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Féminisme

Fatal Bazooka a dénoncé le sexisme de la langue française, eh oui

En mars 2019, Fatal Bazooka, le personnage bling-bling de Michaël Youn, refait surface. Et son message politique n’a pas pris une ride.

Mon adolescence n’aurait pas été la même sans le gel nettoyant anti-imperfections d’Avène, le bus qui me reliait à la civilisation, et Michaël Youn.

Chaque matin, ce dernier me réveillait à grand renfort de parodies et de perruques bas de gamme dans son émission quotidienne, le Morning Live.

Quelle joie de voir que le talent de cet artiste engagé continue à convaincre !

Fatal Bazooka, le retour de la vengeance

Ce week-end, un Twitto au goût sûr a ressorti des cartons un clip de Fatal Bazooka que j’avais moi-même oublié : C’est une pute.

Fatal, pour rappel, c’est ce personnage de rappeur zozo que Michaël Youn a notamment incarné dans un long-métrage éponyme en 2010 (une date qui ne me rajeunit pas les zygomatiques).

Contre toute attente, c’est un débat autour de la féminisation des noms de métiers qui a valu à ce classique d’être déterré des archives.

https://twitter.com/malik_bmz/status/1101940195765694467

Les personnes (perdues) qui ont grandi sans ce génie musical et humoristique ont enfin pu apprécier l’étendue de son talent et n’ont pas manqué de souligner son avant-gardisme en matière de défense des droits des femmes !

Fatal Bazooka, pourfendeur de la misogynie

Le succès de Fatal Bazooka s’était largement construit à l’époque sur le tube hivernal

Fous ta cagoule, et n’avait fait que grandir après une parodie de Confessions Nocturnes du duo Diam’s/Vitaa, accompagné par Pascal Obispo.

N’oublions pas non plus J’aime trop ton boule, un titre qui dénonçait sans détour l’homophobie et les normes autour de la masculinité.

Mais c’est C’est une pute qui est revenu sur le devant de la scène.

En duo avec sa petite sœur Christelle Bazooka Lafondue, Fatal n’a pas peur de rapper tout haut ce que tout le monde pense tout bas.

Dans ce morceau au vitriol, il liste sans ambages les termes de la langue française qui trahissent le sexisme ordinaire gangrénant notre sémantique. Extrait :

« Un entraîneur, c’est un coach sportif.

Une entraîneuse ? C’est une pute.

Un chien ? Un animal à quatre pattes.

Une chienne ? C’est une pute. »

De quoi faire réfléchir encore de nombreuses générations…

À lire aussi : Ces petits plaisirs culturels coupables que j’assume moyennement


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Les Commentaires

4
Avatar de MarieFreckles
4 mars 2019 à 13h03
MarieFreckles
Oui pour reprendre les commentaires précédents en fait je crois que Fatal Bazooka c'était juste un moyen de faire rire, parfois en dénonçant des travers de la société, parfois en les utilisant tels quels.
Je n'ai vraiment pas du tout vu non plus la dénonciation de l'homophobie etc. dans J'aime trop ton boule (pour moi au contraire il s'amuse à dire tout ce que les vieux mecs disent à une femme pour la "draguer", mais en le transposant pour un homme et la blague c'est ça, "haha il drague un homme", par contre on peut dire que C'est une pute est vraiment louable, bien vu et drôle.

On a souvent la tentation de généraliser et valoriser toute la production de quelqu'un pour dire du bien d'une de ses œuvres, comme si une chose mauvaise discréditerait la chose bonne, mais personne n'est parfait et il y aura toujours des choses avec lesquelles on ne sera pas d'accord (plus ou moins graves) dans l'ensemble d'une production. Valorisons plutôt seulement la chose bonne pour elle-même !
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Voir les 4 commentaires

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