5 femmes célèbres auxquelles j’aimerais ressembler plus tard

Un jour, toi et moi, on sera vieilles. Mais on n’aura pas forcément l’impression de l’être, parce qu’une fois la soixantaine atteinte, on réalisera probablement que ce n’est pas ça, la vieillesse. La vieillesse, c’est quand on commence à être dépassée par le monde qui nous entoure et qu’on est trop handicapées physiquement pour suivre nos envies.

Mais voilà. Là, toi et moi, on est encore fort jeunes, donc on parle parfois des sexagénaires comme de vieilles personnes alors que ce sont en réalité des hommes et des femmes mûr-e-s. Qui ont du vécu derrière eux, et souvent plein de choses à nous apprendre.

Parmi ces personnes d’un certain âge, il y a quelques femmes qui m’inspirent particulièrement. Je me dis que si j’ai la chance de pouvoir leur ressembler ne serait-ce qu’un tout petit peu quand j’aurai leur âge, je serai drôlement contente. Voici cinq d’entre elles.

Meryl Streep

J’ai beau chercher, je ne vois pas un seul défaut à Meryl Streep. Depuis le premier film dans lequel je l’ai vue quand j’étais petite (ça devait être Kramer contre Kramer), j’ai une affection particulière pour elle. Elle a toujours eu selon moi un côté hyper rassurant dans son visage, une sorte d’espièglerie mignonne. Elle a toujours été l’image même d’une bonne tata fort gentille, par laquelle on aime bien être gardée le mercredi après-midi parce qu’elle nous emmène faire des trucs cool.

Outre ses performances d’actrices qui n’en finissent plus d’être impeccables, Meryl Streep a le don de rendre chacune de ses apparitions à la télévision énergisante. Elle n’en fait pas des tonnes comme ceux qui veulent passer pour des gens plus cool qu’ils ne le sont. Elle n’est pas pédante, elle ne met pas de distance avec celui ou celle qui mène l’interview. Elle est juste là, à se prêter au jeu de la promotion avec le plus de plaisir possible, comme ici chez Ellen Degeneres où elle a rendu sexy une recette de cuisine grâce à sa voix et son talent :

Je sais que c’est une excellente actrice, mais je n’ose croire que sa simplicité, son autodérision et sa bonne humeur constante ne sont une fa!ade. C’est tout naturellement (peut-être naïvement, aussi, je saurais jamais) que j’ose croire que c’est bien elle, cette femme joyeuse, pleine d’énergie et d’humour.

J’ai une telle admiration pour sa capacité à être à l’aise partout et à s’amuser d’un rien qu’elle fait définitivement partie des gens à qui j’aimerais bien ressembler quand j’aurai 65 ans. Et je veux bien le même rire aussi. Et les mêmes pommettes. Mais c’est accessoire. 

Emma Thompson

Emma Thompson est anglaise. Emma Thompson a plein de réflexions pleines de bon sens et d’appels à l’amour de soi à donner (dont celui sur le physique des actrices que j’avais cité il y a quelques mois). Emma Thompson a l’humour facile, l’ironie magnifique, le sarcasme qui vient toujours à point (ce qui ne l’empêche pas de voler au secours d’actrices moins expérimentées qui ont le téton fier).

Si elle apparaît juste derrière Meryl Streep, ce n’est pas pour rien : elles sont copines. Ces deux actrices bourrées de talent et d’humour sont potes

. En terme de perfection, c’est au-dessus de « manger un hamburger délicieux et des frites croustillante sur la plage en regardant un coucher de soleil tandis qu’un vent léger et frais caresse tes cheveux et que Jack Johnson te fait un petit concert gratuit et privé, armé de sa seule guitare ».

Emma Thompson et Meryl Streep sont amies. Quand la seconde a été nominée aux Oscars au détriment (ou pas) de la première, elle lui a envoyé un long mail plein d’amour et d’incompréhension. Un mail auquel Emma a juste répondu « Good ». J’aimerais bien être comme ça : me souvenir que mes amies savent que je les aime et ne pas forcément rajouter mille points d’exclamation et smileys quand je leur envoie une missive.

