Il s’agit plutôt d’une non-news : Britney Spears ne serait pas victime de violences conjugales. L’affaire débute hier matin, lorsque Star Magazine – l’équivalent du lamentable Closer en France – titre en Une « JASON M’A FRAPPÉE ».
Radar Online relaye l’information sur son site, en retranscrivant un échange téléphonique qui aurait eu lieu entre l’ami d’enfance Jason Alexander et Britney, où elle explique son petit ami actuel Jason Trawick lui a fichu un œil au beurre noir et autres joyeusetés.
Rapidement, ce qui n’était qu’une petite crotte pondue par un énième scribouillard de la presse people prend des proportions inimaginables. Le staff de Britney publie un démenti sur le site officiel de la chanteuse, puis son manager de toujours Larry Rudolf s’empare du compte twitter pour avertir que les plaintes vont pleuvoir, avant de faire un second démenti sur BritneySpears.com. Jason Alexander affirme que c’est bien la voix de Britney sur les enregistrements. Ben voyons. Comment et pourquoi une fausse rumeur se construit-elle dans les torche-culs ?
« Beuh ? »
RAISON N°1 : PRODUIRE DU CONTENU PEOPLE
La vie des célébrités est, dans 92% des cas, relativement chiante. Un peu comme la nôtre en somme, excepté que nous, nous n’avons pas la pression pour qu’un évènement foufou se produise chaque jour. Face à ce vide intersidéral, journaux et webzines people n’arrivent à suivre la cadence. La presse people s’est multipliée de façon exponentielle tandis que la plupart des stars se sont enfermées chez elles de peur de voir leur bouton de fièvre pris en photo. Résultat : l’offre et la demande ne sont plus au même niveau, et il faut inventer des ragots pour remplir les pages des magazines.
RAISON N°2 : L’ENTOURAGE PEUT ÊTRE UNE MOUETTE PERFIDE.
Janvier 2004 : lors d’une bonne cuite à Las Vegas, Britney épouse un copain de Kentwood, Jason Alexander. Le mariage dure un peu plus de cinquante heures, grâce à l’action ultra-rapide des avocats et de la mère de la blondinette. Gueule de bois difficile. Le traîne-savates ne se remettra jamais de ses quinze minutes de célébrité, et se mutera en un être cupide et revanchard capable de vendre ses interviews à prix d’or. Britney ne lui a pas adressé la parole depuis des années, mais lui continue à l’appeler « mon ex-femme » (lol.) et à vouloir égratigner sa réputation. Voilà comment certaines rumeurs peuvent naître : avec l’aide de gens mal intentionnés qui ont moins de 3 liens de séparation avec la personne concernée.
RAISON N°3 : LA VICTIMISATION MARCHE TOUJOURS
Rihanna déclarait récemment qu’elle en avait ras-la-casquette qu’on vienne lui parler de Chris Brown. Et pour cause : depuis ce fameux soir de février 2009 où son ex-fiancé a porté la main sur elle, le monde ne cesse de vouloir toujours plus de détails sur le fonctionnement de leur couple. Britney Spears n’a jamais autant fait parler d’elle que lorsque le public la prenait en pitié. Le monde aime les victimes. Mais les victimes ne gardent pas forcément leur statut ad vitam eternam.
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