Live now
Live now
Masquer
fascination-mechants
Société

Pourquoi les personnages de méchants fascinent-ils ?

Quelques explications intéressantes pour savoir pourquoi les personnes de méchant•es déchaînent les passions !

Imaginez que les personnes de méchant•es disparaissent de nos fictions favorites : sans Lex Luthor, le Joker et consorts, Superman et Batman seraient juste des gens aux habitudes un peu étranges…

Depuis des décennies, les Méchant•es nous intriguent… Alors, pourquoi ces figurent nous fascinent-elles ?

Le chercheur danois Jens Kjeldgaard-Christiansen a étudié de près le sujet. Il a tenté de mettre en lien les caractéristiques et histoires de ces personnages avec la psychologie sociale et la théorie de l’évolution darwinienne.

En clair, en illustrant ses idées grâce aux méchant•es de la pop culture, le chercheur souhaitait esquisser une réflexion : comment et pourquoi catégorise-t-on ce qui est « bien » et ce qui est « mal » ?

Les Super Méchants sont finalement très humains

Les personnages de Méchant•es, qu’ils existent dans un Marvel, La Reine des Neiges ou Game of thrones, ont un sacré point commun : l’envie de dominer, pour une raison X ou Y. Ces personnages sont capables de sacrifier des vies innocentes pour atteindre leur but.

Les psychologues pourraient leur diagnostiquer une tendance antisociale.

Ces comportements-là résonnent en nous parce qu’ils représentent des tendances humaines, présentes dans chacun•e d’entre nous (à des degrés plus ou moins élevés – nous ne sommes pas tou-•tes Dark Vador).

En tant que société, nous souhaitons supprimer ces tendances parce qu’elles pourraient être néfastes pour l’humanité…

big-mechants-films-fantasmes

Les Super Méchants questionnent notre individualisme

Jens Kjeldgaard-Christiansen explique à ce sujet que nos sociétés sont organisées de manière collective. Cela veut dire que nous fonctionnons en communauté et que cette communauté préserve notre espèce.

Individuellement, chacun•e d’entre nous peut avoir un intérêt à nourrir des désirs individualistes

, comment en exploitant le système au dépens des autres pour son propre bien. En clair : à se comporter comme des Super Méchant•es.

Mais cette tendance serait contre-productive : la communauté nous rend plus fort•e et préserve notre espèce. Nous aurions plus à gagner à penser au bien collectif, avant le bien individuel. La coopération est bonne pour la communauté !

Voici un exemple un peu schématique : individuellement, certain•es vont essayer de trouver tous les trucs et astuces pour truander le trésor public et éviter de payer des impôts… Mais ces impôts participent au fonctionnement de notre société.

En payant des impôts, nous contribuons à prendre soin de nous-mêmes, de celles et ceux qui nous entourent.

big-generation-mad-1-position-societe

Les Super Méchan•tes, miroir de notre réalité ?

Vous pensez qu’on s’éloigne vachement de nos Super Méchant•es ? Pas vraiment, car ces personnages illustrent cette idée. Ils et elles peuvent représenter des individualistes anti-sociaux, et s’ils gagnent, qu’ils accomplissent leurs vils desseins, cela signe la disparition de la communauté

Pour Jens Kjeldgaard-Christiansen, dans les fictions, les héros, héroïnes et les méchant•es sont des miroirs de notre réalité.

Ils nous disent quelque chose de ce que nous sommes, du fonctionnement de notre monde… Et aiguiseraient nos sens du bien et du mal !

Les Super Méchant•es seraient aussi répulsifs qu’attractifs

Le chercheur danois poursuit sa réflexion : si les Super Méchant•es mettent notre groupe social en danger, alors les voir à l’écran peut susciter des émotions fortes comme de la peur, de la colère, du dégoût…

Et si le physique de ces personnages était fait pour amplifier ces émotions ?

Pour Jens Kjeldgaard-Christiansen, les exemples sont nombreux : Dark Vador, Voldemort, Leatherface… Leurs physiques particuliers, pour le spécialiste, refléteraient leur méchanceté et pourraient augmenter la répulsion à leur égard.

