Pour maintenir le désir entre deux rendez-vous, faire monter la température avant un date, ou plein d’autres raisons, il peut arriver de vouloir envoyer des textos olé-olé. Et il se trouve qu’une équipe internationale de chercheurs vient de s’intéresser aux profils de personnes qui aiment s’adonner à l’art du sexto.
Les résultats de leur étude publiée le 4 mars 2021 par MDPI, éditeur de revues scientifiques en libre accès, peut s’avérer en partie amusants pour les petits sextos consentis, en partie inquiétants pour les personnes qui poussent l’affaire trop loin…
Une grosse étude psychologique sur les sextos
Plus 6000 personnes ont participé à cette étude baptisée « La relation entre les traits de personnalité de la triade noire et les comportements de sexting chez les adolescents et les jeunes adultes dans 11 pays ». Il s’agissait d’évaluer à quels types de sextos ces volontaires aimaient s’adonner ou non, selon trois catégories : expérimental, risqué, ou aggravé.
La première correspond à un échange consenti, la deuxième à du sexting lié à d’autres habitudes comme boire de l’alcool ou auprès d’inconnus. La troisième catégorie désigne le partage de sextos d’autres personnes sans leur consentement (ce qui peut tomber sous le coup de la loi du 7 octobre 2016 en France, soit dit en passant) ou pousser des gens à sexter.
L’idée ? En fonction de ces catégories de sextos, tenter de voir de potentielles corrélations avec certains traits de la personnalité.
Les fans de sextos, plus narcissiques et machiavéliques que la moyenne ?
Eh bien l’étude a révélé que, toutes catégories confondues, les personnes qui aiment sexter et envoyer des nudes obtiennent des scores plus élevés aux mesures de narcissisme et de machiavélisme.
Le narcissisme renvoie à un grand intérêt pour soi-même (ce qui ne veut pas dire qu’on a forcément une haute estime de soi pour autant, attention, même si c’est possible). Cet intérêt peut amener à manquer d’empathie pour les autres.
Quant au machiavélisme, en psychologie toujours, il correspond à une tendance à se méfier des autres, à la manipulation amorale, au désir de statut, et de contrôle interpersonnel.
Existe-t-il des psychopathes du sexto ?
En revanche, les personnes qui aiment aussi ou particulièrement les sextos « risqués » et « aggravés » ont tendance à obtenir également des scores plus élevés sur l’échelle de la psychopathie (soit un manque un manque de sentiment, de sympathie ou d’empathie pour les autres).
Or, narcissisme, machiavélisme, et psychopathie combinés forment ce qu’on surnomme en psychologie la triade noire de la personnalité, rapporte Pscyhomédia. Soit des personnes pouvant être nuisibles socialement.
Bref, les sextos peuvent être amusants, sexy et innocents tant qu’ils restent consentis et privés. Mais quand ils sont obtenus sous pression, par chantage, contrainte, menace, violence, ou surprise, et/ou divulguer sans consentement à d’autres personnes, c’est non seulement inquiétant sur le plan psychologique, mais aussi et surtout illégal et condamnable…
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Crédit photo de Une : capture d’écran du documentaire Revenge de France TV Slash.
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