C’est un véritable trésor pour tous les admirateurs du regretté Georges Brassens. Alors que plus de 400 objets lui ayant appartenu étaient sur le point d’être vendus aux enchères, le tribunal de Paris a finalement décidé de suspendre la mise en vente.
Un trésor patrimonial… et économique
Parmi ces objets, on retrouve des ensembles de pipes, la pendulette de voyage, des lettres personnelles, des cartes postales, des carnets de chanson et même la dernière guitare de Georges Brassens. Plus encore, il y figure des carnets personnels contenant des réflexions de l’artiste sur les femmes ou encore l’amitié.
Si l’énumération de ces objets inspire une vive émotion aux passionnés de l’artiste décédé en 1981, elle a aussi de quoi inspirer les convoitises : en effet, ce lot serait estimé à 1 million d’euros. Un journal tenu entre 1964 jusqu’à l’année de la mort de Brassens est estimé à lui seul entre 100 000 et 150 000 euros.
La vente aurait dû avoir lieu le 22 octobre à l’hôtel Drouot. Mais la justice a décidé de l’interdire deux jours plus tôt et cela « jusqu’à ce qu’il soit statué au fond sur [leur] propriété », comme l’indique une ordonnance transmise à Libération.
Des biens privés ou communs ?
Ainsi, l’héritage de Georges Brassens pose des questions de propriété. Tous ces précieux objets étaient en effet entreposés dans la célèbre maison de l’artiste située dans l’impasse Forimont, dans le quatorzième arrondissement de Paris. Or, cette demeure a été léguée par Brassens à son ami de toujours Pierre Onténiente. C’est finalement la fille de ce dernier, Françoise Onténiente, qui a hérité de la maison contenant le trésor, et qui est à l’origine de la décision de mise en vente.
Pour autant, ces objets lui appartiennent-ils ? Les hériters légataires de Brassens, Serge et Eve Cazzani ne sont pas de cet avis. Ils ont saisi la justice pour demander l’interdiction de la vente. Dans une interview pour Libération, Eve Cazzani a expliqué : « Il ne s’agit pas que de simples souvenirs de famille, on comprend grâce à certains documents le processus créatif [de l’artiste] ». Selon la petite-nièce de l’auteur, ces objets ne devraient pas être dispersés mais protégées à la BNF, où ils seraient consultables par tous, ou encore à Sète, ville dont Brassens était originaire.
Serge Cazzani, neveu du chanteur des Copains d’abord va bienôt entamer une demande de restitution des objets, placés sous séquestre
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Crédit de l’image à la Une : © capture d’écran Youtube
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