Malgré ce réflexe de répulsion, nous pourrions développer de l’empathie pour elles et eux. Leurs histoires peuvent nous toucher, nous aider à les comprendre…

big-empathie-cy

Nous pouvons également nous y identifier. On peut être ému•e par Magneto et son expérience des camps de concentration, ou s’identifier à Harley Quinn qui, par amour pour le Joker, passe du mauvais côté de la force.

En allant plus loin encore, on peut penser que les histoires de Méchant•es ont un côté cathartique : les personnages peuvent faire ce que nous ne pouvons pas, mais ce que, parfois, à toute petite dose, nous désirons !

Somme toute, nous pourrions être fascinés par les Méchants tout comme par les héros/héroïnes, parce que nous avons un peu de chacun•e d’entre eux à l’intérieur de nous

Pour aller plus loin :

À lire aussi : 3 idées de costumes d’Halloween pour te la péter le 31


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.

Les Commentaires

5
Avatar de skippy01
19 April 2018 à 12h04
skippy01
Il y a aussi une catégorie de méchants que j'aime bien: ceux dont je peux comprendre les motivations, presque au point d'être de leur côté (Samuel L. Jacskon dans Kingsman, par exemple). À vrai dire, je n'aime pas trop les films bassement manichéens, où les méchants agissent de façon totalement gratuite, juste parce qu'ils sont méchants (un exemple extrême: Invasion USA avec Chuck Norris).
1
Voir les 5 commentaires

Plus de contenus Société

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-08-28T102135.129
Lifestyle

J’ai arrêté le véganisme à cause de la végéphobie

1
femme-no-vert
Amours

Les lassées de l’hétérosexualité témoignent : « Les relations avec les hommes se ressemblent toutes »

46
3
Culture

“Si mon histoire peut déculpabiliser ne serait-ce qu’une seule femme, j’aurai gagné” dans Archéologie de l’intime, le tabou de l’accouchement raconté en BD

Source : Pexels.com / Pixabay.com
Sport

Jeux paralympiques 2024 : ce tatouage anodin pourrait engendrer la disqualification immédiate des para-athlètes 

1
Jeudi 22 août 2024, le parquet de Paris a requis un procès pour "viols" et "agressions sexuelles" à l'encontre de Gérard Depardieu. Dans cette affaire, la victime présumée est la comédienne Charlotte Arnould, fille d'un ancien ami de l'acteur. Pour rappel, les événements auraient eu lieu six ans plus tôt.
Société

Affaire Gérard Depardieu – Charlotte Arnould : le parquet de Paris a requis un procès pour “viols” et “agressions sexuelles” à l’encontre du comédien

Source : Instagram @Emrata
Féminisme

Emily Ratajkowski victime de slut-shaming en pleine rue : un passant lui somme de “mettre une chemise”

[Site web] Visuel vertical Édito
Bien-être

Chaleur estivale et apéros : comment boire sans dépasser les limites grâce au ‘Half and Half’

3
Le film “Jamais plus”, très attendu par les fans du livre dont il est adapté, est sorti dans les salles mercredi 14 août dernier. Une polémique entache toutefois le succès du long-métrage. Outre le fait que l’auteure Colleen Hoover soit jugée problématique par nombre d’internautes, la réputation de Blake Lively ajoute une ombre au tableau. Décryptage.
Cinéma

“Jamais plus” : c’est quoi toute cette polémique autour de Blake Lively ?

3
Cela fait plusieurs heures que Brigitte Macron est en top tendance sur le réseau social X, anciennement Twitter. L’objet de la polémique ? Une photographie de vacances qui relance une vieille rumeur… Selon certains, la première dame ne serait pas une femme. Il n’en fallait pas moins pour que la toile s’enflamme et que les transphobes s’acharnent.
Actualités France

Brigitte Macron en vacances : accusée d’être un homme en raison d’une photo, elle est la cible de commentaires transphobes

1
Source : Instagram @taylorswift ; Truth Social @realDonaldTrump
Société

Présidentielle américaine : Donald Trump prétend que Taylor Swift et les Swifties le soutiennent

La société s'écrit au féminin