Devenir adulte signifie-t-il abandonner ses rêves ? Cette question me travaille depuis quelques années, et si je n’ai pas encore trouvé de réponses, j’ai adoré la manière dont la série norvégienne Meilleures espoirs – Unge Lovende en VO – traite le sujet.
Celle-ci raconte les aventures de trois jeunes femmes d’environ 25 ans à un moment crucial de leurs vies. Elise, Nenne (devenue Ninon en VF) et Alex, ont terminé leurs études et démarrent leur vie active en jonglant avec leurs rêves d’exercer des métiers artistiques et leurs petits boulots alimentaires.
Ninon est employée par un traiteur et tente de faire publier son premier roman. Après avoir tenté sa chance aux États-Unis, Elise reprend son taf étudiant dans une poissonnerie et court les scènes ouvertes. Et Alex garde des enfants, tout en passant des castings.
Meilleures espoirs, une série avec des héroïnes qui tentent de devenir adulte
Un pitch qui m’a donné bien envie de regarder les deux premières saisons de la série, disponibles gratuitement en replay sur France TV Slash. Surtout que le côté « série norvégienne » était pour moi un gage de qualité, après l’inoubliable série Skam.
J’ai bingé tous les épisodes en moins d’une semaine, en me réjouissant d’avoir découvert une nouvelle série avec des héroïnes intéressantes. En plus, je trouve qu’il existe finalement assez peu d’œuvres de fiction qui parle de l’amitié féminine (même s’il existe bien sûr la série Girls – j’y reviendrai- et la saga littéraire L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante).
Meilleures espoirs parle donc de l’histoire d’amitié qui relie Elise, Ninon et Alex, mais aussi de leurs espoirs, de leurs relations amoureuses et familiales, avec une justesse rare.
Les trois jeunes femmes rêvent toutes d’être un jour reconnues dans le métier passion qu’elles ont choisi. Elles se donnent à fond pour y parvenir, quitte à se manger des murs et à galérer financièrement, alors que leur entourage tente de les convaincre de choisir une voie moins difficile et plus réaliste, bref de « grandir ».
Ce qui m’a beaucoup plu également avec cette série, c’est qu’elle fait la part belle au réalisme. On a parfois plus l’impression de regarder un documentaire qu’une fiction. Le rythme est parfois un peu lent, avec des dialogues maladroits, des moments de malaises sociaux qu’on ressent.
Bref, on est loin des montages épileptiques, des punchlines et des dialogues millimétrés d’autres séries comiques, et ça fait du bien en fait, de se laisser porter par l’histoire et de prendre le temps de ressentir vraiment les émotions (et les conflits intérieurs) des personnages.
Après Girls, une nouvelle série emblématique d’une génération qui tente de devenir adulte
Unge Lovende
a été écrite par Siri Seljeseth, une autrice et comédienne norvégienne de 30 ans, en s’inspirant de sa propre vie (et ça se sent !). C’est aussi elle qui joue le rôle d’Elise dans la série.
Autant d’éléments qui permettent de faire un parallèle évident avec la série américaine Girls de Lena Dunham qui racontait aussi les aventures d’un groupes d’amies au tournant de l’âge adulte. Mais pour moi, la ressemblance s’arrête là, et j’ai préféré la série nordique.
Est-ce parce qu’elle se passe en Europe ? Ou parce que j’ai regardé Girls à 22 ans, à un âge où je n’avais pas encore été confrontée au cap fatidique des 25 ans ?
Devenir adulte, une question qui me concerne tout particulièrement
Je me suis en tout cas reconnue dans un nombre incalculable de situations et j’ai souvent été émue aux larmes en regardant Meilleures espoirs. Notamment lorsque l’on voit se déliter l’histoire d’Alex et de son mec. Ensemble depuis le lycée, ils se rendent compte petit à petit que leurs projets de vie divergent complètement.
Soulignons d’ailleurs le talent des trois actrices, dont le jeu est subtil et toujours juste. Elles m’ont fait rire et m’ont émue.
Globalement, je me suis sentie extrêmement proche des trois héroïnes, des questions qu’elles se posent et des difficultés qu’elles rencontrent, même si l’on ressent un léger décalage culturel, entre la Norvège et la France. Je pense que c’est ce qui fait d’ailleurs en partie le charme de la série.
Je ne comprends pas un traitre mot de norvégien, mais j’ai trouvé la langue douce à l’oreille, étrangement belle et familière. J’ai aussi adoré les plans tournés à Oslo en été (est-ce que cette série m’a convaincue d’aller y passer mes vacances cet été ? Peut-être…).
Je trouve ça très chouette que les trois héroïnes de la série (et même les personnages secondaires) aient de multiples facettes. Elles ne sont ni les meilleures personnes du monde ni les pires casse-pieds de la terre. Juste des humaines imparfaites, agaçantes, parfois égoïstes et toujours très attachantes.
Devenir adulte, c’est aussi savoir s’opposer à ses parents
La série, et en particulier la saison 2, permet également d’aborder avec subtilité des thématiques importantes : la maladie mentale, les relations toxiques, les conflits familiaux.
Meilleures espoirs racontent aussi, que devenir adulte, c’est faire ses propres choix quitte à s’opposer à ses parents. Devenir adulte c’est aussi savoir régler ses comptes avec eux pour, in fine, réparer la relation et se rapprocher d’eux.
On comprend aussi grâce à la série, que devenir adulte c’est parfois devoir arbitrer entre ses ambitions professionnelles et une histoire d’amour. C’est apprendre à se relever après un échec, une rupture, une dispute… C’est faire des choix et se planter parfois.
Les deux premières saisons de Meilleures espoirs, sont à regarder gratuitement sur France TV en VOST (Le norvégien c’est tellement beau !) Mais la série est aussi dispo en VF.
Tu as regardé Meilleures espoirs ? Qu’est-ce que tu en as pensé ? Tu en es où côté réalisation de tes rêves d’enfant ? Viens en parler dans les commentaires…
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