Goodbye my lover, la Fashion Week de Londres est terminée. C’est le moment de faire le bilan, calmement, en se remémorant chaque instant et en mangeant du carrot cake sous un plaid en patchwork. Mais attention, l’heure n’est pas au ramollissement cérébral version jelly périmée.
Les trouvailles prêt-à-porter des anglophones pour l’automne-hiver 2012 sont arrivées. Tout est fou-fou-fou, voyez-vous. Histoire d’y voir plus clair, voilà une sélection des créateurs qui shakent du cake. Les équipes sont formées, et la course à la tendance fait rage. Et si tu es un peu jet-lag, n’hésite pas à relire cet article de Nyv pour plus d’explications sur le principe de la Fashion Week.
Équipe 1 : Les clowns new generation
Ouverture de la compétition avec le club des loufoques, j’ai nommé Meadham Kirchhoff, Louise Gray et Moschino Cheap and Chic. Ici le Manège enchanté rencontre le cirque Pinder dans l’arrière-boutique d’une friperie, et paf, ça fait des Dragibus. Mettez des fourrures multicolores, des motifs naïfs, des couleurs lollipops, des pantalons pattes d’éf et secouez le tout. Picasso disait qu’il avait mis toute sa vie à savoir dessiner comme un enfant. Ces couturiers ont passé 6 mois à recréer les tenues que je portais à quatorze ans. Je pense que j’étais un génie incompris.
Équipe 2 : Les super-modernes
Autre ambiance avec le groupe « Retour vers le futur ». Bienvenue à Gattaca, sans Jude Law mais avec Acne, David Koma et Christopher Kane. Alpha Z 340 a conçu pour vous la garde-robe de la parfaite business-girl, Leeloo Dallas Moultipass représente. Les coupes sont précises, aérodynamiques, avec des effets métallisés et vinyliques
. Le plastique c’est fantastique, toi-même tu sais.
Équipe 3 : Les drogués de l’imprimé
La drogue, c’est mal, et les stupéfiants, c’est méchant. Manifestement, personne n’a prévenu Erdem, Marie Katrantzou, Basso & Brooke et House of Holland. J’ignore quel produit ces quatre-là ont consommé mais la digestion a dû être chaotique. Au programme de l’overdose : des arabesques baroques, des dessins géométriques et des tissages surdimensionnés. Sur les deux dernières tenues, ce motif qui ressemble à une empreinte de poulet (si, si) s’appelle le pied-de-coq. Le chant du coq m’évoque directement celui d’un autre volatile, le Patrick Bruel : alors regarde, regarde un peu, je vais pas me taire parce que t’as mal aux yeux.
Équipe 4 : Les rigides mais pas coincés
Voici la team dont on pourrait croire qu’elle a un aspirateur dans le derrière, mais en fait non. Burberry Prosum, Jonathan Saunders, J.W.Anderson et Marios Schwab vous présentent le chic à l’anglaise. Et appliquent la technique infaillible du pince-sans-rire : garder l’air austère en toutes circonstances, y compris lorsque tu as un Carambar coincé dans les dents, et que tu viens de lire à tous tes potes la blague pourrie du bonbon en question. Bref, il faut rester digne même quand ta capeline t’offre le champ de vision de Gilbert Montagné.
Équipe 5 : Celle de toutes les matières (c’est la ouate qu’elle préfère)
Terminons cette compétition avec un trio éclectique, composé de Giles, Simone Rocha et Matthew Williamson. À première vue, ils n’ont rien en commun. FAUX ! Ce qui réunit ces trois-là, c’est le sens du détail : les sequins qui font bien, la dentelle subtile et les brûlures au chalumeau. Finalement, être hype, c’est facile. Je propose qu’on sorte toutes nos briquets pour faire un petit autodafé avec des robes. Pour allumer en soirée, rien ne vaut l’effet barbecue.
Alors, quelle équipe t’a fait frissonner l’épiderme, palpiter les artères pulmonaires ou frôler l’arrêt cardiaque ? Donne-nous tes impressions !
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Je suis d'accord, rien qui ne me fasse rêver...Je reste sur la mode sirènes