Mise à jour du 26/01/15 :
Elle s’appelle Libby Lane, et elle va prendre la tête de l’évêché de Stockport près de Manchester. C’est la première femme évêque de l’Église anglicane, et si sa nomination ne fait pas l’unanimité parmi les fidèles (les traditionalistes étaient contre l’accès pour des femmes à de hautes fonctions dans la hiérarchie de l’Église anglicane), elle semble ravir l’archevêque de Canterbury qui ne tarit pas d’éloges à son encontre :
« Sa présence apaisante, son sens de l’humour très vif et sa modestie lui permettront de s’en sortir brillamment dans ses nouvelles fonctions.»
Libby Lane a été ordonnée prêtre en 1994, devenant l’une des premières femmes à accéder cette fonction suite à une mesure adoptée cette même année. Consacrée ce lundi, la révérende ne devrait pas être la seule femme à devenir évêque cette année, car de nombreux postes doivent être renouvelés prochainement !
Article initialement publié le 17 décembre 2014
Elles représentent un tiers du clergé anglican (la prêtrise, les bonnes sœurs principalement) de Grande-Bretagne et pouvaient déjà accéder à la fonction d’évêques dans d’autres pays de même confession (Canada, Afrique du Sud, Australie, États-Unis). Une nouvelle étape vient d’être franchie dans l’ouverture de l’église anglicane à l’égalité, avec l’adoption par le Synode Général à York (assemblée générale des diocèses de Grande-Bretagne) de la motion permettant aux femmes de devenir évêques avec 152 voix contre 12 (5 abstentions).
Le débat dure depuis des années, soumis à une double tendance générale : celle de libéralisation de certaines religions et confessions, en parallèle à une radicalisation du conservatisme religieux — polémique qui n’agite pas uniquement l’opinion publique britannique…
Le Premier Ministre David Cameron s’est félicité de cette mesure en faveur de l’égalité des droits, qu’il a défendue en compagnie de nombreux hauts dignitaires de l’Eglise Anglicane. Pour rappel, la confession anglicane est un mélange de certains dogmes protestants et de la hiérarchie de l’Église catholique avec comme chef suprême le monarque régnant sur l’Angleterre, et non le Pape.
Il reste une dernière étape pour l’adoption définitive de cette mesure : elle doit être validée par le Parlement britannique et la Reine !
Notons que les femmes peuvent tout à fait être à la tête de l’Eglise Anglicane, depuis l’avènement d’Elizabeth I (1558-1603) puis à deux reprises et pour des règnes trèèèès longs (les plus longs de l’histoire de l’Angleterre) : ceux de la reine Victoria (1837-1901) et Elizabeth II (1952-maintenant).
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Les Commentaires
Je ne suis pas croyante, même si j'ai eu l'occasion d'être en contact avec la religion. Mais je trouve cette histoire de supériorité des hommes vraiment dommage, tout simplement du point de vue de l'égalité femme-homme en général. Ca me désespère qu'on en reste à des systèmes moyenâgeux comme ça ...
Allez les gars ! Evoluez un peu !