Au Livre de Poche
Femmes qui courent avec les loups n’est pas un roman. Techniquement, il s’agit plutôt d’un recueil de contes et légendes, joliment explicités par la poétesse et psychanalyste Clarissa Pinkola Estés (portrait par Wikipedia). Je crois qu’il est juste de résumer cet ouvrage de la façon suivante : une invitation à recouvrer le contact avec la Femme Sauvage présente en chacune d’entre nous. Le concept de « femme sauvage » (ou nature instinctive) est difficilement définissable. Pour citer l’auteur, la Femme Sauvage est « les idées, les émotions, les pulsions, la mémoire. Perdue et presque oubliée depuis longtemps, bien longtemps, elle est la source, la lumière, la nuit, l’obscurité, l’aube. Elle est la bonne odeur de la boue, la patte du renard. Les oiseaux qui nous disent des secrets lui appartiennent. Elle est la voix qui dit ‘Par ici, par ici.‘ »
Il te faudra de l’harnachement pour dégringoler ces sept cents pages de parcours au cœur du Río abajo Río, la rivière sous la rivière. C’est par l’intermédiaire d’une panacée riche en culture littéraire, mythologique et psychologique qu’Estés dépose ses petits cailloux au sol, porteurs d’indices, qui te permettront de retrouver le chemin du sauvage.
J’ai beaucoup aimé la diversité des thèmes abordés ainsi que l’univers dans lequel on est tout de suite plongé. Féminité, sexualité, obsessions et rêveries illusoires, secrets de famille sont autant de thématiques introduites. Une grande place est accordée à la création sous toutes ses formes, ainsi qu’au démantèlement des pièges sournoisement imposés par la société ou, parfois, par le prédateur de notre propre psyché.
Finalement plein de poésie, Femmes qui courent avec les loups n’est pas qu’un simple bouquin, « c’est un livre qui guérit ».
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