observé que les femmes ont moins de temps libre (= dédié aux loisirs, pas au travail ou aux tâches domestiques). On trouve facilement les enquêtes sur le site de l’Insee. Exemple, l’enquête de Cécile Brousse en 2015.
En moyenne, les femmes ont 4h48 par jour de temps libre. Les hommes : 5h21. Les « activités récréatives sur écran » représentent 14min par jour pour les femmes, contre 27min pour les hommes (x2 !!) Pour les étudiantes c’est 33min. Pour les étudiants, 1h06. (x2 !!). »
Moins de temps libre, c’est moins de temps pour se cultiver et pour s’occuper de soi. La faute à la charge mentale, aux tâches ménagères et aux obligations du foyer qui pèsent encore trop souvent sur les épaules des femmes.
L’égalité, vous avez dit ?
L’algorithme de YouTube est-il sexiste ?
« Comparé au fil de mon mec, YouTube me propose beaucoup plus de chaînes « de filles » que de chaînes de vulgarisation alors que c’est ce que je regarde le plus. »
ou encore
« Effectivement, YouTube ne me propose pas d’autres chaînes de vulgarisation similaires à celles auxquelles je suis déjà abonnée. Mais par contre, il me propose toujours des nouvelles chaînes par rapport à mes abonnements beauté et loisirs créatif… »
Un robot ne peut pas être sexiste. Écrire que l’algo est sexiste serait donc une aberration.
En revanche, la mécanique qui entoure la suggestion des chaînes similaires peut témoigner de biais de genre importants. En l’occurrence, l’algorithme de YouTube souffre de deux biais qui expliqueraient que les femmes se voient moins proposer de vidéos de vulgarisation sur YouTube :
- les métiers techniques informatiques sont toujours trustés par les hommes dans la Silicon Valley. En codant l’algo, il est possible qu’ils aient reproduit des stéréotypes communs dans notre société genrée : les hommes aiment la mécanique et les sciences, les femmes aiment prendre soin d’elles et materner.
- les suggestions de l’algorithme reposent sur du machine learning : l’intelligence artificielle prend en compte les pratiques des utilisateurs et adapte ses recommandations. Si beaucoup de meufs interagissent avec des contenus beauté ou lifestyle, YouTube proposera plus systématiquement ces contenus aux comptes des femmes.
Croyons-nous moins facilement la parole des femmes ?
Mais une autre question me taraudait quand j’ai commencé cette enquête : aurions-nous tendance à avoir moins confiance en la parole des femmes ?
Si tu veux une démonstration que nos stéréotypes de genre sont bien inconscients, voici un chiffre intéressant : 96% des personnes ont répondu que le genre du ou de la vidéaste leur était égal alors que les statistiques d’abonnements démontrent qu’elles suivaient plus d’hommes que de femmes.
« Après, si je suis honnête, j’aurais plus tendance à regarder des vidéos présentées par des mecs, pas parce que j’ai plus confiance dans leur capacité à pas me raconter de connerie mais plus terre à terrement, parce que mes oreilles préfères les voix graves aux voix aiguës (que j’ai souvent des difficultés à comprendre si le micro est pas top). »
Il y a quelques temps, j’étais tombée sur une expérimentation universitaire qui semblait démontrer que nous aurions inconsciemment tendance à accorder plus facilement notre confiance aux personnes dotées d’une voix grave.
À ce stade de la réflexion, il est particulièrement difficile de savoir dans quelle mesure ce biais a des conséquences sur nos pratiques culturelles sur YouTube mais c’est certainement une question à creuser.
Les femmes ne regardent pas de vidéos de vulgarisation : et alors ?
Le savais-tu ? Quand tu ouvres un débat sur une problématique qui touche les meufs, tu reçois 2 types de réactions :
- L’égalité est là, pourquoi vous vous plaignez ? (Oui, tu sais, toutes les femmes sont des chouineuses ouin ouin)
- Si les femmes n’aiment pas ça, pourquoi les forcer ? (N’hésitez pas à appliquer cette logique aux relations sexuelles guys)
Nous l’avons vu, mon enquête confirme qu’en matière de culture scientifique, l’égalité n’est pas « là ».
L’idée de cette enquête n’est pas de forcer les meufs à se cultiver mais bien de démontrer que le possible désintérêt qu’elles ont pour les sciences sur YouTube est une construction sociale et non pas un état de fait biologique.
Concrètement, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’on y peut quelque chose.
Le constructivisme social repose sur l’idée que les différences entre les femmes et les hommes reposent sur un conditionnement social (notre éducation) et non pas sur notre sexe biologique.
Nouléfam n’avons pas un désamour naturel pour la culture scientifique comme nous n’avons pas une passion naturelle pour la vaisselle et la lessive.
Tu connais sûrement la fameuse phrase de Simone de Beauvoir :
« On ne naît pas femme, on le devient. »
Si les deux courants (constructiviste / essentialiste) s’opposent farouchement, j’assume totalement pour ma part croire en ce constructivisme social. Je dirais même que c’est cette idée qui me donne l’envie d’agir au quotidien.
Pourquoi ça me fait chier que les meufs ne se cultivent pas comme les hommes sur YouTube ?
Parce que des meufs qui manquent de curiosité ne pourront pas devenir les leadeuses de demain, elles ne pourront pas prendre la place à laquelle elles ont droit dans la société et devenir les rôle modèles que nous méritons.
Alors justement, comment agir ?
Et bien très simplement, avec des solutions à portée de main !
- Questionnons nos consommations médiatiques et nos réactions vis-à-vis des discours des hommes et des femmes : les différencions-nous ?
- Soyons curieux·ses et abonnons-nous à des chaînes de vulgarisation
- Encourageons nos consœurs en likant, commentant et partageant leurs vidéos
- Prenons nos ovaires à pleines mains et lançons des chaînes YouTube de vulgarisation (qu’on répertoriera sur l’Internettes Explorer, bien sûr)
Et viens, on dit que dans 2 ans, ça aura changé.
À lire aussi : « Elles prennent la parole », un constat essentiel sur le cyber-harcèlement des créatrices sur YouTube
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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