Gratte sèche contre guitare électrique, le face à face qui se joue dans ce nouveau Fashion Fight s’annonce féminin et violent, mais tout en musique – faut pas pousser quand même, on est pas des bêtes ! Joan Jett la pionnière des rockeuses glam affronte Joan Baez la plus folk des artistes contestataires. Deux chanteuses rebelles, chacune à leur manière, réunies pour un combat de style et d’univers sans précédent. Comme d’habitude, un seul vainqueur possible et c’est toi qui décide…
Alors, plutôt flower power ou rock’n roll ?
Entre Joan (Baez) et Joan (Jett), il va falloir choisir !
(clique sur Page suivante, très chère)
A première vue, Joan Baez ne paie pas de mine : longue tignasse noire, regard fatigué, elle a – pour résumer – une allure qui sent bon la déprime. Pas très fun la fille et pourtant, en son temps (que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaîtreuhhh), son succès a fait trembler l’Amérique… Artiste engagée et porte-parole du mouvement hippie, elle s’est, entre autre, battue contre le racisme et la guerre du Vietnam. Ainsi, en adepte convaincue de la non-violence, il y a fort à parier qu’elle choisira le sitting et les discours plutôt que l’attaque à mains nues… Fine stratège, sa force est mentale plus que physique – l’intello de base. On se méfiera aussi de sa popularité auprès des beatniks et autre chevelus à l’hygiène douteuse qui aiment se rassembler par milliers pour l’écouter chanter (Woodstock ou la fête de l’Huma) et l’entourant d’un épais nuage de fumée hallucinogène, ce qui fait d’elle une cible difficile à atteindre… A surveiller enfin, son grand copain Bob Dylan qui lui doit beaucoup (c’est elle qui l’a « découvert ») et qui pourrait bien chercher à s’interposer, armé de son harmonica ou à défaut, son dentier (lequel est le pire ?).
Visuels Kookaï – Collection PE 2007
Joan Baez c’est certes, un nom de famille ridicule (c’est mexicain, arrête de glousser !), des potes qui trimballent une drôle d’odeur de chèvre et des vinyls qui squattent les vide-greniers, mais aussi et surtout des convictions. Et contre ça, difficile de lutter !
Shopping bohème
Blouson de cuir, grosse guitare, yeux charbonneux et tatouages luisants : Joan Jett est une rockeuse, une vraie, le genre qui affole les détecteurs de métaux dans les aéroports et qui ouvre les bouteilles de bière avec les dents. En bref, c’est le cauchemar de Pascal Sevran et de l’Union pour la Santé Bucco-dentaire. Joan Jett est une dure à cuir et sa force à elle, c’est l’attaque, la provocation : elle fait peur aux corbeaux, elle rote à table et son majeur est plus développé que les autres doigts, va savoir pourquoi… En cas de menace, la belle ne tardera pas à sortir ses poings (joliment ornés de crânes argentés) en attendant que ses copines viennent l’aider et là, y’a du lourd ! D’abord Carmen Electra qui a les arguments pour étouffer n’importe qui sur cette planète. Et puis Britney Spears (a qui, ne l’oublions pas, on doit la reprise la plus déconcertante du tube I love Rock n roll)… or quand on connaît l’état mental de l’ex-lolita championne des charts qui n’a vraiment plus rien à perdre, on hésite à se lancer…
Visuels April 77 – Collection PE 2007
Joan Jett, c’est certes des pantalons en cuir beaucoup trop serrés (bonjour mycoses et fesses talquées), des concerts tapissés à l’urine de motard et des réveils au goûts d’excès (sex, drug and café au lait) mais aussi et surtout l’une des pionnières du rock au féminin que la relève n’a pas fini de remercier !
Shopping rock :
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Donc je dirais rock'n'roll a l'interieur , baba à l'exterieur, un beau mix 8)