J’aimerais ressembler à Emma Thompson pour son féminisme, pour son humour pince-sans-rire, pour son absence de complexes. C’est drôle de voir à quel point je les aime, elle et Meryl Streep entre autres pour leur humour, alors que les leurs sont tellement opposés : celui de Meryl est joyeux et expressif, celui d’Emma semble mille fois plus sarcastique !

N’empêche, je suis plutôt bien partie pour lui ressembler un jour. Je danse de manière élastiquement nulle et rythmiquement à côté de la plaque en faisant des grimaces pour faire oublier que je remue mal. Tout pareil qu’elle :

https://www.youtube.com/watch?v=POomrbQ1qBc

La mutation est en marche. Dans trente ans, vous m’appellerez Emma.

Betty White

Betty White est une actrice âgée de 92 ans – rien que ça.

Le secret de jouvence de Bettoche.

C’est l’une des premières femmes à la télévision américaine, et sa carrière est toujours en cours. 92 piges, la meuf bosse encore. C’est plutôt pas mal, comme quotidien, pour une nonagénaire.

Tu l’as peut-être déjà vue si tu regardais les multiples rediffusions de la série Les Craquantes sur France 3. L’un des quatre personnages principaux était d’ailleurs nymphomane. Je viens seulement de l’apprendre sur Wikipédia. Tu m’en vois ravie.

En 2014, on la fait toujours apparaître en guest-star dans des séries, généralement dans son propre rôle. Betty reste respectée et géniale dans tout ce qu’elle fait. J’aimerais bien être aussi active qu’elle, à 92 ans, et savoir m’adapter aussi bien qu’elle aux changements de la société quand je serai quasi-centenaire !

Brigitte Lahaie

Un jour j’aurais 58 ans, comme Brigitte Lahaie (du moins j’espère : c’est pas beaucoup, 58 ans, mais ça me paraît drôlement loin). Ce jour-là, si on me demande ce que je fais dans la vie, ça ne me dérangerait pas de dire :

« Oh, alors entre autres, une partie de mes revenus vient du fait que j’écoute les gens me parler de sexualité et d’amour. »

Car oui, le gagne-pain de Brigitte Lahaie, c’est de parler de sexualité et d’amour à la radio sur RMC. Je sais : quand ces confessions viennent d’inconnu-e-s, ça doit être moins agréable que pendant une soirée entre potes, mais tout de même. Ça doit faire son petit effet en société.

Jane Fonda

Jane Fonda a 76 ans. C’est une actrice (re)connue, mais aussi une militante pacifiste et une féministe. Il y a quelques mois, elle a sorti Prime Time, un livre à destination des personnes âgées dans lequel elle donne des conseils pour se sentir bien même quand on a atteint le « troisième acte » de sa vie.

Elle y donne des petits exercices à faire pour garder la forme et pour rester jouasse. Jane Fonda a l’air mille fois plus active que moi à 25 ans, alors j’espère qu’à plus de 70, j’aurai un peu de motivation à me bouger le fion. On sait pas : si ça se trouve, à 25 ans, elle aussi mangeait de la viande hachée mélangée à du camembert fondu tous les soirs, avachie sur son canapé.

Ah. Peut-être pas.

Et puis surtout, elle concède en interview qu’elle est plus heureuse maintenant qu’elle ne l’a jamais été de sa vie. Partant de ce postulat, et vu comme je suis déjà heureuse à l’heure actuelle, ça veut dire que si je lui ressemble un peu mentalement, à 76 ans, j’aurais une vie plus bonne que la plus bonne de tes blanquettes. Franchement, mon objectif, c’est d’avoir ne serait-ce qu’un dixième de son élégance et de sa liberté de parole à son âge.

On ne me demandera probablement jamais de devenir l’égérie d’une crème anti-rides (la bougresse a toujours, à son âge, une beauté magnétique), mais je me ferai peut-être plein d’argent autrement. Genre en commercialisant des box de viande hachée et de camembert fondu, par exemple.

Parfois, je me dis que vieillir m’angoisse et que je voudrais ne jamais dépasser les 35 ans. Et puis je repense à ces cinq femmes et ça va mieux. T’en as d’autres, des modèles, parmi nos aînées ?